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TCHÈQUE RÉPUBLIQUE

Nom officiel République tchèque
Chef de l'État Petr Pavel - depuis le 9 mars 2023
Chef du gouvernement Petr Fiala - depuis le 17 décembre 2021
Capitale Prague
Langue officielle Tchèque
Population 10 864 042 habitants (2023)
    Superficie 78 871 km²

      Nouvel État souverain issu de la partition, le 1er janvier 1993, de la République fédérative tchèque et slovaque (Fédération tchéco-slovaque), la République tchèque a mis en œuvre un processus de réforme de son système politique et économique dont les effets contribuent à modifier profondément ses structures sociales et territoriales. Sa position géographique – c'est la plus occidentale des anciens pays du bloc communiste (ex-RDA exceptée) – favorise l'intégration de son économie dans l'Union européenne dont elle est devenue membre en mai 2004. Peuplé de 10 562 200 habitants (recensement de 2011) et étendu sur 78 860 kilomètres carrés, le territoire tchèque est limitrophe de l'Allemagne réunifiée, à l'ouest et au nord, sur 810 kilomètres, tandis que sa frontière méridionale longe l'Autriche sur 466 kilomètres. Au nord-est, la frontière avec la Pologne est longue de 761 kilomètres. À l'est, une nouvelle frontière d'État avec la Slovaquie, longue de 252 kilomètres, reprend le tracé administratif entre les deux entités de l'ancienne Fédération.

      Tchèque (République) : carte physique - crédits : Encyclopædia Universalis France

      Tchèque (République) : carte physique

      Tchèque (République) : drapeau - crédits : Encyclopædia Universalis France

      Tchèque (République) : drapeau

      Géographie

      Les paysages naturels

      Les pays tchèques s'étendent sur deux ensembles régionaux distincts : à l'ouest, la Bohême, qui couvre près des trois quarts de la superficie, appartient au domaine hercynien ; à l'est, la Moravie est formée d'un chapelet de bassins dessinant un couloir d'orientation méridienne, entre la bordure du massif de Bohême et les chaînes des Carpates Blanches. À ces divisions naturelles correspondent des paysages et des formes d'organisation différentes de la vie économique.

      On désigne généralement sous le nom de « quadrilatère de Bohême » les contours d'un ensemble de hautes terres appartenant au système hercynien, encadrant le vaste bassin de la Labe (l'Elbe). Au sud-ouest, la Šumava comprend le versant interne des massifs formant le Böhmerwald en Autriche et en Allemagne. Très arrosée, couverte de forêts mixtes et de conifères, cette région est orientée vers l'activité agro-sylvo-pastorale.

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      Au nord-ouest, les monts Métallifères (en tchèque Krušné Hory) et leurs bordures composent un ensemble plus varié : un bloc de hautes terres cristallines, injecté de filons métallifères, basculé vers le nord, domine par un abrupt le fossé de la Bilina et de l'Ohře, des cuvettes intérieures remplies de dépôts tertiaires contenant des charbons bruns et des lignites, et des plateaux résultant d'épanchements volcaniques où naissent les sources chaudes qui font la réputation des stations de Karlovy Vary et Mariánské Lázně. Au nord, au-delà de la percée de l'Elbe qui se dirige vers la mer du Nord, les monts des Géants (Krkonoše) culminent à plus de 1 600 mètres, au-dessus de petits bassins. Formant le quatrième côté du quadrilatère, à l'est, les hauteurs tchéco-moraves ne présentent aucune ligne de relief marquée, et les altitudes ne dépassent pas 700 mètres.

      Au centre du quadrilatère, le plateau central tchèque, haut pays granitique et gneissique, forme des surfaces monotones entaillées par les vallées des affluents de la Vltava (la Moldau allemande). Les reliefs de type appalachien de la chaîne des Brdy dominent à l'ouest le bassin de Plzeň. Les affluents de la Labe convergent vers le nord, drainant le bassin du Polabí, rempli de dépôts d'âge crétacé et tapissé de limons fertiles. Au cœur de la cuvette de Bohême, la capitale, Prague, installée sur un gué franchissant la Vltava, bénéficie d'une excellente situation.

