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ANACOLUTHE, rhétorique

En répertoriant la rupture de la construction syntaxique comme figure de style (ou de grammaire), les rhétoriciens ont fait de nécessité vertu. Les impératifs de la versification classique, l'émotion bouleversant les structures linguistiques, le débit de pensées dépassant celui de la parole ou de l'écriture, le goût de l'asymétrie peuvent être à l'origine de l'anacoluthe. Celle-ci consiste à changer l'orientation d'une phrase amorcée ou à sous-entendre un mot lié à un autre qui est exprimé. Ainsi, ce vers de Molière : « La naissance n'est rien où la vertu n'est pas », suppose l'ellipse de « là » avant « où ».

L'ellipse du second « élément corrélatif d'une expression alternative (comme les uns... les autres, tantôt... tantôt, soit que... soit que) » s'appelle anantapodoton (Dictionnaire de poétique et de rhétorique de Henri Morier).

— Véronique KLAUBER

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Véronique KLAUBER. ANACOLUTHE, rhétorique [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

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