NICÉE (CONCILE DE)
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Premier concile œcuménique, c'est-à-dire s'étendant à l'Église entière, le concile de Nicée (325) a été réuni par l'empereur Constantin, devenu maître de tout l'Empire, pour résoudre les problèmes qui divisaient alors les Églises d'Orient, problèmes disciplinaires et surtout problème dogmatique, celui de l'hérésie d'Arius. Sa décision la plus importante concerne la théologie trinitaire : le Fils fut déclaré « de même substance » que le Père. Si cette définition, d'abord contestée en Orient, dut attendre l'empereur Théodose (380) pour s'imposer comme essentielle à l'orthodoxie, le concile de Nicée, important d'autre part par ses canons ou décisions en matière de discipline, créa un précédent qui explique la convocation des conciles œcuméniques ultérieurs et, jusque dans les détails, la procédure qu'ils suivront.
Concile de Nicée
C'est à Nicée (aujourd'hui Iznik, Turquie) que l'empereur Constantin Ier convoque, en 325, le premier concile œcuménique. Hendrik Van den Broeck, dit Arrigo Fiammingo (1530-1597), Concilium Nicaenum I, fresque. Bibliothèque vaticane, Rome.
Crédits : AKG
Constantin et le concile
Après sa victoire sur Licinius (sept. 324), Constantin achève d'étendre sa domination à tout l'Empire romain en annexant les provinces orientales ; il y trouve les Églises chrétiennes profondément divisées sur des questions de discipline ecclésiastique, comme la fixation de la date de Pâques, par l'existence en Égypte du schisme mélétien, séquelle de la grande persécution de Dioclétien, et surtout par les contestations entre partisans et adversaires d'Arius ; ce prêtre d'Alexandrie avait été condamné quelques années ou quelques mois plus tôt par son évêque Alexandre pour sa doctrine subordinatianiste, mais était soutenu par bon nombre de théologiens faisant autorité, évêques en Palestine ou en Asie Mineure.
Déjà sans doute sinon converti, du moins favorable au christianisme, Constantin se préoccupa de rétablir la paix et l'unité de l'Église ; il envoya son conseiller ecclésiastique, l'évêque espagnol [...]
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Écrit par :
- Henri Irénée MARROU : professeur à la faculté des lettres et sciences humaines de Paris, membre de l'Institut
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CONCILE DE NICÉE, en bref
Le premier concile œcuménique (universel) convoqué à Nicée en Bithynie par l'empereur Constantin veut donner une solution à la controverse née des opinions du prêtre Arius d'Alexandrie, condamnées en 318. Celui-ci, voulant sauvegarder le monothéisme biblique, affirme que le Père est le seul à être sans commencement […] Lire la suite☛ http://www.universalis.fr/encyclopedie/concile-de-nicee-en-bref/
ARIANISME
Dans le chapitre « L'ὁμοούσιος nicéen » : […] L'empereur Constantin, qui venait de réunir sous son unique pouvoir l'ensemble du monde romain, convoqua à Nicée un concile œcuménique pour fixer les termes mêmes de la théologie trinitaire (325). Malgré la répugnance des théologiens orientaux, il impose comme dogme de foi la croyance en l'ὁμοούσιος, c'est-à-dire que « Jésus-Christ est le Fils de Dieu, engendré et non pas fait, consubstantiel a […] Lire la suite☛ http://www.universalis.fr/encyclopedie/arianisme/#i_12657
CONCILE
Dans le chapitre « Les conciles œcuméniques » : […] Si étonnant que cela puisse paraître, il n'existe pas de liste officielle des conciles reconnus comme œcuméniques par l'Église catholique. Cette indétermination, qui laisse une certaine latitude d'interprétation concernant l'œuvre des conciles, a d'ailleurs sans aucun doute une signification œcuménique. Tel concile, purement oriental, comme celui de Constantinople (381), a été finalement reçu comm […] Lire la suite☛ http://www.universalis.fr/encyclopedie/concile/#i_12657
HÔPITAL (HISTOIRE DE L')
Dans le chapitre « Des sanctuaires aux œuvres charitables » : […] Le monde antique a connu des sanctuaires dédiés aux nombreuses divinités guérisseuses, où les malades venaient en pèlerinage pour y chercher la guérison, mais n'étaient pas autorisés à séjourner. Les plus connus sont les asclépieions, dédiés à Asclépios (Esculape, fils d’Apollon foudroyé par Zeus, car il avait ressuscité des morts), construits à partir des années 350 avant J.-C. On y soignait les […] Lire la suite☛ http://www.universalis.fr/encyclopedie/hopital-histoire-de-l/#i_12657
ORIENT ÉGLISES CHRÉTIENNES D'
Dans le chapitre « Du modèle impérial aux autocéphalies » : […] L'histoire, au cours des temps, a elle-même bouleversé la géographie dans le cadre de laquelle s'étaient au départ constituées les communautés chrétiennes avec un évêque par cité, puis une organisation modelée sur celle de l'administration impériale dans les limites des provinces autour du chef-lieu (métropole) et selon les ensembles plus vastes établis par Dioclétien (384) sous le nom de diocèses […] Lire la suite☛ http://www.universalis.fr/encyclopedie/eglises-chretiennes-d-orient/#i_12657
OSSIUS DE CORDOUE (256 env.-357/58)
Évêque de Cordoue, confesseur de la foi durant la persécution de Maximien (303-305), Ossius (et non pas Osius ni Hosius) devint le conseiller théologique de Constantin, qui l'envoya en Orient pour tenter de régler l'affaire d'Arius. Il joua un rôle de premier plan au concile de Nicée (325), où il fit définir le « consubstantiel » ( homoousios ), et au concile de Sardique (343). Son opposition à la […] Lire la suite☛ http://www.universalis.fr/encyclopedie/ossius-de-cordoue/#i_12657
PATRIARCATS
Dans le chapitre « Formation des patriarcats » : […] La hiérarchie entre les Églises locales est née de la nécessité pour les évêques d'une même région d'adopter une attitude commune face aux problèmes les plus importants ; c'est auprès de l'évêque de la capitale régionale qu'il leur était le plus aisé de se réunir : on lui reconnaîtra d'autant plus volontiers l'initiative de convoquer les conciles locaux que son Église, quelquefois illustrée par l' […] Lire la suite☛ http://www.universalis.fr/encyclopedie/patriarcats/#i_12657
TRINITÉ
Dans le chapitre « La fixation du dogme » : […] Vers 318, le prêtre alexandrin Arius enseigne que Dieu n'a pas toujours été Père, et qu'il y eut un temps où le Fils, le Logos, n'était pas. Ce Logos est seulement l'une des nombreuses puissances créées par Dieu. Muable par nature, il aurait pu pécher comme nous. Ainsi, le Fils n'est pas véritablement Dieu, bien qu'on l'appelle ainsi. L'unique vrai Dieu est le Père inengendré. Les ousiai – « subs […] Lire la suite☛ http://www.universalis.fr/encyclopedie/trinite/#i_12657
Voir aussi
Pour citer l’article
Henri Irénée MARROU, « NICÉE (CONCILE DE) », Encyclopædia Universalis [en ligne], consulté le 06 décembre 2019. URL : http://www.universalis.fr/encyclopedie/nicee-concile-de/