      La Moravie s'étend à la fois sur le rebord du massif hercynien, sur l'extrémité des Carpates et sur des plaines intermédiaires que la vallée de la Morava draine en direction du sud. Entre deux ensembles accidentés, elle forme un couloir d'accès facile, qui, par la porte de Moravie, met en communication la Pologne silésienne et l'Autriche danubienne. Au nord, drainé par l'Odra (l'Oder), le bassin d'Ostrava, ou Silésie tchèque, a fondé son développement industriel sur un important gisement de charbon, tandis que les collines et les plaines de la Moravie méridionale s'ouvrent largement aux influences danubiennes.

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      Le climat tempéré est teinté d'influences continentales. En plaine, les températures moyennes du mois le plus froid varient de — 1 à — 4 0C, tandis que les températures du mois le plus chaud s'y tiennent entre 17 et 19 0C. Les précipitations, dont le volume annuel varie entre 450 et 700 millimètres, présentent un maximum durant la période estivale. En montagne, le climat est rendu plus rude par l'altitude, avec des températures hivernales plus basses et des précipitations plus abondantes, tombant sous forme de neige en hiver. Dans ces conditions, les forêts occupent un tiers de la superficie du pays (2,6 millions d'hectares).

      Un peuplement homogène et régulier

      Très homogène par sa composition ethnolinguistique (94,2 % de Tchèques, 1,8 % de Slovaques), la population de la République tchèque, après avoir diminué entre 1995 et 2003, s’accroît depuis lors, en raison d’une augmentation de la natalité (10,4‰ en 2011), malgré un processus de vieillissement déjà ancien, la proportion des plus de 65 ans atteignant 15 % en 2009. À l'exception des régions du pourtour montagneux de la Bohême occidentale et méridionale, en grande partie dépeuplées au lendemain de l'expulsion des Allemands en 1945, et qui ont durablement souffert de leur position frontalière et de la présence d'installations militaires, la trame du peuplement apparaît relativement dense (la densité moyenne est de 133 hab./km2 à la fin des années 2000), à des altitudes qui sont pourtant celles des moyennes montagnes. Villages et bourgs sont animés par des activités industrielles qui font de la Bohême l'exemple même de la montagne-atelier. Il en est de même en Moravie, où le peuplement concentré en gros villages est animé par des migrations pendulaires de travail vers un réseau étoffé de petits centres urbains. La distinction entre population urbaine (73,4 % en 2011) et population rurale s'est beaucoup atténuée, tant les activités apparaissent diversifiées et régulièrement réparties (un tiers des emplois industriels sont localisés dans des villes de moins de 5 000 habitants). Le caractère relativement dispersé du peuplement est renforcé par un maillage administratif serré de 6 258 communes, dont les quatre cinquièmes comptent moins de 1 000 habitants (17,2 % de la population). Le territoire est découpé en quatorze régions (kraj), dont l’agglomération de Prague (1,2 million d’habitants en 2009). Les villes de plus de 100 000 habitants, y compris la capitale, ne regroupent que le cinquième de la population totale (Brno 370 600 habitants, Ostrava 307 700 habitants, Plzeň 169 300 habitants, Liberec 100 900 habitants, Olomouc 100 300 habitants).

      L'impact de la transition économique

      Des mesures de libéralisation de l'économie (libération des prix, suppression du monopole de l'État en matière d'échanges extérieurs) et des réformes structurelles ont permis d'engager, dès le début des années 1990, le passage de l'économie planifiée à l'économie de marché. Après une phase de récession résultant de l'ajustement à la nouvelle donne (1990-1994) et une rechute en 1997-1998, la situation macroéconomique s'est améliorée et la croissance économique est bonne (avec un P.I.B. en augmentation de 3 à 4 % par an de 2000 à 2004, puis de plus de 6 % les trois années suivantes), avant de chuter en raison de la crise économique mondiale de 2008.

      La privatisation a revêtu plusieurs formes : restitution de leurs biens aux anciens propriétaires (logements, terres et forêts, commerces, usines) ; petite privatisation des unités de taille réduite (par enchères publiques) ; privatisation de masse (par la méthode des coupons) appliquée aux actifs des grandes entreprises d'État ; vente à des investisseurs étrangers. Entachée de plusieurs défauts, notamment la dispersion du capital entre de nombreux fonds d'investissement, la privatisation de masse a débouché sur une structure de propriété inadaptée favorisant le maintien des liens entre les entreprises et les banques publiques. De ce fait, la restructuration de l'appareil productif a pu prendre du retard, les entreprises demeurant insuffisamment compétitives. Terre d'accueil des investissements étrangers, le pays situait au second rang des nouveaux États membres de l'UE, après la Pologne, pour le volume d'investissements cumulés entre 1989 et 2004, et au premier rang, si on le rapporte au nombre d'habitants (plus de 4 000 dollars). La proximité géographique, le niveau de formation de la main-d'œuvre, la stabilité politique et financière jouent à plein pour expliquer cette attractivité, les investissements étrangers provenant majoritairement de l'UE, et notamment d'Allemagne, des Pays-Bas et d'Autriche.

