NESTORIANISME
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L'expansion médiévale (VIIe-XIIIe s.)
La conquête arabe améliora la situation des nestoriens. Ils rendirent aux musulmans l'incomparable service de traduire en arabe le legs scientifique et philosophique grec. Infructueux auprès de l'islam, généralement tolérant, leur effort missionnaire se porta ailleurs. Alors que depuis longtemps déjà les Églises de l'Inde du Sud étaient canoniquement rattachées à Séleucie, Timothée I (780-823) créa une nouvelle province ecclésiastique au Tibet et sacra un évêque pour la Chine. La fameuse stèle de Si-ngan-fou, érigée en 781, permet de dater les débuts de l'évangélisation de ce pays de l'an 635. Au temps du patriarche mongol Yahballāhā III (1281-1317), originaire de la Chine du Nord, l'Église nestorienne atteint son apogée. Elle compte alors une trentaine de métropoles et sans doute 250 diocèses, qui s'étendent de Chypre en Mandchourie et du Turkestan au Malabar et à Java. Mais les bouleversements politiques de l'Asie du xive siècle abattirent rapidement et sans recours ce christianisme demeuré partout minoritaire. Étouffé en Chine à la suite d'un changement de dynastie, il perd du terrain dans le reste de l'Asie du fait de l'islamisation des Mongols et des Turcs et surtout de la répression féroce de Tamerlan à l'endroit du christianisme. Replié surtout dans le Kurdistan, le nestorianisme entre alors dans une période obscure de deux siècles.
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Écrit par :
- Hervé LEGRAND : professeur honoraire à l'Institut catholique de Paris
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Dans le chapitre « Christologie » : […] D'autre part, la christologie antiochienne présente des traits très accusés. S'opposant expressément à la théologie d' Apollinaire de Laodicée, qui refusait au Christ une âme humaine, elle insiste sur la pleine réalité de l'humanité du Christ et de sa psychologie, vue dans une perspective d'histoire du salut. Mais l'insuffisance de sa métaphysique […] Lire la suite☛ http://www.universalis.fr/encyclopedie/antioche/#i_11167
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L'histoire compliquée du II e concile de Constantinople est à situer dans la suite des querelles, théologiques et politiques, qui s'élevèrent en Orient après le concile de Chalcédoine (451). Celui-ci avait défini l'existence dans le Christ de deux natures, humaine et divine. Des partisans attardés de saint Cyrille d'Alexandrie, attachés à sa formu […] Lire la suite☛ http://www.universalis.fr/encyclopedie/iie-concile-de-constantinople/#i_11167
COSMAS INDICOPLEUSTÈS CONSTANTIN D'ANTIOCHE dit (1re moitié VIe s.)
De son vrai nom Constantin d'Antioche, Cosmas Indicopleustès, Grec de Syrie établi à Alexandrie, signe simplement « Chrétien ». Adepte de Théodore de Mopsueste et disciple de Mar Aba, katholikos de l'Église nestorienne de Perse, Cosmas dissimule ainsi une identité qui aurait pu faire douter de son orthodoxie dans la mesure où il écrivait dans une […] Lire la suite☛ http://www.universalis.fr/encyclopedie/cosmas-indicopleustes-constantin-d-antioche-dit/#i_11167
CYRILLE D'ALEXANDRIE saint (entre 376 et 380-444)
Évêque chrétien et docteur de l'Église, neveu de l'évêque Théophile d'Alexandrie. Après des études classiques et théologiques, Cyrille mena peut-être pendant un certain temps la vie monastique, puis devint clerc. Son oncle l'amena en 403 à Constantinople au concile du Chêne, qui déposa Jean Chrysostome. À la mort de Théophile, en 412, Cyrille fut é […] Lire la suite☛ http://www.universalis.fr/encyclopedie/cyrille-d-alexandrie/#i_11167
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Dans le chapitre « La tradition chrétienne » : […] On devra se contenter d'un rapide survol, limité à la période patristique (et conciliaire) qui est, de fait, celle où s'élabora la doctrine qui, à travers les siècles, malgré des séparations institutionnelles postérieures et sans préjudice pour des interprétations théologiques diversifiées selon les écoles, devait rester professée jusqu'aujourd'hu […] Lire la suite☛ http://www.universalis.fr/encyclopedie/jesus-jesus-christ/#i_11167
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Dans le chapitre « La dislocation de l'Empire » : […] Hormis en Chine du Sud, l'Empire a désormais atteint ses plus grandes frontières. L'élargissement des possessions au Moyen-Orient a entraîné la création d'un cinquième ulus au bénéfice de Hülegü (1256), qui y établit la dynastie des Ilkhan d'Iran. Et, cependant qu'en Chine Qubilai se fait proclamer grand-khan par ses troupes, sans convoquer de qur […] Lire la suite☛ http://www.universalis.fr/encyclopedie/mongolie-histoire/#i_11167
NESTORIUS (apr. 381-env. 451)
Évêque de Constantinople de 428 à 431, condamné comme hérétique au concile d'Éphèse (431). Né à Germanicie (Syrie euphratéenne), Nestorius fut probablement l'élève de Théodore de Mopsueste ; il choisit la vie monastique et fut ordonné prêtre. Sa renommée d'orateur amena Théodose II à l'appeler en 428 au siège épiscopal vacant de Constantinople. Nes […] Lire la suite☛ http://www.universalis.fr/encyclopedie/nestorius/#i_11167
ORIENT ÉGLISES CHRÉTIENNES D'
Dans le chapitre « Du modèle impérial aux autocéphalies » : […] L'histoire, au cours des temps, a elle-même bouleversé la géographie dans le cadre de laquelle s'étaient au départ constituées les communautés chrétiennes avec un évêque par cité, puis une organisation modelée sur celle de l'administration impériale dans les limites des provinces autour du chef-lieu (métropole) et selon les ensembles plus vastes ét […] Lire la suite☛ http://www.universalis.fr/encyclopedie/eglises-chretiennes-d-orient/#i_11167
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Pour citer l’article
Hervé LEGRAND, « NESTORIANISME », Encyclopædia Universalis [en ligne], consulté le 19 février 2019. URL : http://www.universalis.fr/encyclopedie/nestorianisme/