PÉTRA
Site antique de la Jordanie, Pétra, dont le nom signifie « pierre » en grec, a été, du ive siècle avant J.-C. au plus tard à 106 après J.-C., la capitale du royaume des Nabatéens. Ces pasteurs nomades d'origine arabe, enrichis grâce au commerce des parfums et des aromates acheminés depuis l'Arabie Heureuse, ont étendu leur souveraineté, selon les époques, sur tout ou partie de la région qui s'étend du Hijāz au sud à Damas au nord.
Inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l'U.N.E.S.C.O. en 1985, Pétra est l'un des sites les plus visités du Proche-Orient. Il contient environ 3 000 monuments rupestres, dont plus de 600 tombeaux, entièrement taillés dans le grès, ainsi que des bâtiments privés et publics, construits dans la partie centrale du site à l'aide de blocs extraits sur place dans d'imposantes carrières (voir le plan du site). Le monument le plus célèbre de Pétra est le « trésor du Pharaon », Khaznet Fir'aun en arabe, tombeau ou cénotaphe d'un roi nabatéen, de près de 40 m de hauteur et 25 m de largeur, taillé dans un grès rose au débouché du défilé d'accès au site.
Le site dans son environnement naturel
Pétra se trouve à environ 250 km au sud d'Amman, la capitale de la Jordanie, à une altitude moyenne de 1 000 m, dans une zone de climat semi-désertique. Sur le site même, la pluviométrie est d'environ 150 mm répartis, de novembre à avril, sur un petit nombre de jours par an. Pluviométrie heureusement deux fois plus importante immédiatement à l'est, sur le plateau calcaire du Sharā, qui culmine à 1 700 m, et au pied duquel jaillissent plusieurs sources qui fournissaient à la ville antique, grâce à un réseau de canalisations, un complément hydrique indispensable. Le site lui-même se trouve dans un massif de grès de l'ère primaire : cambriens à dominante rouge et ocre, ordoviciens à dominante blanche. Il s'inscrit dans un amphithéâtre naturel entouré de buttes-plateaux plus ou moins abruptes, traversé par le wadi Mousa, seule voie de circulation est-ouest de la ville. Ce wadi suit le tracé du Sīq, une gorge naturelle de 2,5 à 15 m de largeur et d'environ 2 km de longueur, bordée de falaises culminant à 140 m de hauteur, qui permet de rejoindre le cœur du site et ses principaux monuments. D'autres wadis, parfois très étroits et encaissés, entaillent les grès et délimitent les différents secteurs topographiques de Pétra.
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Écrit par
- Laïla NEHMÉ : directrice de recherche au CNRS
Classification
Médias
Autres références
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JORDANIE
- Écrit par Philippe DROZ-VINCENT , Encyclopædia Universalis et Philippe RONDOT
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NABATÉENS
- Écrit par Laïla NEHMÉ
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Pour ce qui est de la chronologie des tombeaux, il est désormais admis que les monuments les plus anciens ont été taillés àPétra au IIe siècle av. J.-C. Il s’agit de tombeaux-tours, c’est-à-dire des cubes pourvus de quatre faces taillées reposant sur et sur un substrat rocheux dont ils sont solidaires.... -
PALMYRE
- Écrit par Encyclopædia Universalis et André LARONDE
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...Si Palmyre jouait déjà un important rôle commercial et militaire, le grand commerce oriental passait surtout par l'intermédiaire des Nabatéens de Pétra. Rome, qui tenait déjà les ports égyptiens de la mer Rouge, donna le coup de grâce à ce trafic en annexant, en 106, le royaume nabatéen. L'éviction...