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      Le développement industriel des pays tchèques prend appui sur une longue et puissante tradition. Le secteur représente 37,6 % du PIB en 2008. L'industrie minière et métallurgique est en pleine mutation. Avec le charbon des bassins d'Ostrava-Karvina et de Kladno, le lignite des gisements de Most et de Sokolov, la République tchèque dispose d'une importante base énergétique qui assure une partie de son approvisionnement en électricité (la compagnie électrique CEZ est la première entreprise tchèque). Dépendantes des approvisionnements en hydrocarbures russes, des ressources énergétiques et de l'eau, les industries chimiques sont groupées dans les centres industriels de Moravie du Nord et le long de l'Elbe. La reconversion est engagée au profit des activités manufacturières et des productions de haute technologie. Les entreprises tchèques sont intégrées dans les stratégies des firmes multinationales (ABB, Daewoo, Motorola, Siemens, Philips, Mitsubishi, Nestlé...). Le secteur de la construction automobile forme désormais un pôle d'excellence (15 % de la production industrielle). Le rachat de Škoda par la firme allemande Volkswagen, l'ouverture d'une nouvelle usine à Mlada Boleslav, en 1996, l'implantation d'une unité de montage et d'une plate-forme d'exportation à l'initiative de PSA-Toyota, à Kolin en Bohême centrale, en 2005, ont permis un essor sans précédent de la production de véhicules de tourisme. L'afflux d'investissements étrangers a favorisé la restructuration et la modernisation des entreprises fabriquant des ordinateurs, des équipements de bureautique, des télévisions et radios, des appareils d'optique et de mesure, des instruments médicaux. Depuis l'adhésion à l'OTAN (1999), de nouveaux rapports ont été établis entre l'État, l'armée et l'industrie de la défense (l'avionneur Aero et le fabricant de véhicules militaires Tatra). En revanche, les industries du verre, de la porcelaine et de la céramique sont exposées à la concurrence des producteurs asiatiques tandis que le textile et la confection connaissent un déclin persistant. Les industries alimentaires ont été restructurées grâce à l'apport de capitaux étrangers. La filière bois transforme les produits de l'exploitation de la forêt.

      En plein essor, le secteur des services, qui a absorbé les deux tiers des investissements étrangers, fournit 60 % du PIB en 2008. et développe ses capacités en termes de sous-traitance (centres d'appel, gestion et maintenance des systèmes informatiques). L'adaptation du système bancaire et financier à la compétition européenne est un fait acquis. Il n'en va pas de même en matière de capacités de transport de marchandises qui demeurent le maillon faible. Les fonds structurels européens devraient permettre d'étendre le réseau autoroutier (autoroute Prague-Nuremberg) et de rendre plus fluides les liaisons avec les pays voisins. L'héritage de quatre décennies de socialisme tend à se résorber, en particulier le retard pris dans la modernisation des infrastructures de transport (routes, voies ferrées, aéroports, télécommunications), le non-respect des règles écologiques et ses incidences sur la dégradation de l'environnement, l'absence d'entretien des centres urbains anciens.

      La privatisation du secteur agricole est achevée. Les lois de restitution des terres et des biens non fonciers aux anciens propriétaires, les procédures de privatisation du capital non foncier des exploitations collectives ont créé les conditions de l'allocation des terres à de nouvelles structures (les 9/10 des terres sont louées). Disposant d'un fort potentiel de production (54 % de superficie agricole utile), l'agriculture tchèque est compétitive dans certains secteurs (colza, lait, orge et houblon). Principalement orientée vers les productions animales (54 % en valeur), encore insuffisamment rentables, cette agriculture apparaît faiblement spécialisée à l'échelle régionale. En Bohême centrale et en Moravie méridionale, les bassins et les plaines qui bénéficient de sols plus fertiles cultivent des céréales, des oléagineux, de la betterave à sucre, tandis que les zones défavorisées de montagne s'orientent vers un mode d'utilisation du sol plus extensif (élevage sur prairies naturelles).

