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ADIPEUX TISSU

Tissu conjonctif dans lequel les fibrilles de précollagène ne forment qu'un mince réseau enserrant des lobules graisseux et dans lequel la microvascularisation est bien développée ainsi que l'innervation. Le tissu adipeux a pour cellules des fibrocytes et des histiocytes. Ces derniers ont la particularité de pouvoir se charger de lipides, dispersés en phase aqueuse. Une large enclave formée de triglycérides occupe alors le centre de la cellule, rejetant le noyau dans la couche de cytoplasme périphérique ; de forme globuleuse et de grande dimension (150 microns), cette cellule est un adipocyte. Le tissu adipeux constitue un écran protecteur autour de certains organes tels que le rein ; il forme sous la peau une couche améliorant l'isolation thermique (particulièrement chez certains animaux comme les grands mammifères marins). Mais il a surtout pour rôle de constituer une réserve métabolique, car les graisses qu'il renferme sont mobilisées et détruites lorsque les besoins énergétiques de l'organisme sont particulièrement élevés (exercice musculaire intense, climat très froid). La lipolyse, qui produit, par oxydation des acides gras, 9 kilocalories par gramme de lipide consommé, est contrôlée par plusieurs hormones : le cortisol et la thyroxine permettraient l'action stimulante des catécholamines sur les lipases intracellulaires. L'hypophyse joue en cela un rôle régulateur majeur, attesté par les syndromes de maigreur ou d'obésité qui caractérisent son dysfonctionnement. L'importance de la masse graisseuse dans l'organisme paraît dépendre, en période d'équilibre métabolique, non seulement des régulations endocriniennes, mais aussi de facteurs constitutionnels (nombre des adipocytes dès le jeune âge) et des conditions neurophysiologiques du comportement alimentaire (ajustement de la sensation de satiété).

— Didier LAVERGNE

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Pour citer cet article

Didier LAVERGNE. ADIPEUX TISSU [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Autres références

  • ADRÉNALINE

    • Écrit par Jacques HANOUNE
    • 3 565 mots
    • 2 médias
    ...contient pas de glucose-6-phosphatase qui permettrait de produire du glucose, la glycogénolyse musculaire se traduit par une hyperlactacidémie. Dans le tissu adipeux, l'effet essentiel des catécholamines est d'augmenter la lipolyse par un mécanisme β1-adrénergique, avec activation par phosphorylation...
  • CONTRÔLE CENTRAL DE L'APPÉTIT

    • Écrit par Serge LUQUET
    • 5 946 mots
    • 6 médias
    ...signaux de cette intégration dans la physiologie générale sont de type hormonal. La théorie « lipostatique » propose qu’un signal circulant émanant du tissu adipeux peut directement contrôler le « point de consigne métabolique » et participer à l’orchestration de la balance entre apports et dépenses d’énergie....
  • GLYCÉMIE

    • Écrit par Jack BAILLET, Universalis
    • 3 639 mots
    • 2 médias
    Lesadipocytes constituent, par excellence, le tissu de stockage. Le shunt en C 5, très actif, est à la base de la synthèse d'acides gras à partir du glucose. À l'inverse, l'adipocyte relâche des acides gras non libres (AGNE ou FFA : acides gras non estérifiés ou fatty free...
  • LEPTINE

    • Écrit par Jacques HANOUNE
    • 568 mots

    De multiples travaux tendent à relier diverses formes d'obésité chez l'homme avec des mutations génétiques. La piste la plus sérieuse est celle de la leptine. Le gène ob, qui code pour cette protéine, est exprimé seulement dans le tissu adipeux blanc. La leptine serait sécrétée...

  • Afficher les 13 références

Voir aussi