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      Après plusieurs décennies d'intégration au CAEM, la réinsertion de l'économie tchèque dans les échanges internationaux s'est traduite par une réorientation vers l'Ouest des flux commerciaux. Si le déficit commercial avec l'Union européenne s'estompe, il persiste avec le reste du monde. Le pays enregistre un développement remarquable du tourisme international (plus de 6 millions de visiteurs par an à la fin des années 2000), principalement à Prague, première destination des touristes étrangers dans le pays.

      Des dynamiques régionales qui s'inversent

      Le dynamisme des activités économiques n'a que peu d'effets bénéfiques sur l'emploi, le taux de chômage fluctue entre 5 et 9 % dans les années 2000, avec de très fortes variations selon les régions. De nouveaux processus affectent la dynamique territoriale depuis 1989 : la transformation du contexte géopolitique, les conséquences de la partition de la Fédération tchéco-slovaque, l'ouverture de l'économie au capital étranger et la réorientation vers l'ouest des flux commerciaux sans même parler de la crise mondiale de 2008. Le développement territorial des pays tchèques est différencié par un gradient de développement et de niveau de richesse qui décroît d'Ouest en Est, et le contraste entre un Nord plus industrialisé et urbanisé, et un Sud qui l'est moins. L'impact des restructurations industrielles se fait durement sentir sur les grands centres industriels à caractère monostructurel de la Silésie et de la Bohême du Nord (Ústi nad Labem, Most, Liberec). À l'exception de ces dernières, les régions de Bohême ont renoué avec la croissance. Avec un PIB par habitant qui atteint le double de la moyenne nationale, Prague est la principale bénéficiaire de l'arrivée des investisseurs étrangers, du renforcement des activités du tertiaire supérieur (en particulier dans le domaine bancaire et financier), de l'explosion des services en relation avec la fonction touristique. De nouvelles possibilités de développement s'offrent aux régions de Plzeň et de Bohême méridionale : afflux de capitaux, accueil de touristes, migrations de travail vers l'Allemagne et l'Autriche. Polarisée par Brno, la Moravie du Sud demeure dynamique. La séparation d'avec la Slovaquie a porté préjudice à l'économie morave, qui a perdu une partie de ses débouchés. En créant des tensions entre la Moravie et la Bohême, cette inversion des dynamiques régionales rend plus difficile la mise en œuvre d'une politique de développement territorial. En dépit d'un processus de rattrapage, le PIB par habitant n'atteignait, à la veille de l'intégration, que 60 % de la moyenne de l'UE-25 ; en 2009, il est de 80 % de celle de l’UE-27. Moins prononcée que dans d'autres nouveaux États membres, la pauvreté concerne de 3 à 7 % des ménages. Les mesures introduites pour la juguler (allocations chômage, salaire minimum, pensions d'invalidité...) sont contestées par les libéraux qui souhaitent une réforme de la fiscalité et de la protection sociale.

      — Marie-Claude MAUREL

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      Écrit par

      • : chargé d'études à la Documentation française, Paris
      • : directrice de recherche au C.N.R.S.
      • : directrice d'études à l'École des hautes études en sciences sociales
      • : chargé de cours (littérature tchèque, littérature comparée) à l'Institut national des langues et civilisations orientales
      • Encyclopædia Universalis : services rédactionnels de l'Encyclopædia Universalis

      Classification

      Médias

      Tchèque (République) : carte physique - crédits : Encyclopædia Universalis France

      Tchèque (République) : carte physique

      Tchèque (République) : drapeau - crédits : Encyclopædia Universalis France

      Tchèque (République) : drapeau

      Nouvelles adhésions à l'O.T.A.N., mars 1999 - crédits : John Ruthroff/ AFP

      Nouvelles adhésions à l'O.T.A.N., mars 1999

      Autres références

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      • BOHÊME, géologie et géographie

        • Écrit par
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        Jiri Dienstbier était un journaliste et un homme politique tchèque, dissident du Parti communiste tchécoslovaque.

        Jiri Dienstbier naît le 20 avril 1937 à Cladno, en Tchécoslovaquie (aujourd'hui en République tchèque). En 1958, il adhère au Parti communiste tchécoslovaque et travaille comme...

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