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CLAUDEL CAMILLE (1864-1943)

Aujourd'hui, le nom de Camille Claudel est le premier à être évoqué lorsque l'on aborde la question de l'existence des femmes dans le champ de la création. Son actuelle célébrité, qui tend à privilégier le mythe sur l'apport réel de cette artiste à l'art du xixe siècle finissant, excède la place que les historiens lui accordent. Au point que son destin s'est confondu avec celui de toute artiste femme.

<it>Camille Claudel</it>, A. Rodin - crédits : AKG-images

Camille Claudel, A. Rodin

Sœur de Paul Claudel, élève et muse d'Auguste Rodin, après une carrière reconnue par les structures institutionnelles et soutenue par des mécènes et des critiques, elle est internée en 1913 et meurt le 19 octobre 1943. Une exposition de ses œuvres est organisée en 1951 à Paris, au musée Rodin, à l'initiative de Paul Claudel, mais passe presque inaperçue. Trente ans après, l'œuvre et surtout l'artiste et son destin tragique trouveront un écho, dans le regain d'intérêt pour les arts du xixe siècle et dans le féminisme ambiant d'alors, grâce à une rétrospective présentée à Paris et à Poitiers en 1984.

Les années de formation

Née le 8 décembre 1864 à Fère-en-Tardenois (Aisne), où son père Louis-Prosper Claudel est receveur de l'enregistrement depuis 1860, Camille Claudel passe son enfance à Villeneuve-sur-Fère. Les témoignages directs assurent la vocation de sculpteur de Camille vers l'âge de douze ans. Selon Paul Claudel, dès cet âge, elle avait décidé qu'il serait poète, leur sœur Louise, musicienne et elle-même, sculpteur. Suivant monsieur Claudel dans ses changements de poste, la famille demeure de 1876 à 1879 à Nogent-sur-Seine, où Camille Claudel bénéficie des premiers conseils d'Alfred Boucher. La jeune artiste, ayant fait le siège de son père, obtient que la famille s'installe à Paris en 1881. Elle suit les cours de l'Académie Colarossi, puis loue, au 117 rue Notre-Dame-des-Champs, un atelier avec d'autres femmes sculpteurs.

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Pour citer cet article

Anne RIVIÈRE. CLAUDEL CAMILLE (1864-1943) [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Médias

<it>Camille Claudel</it>, A. Rodin - crédits : AKG-images

Camille Claudel, A. Rodin

Monument aux bourgeois de Calais, A. Rodin - crédits : Simon Bilbault

Monument aux bourgeois de Calais, A. Rodin

Monument aux bourgeois de Calais, A. Rodin - crédits : Simon Bilbault

Monument aux bourgeois de Calais, A. Rodin

Autres références

  • CORRESPONDANCE DE CAMILLE CLAUDEL

    • Écrit par Thierry DUFRÊNE
    • 905 mots

    Depuis les années 1980, l'étoile de Camille Claudel (1864-1943) n'a cessé de monter. Une rétrospective, en 1984, au musée Rodin à Paris et au musée Sainte-Croix de Poitiers, puis la publication du catalogue raisonné de son œuvre par Anne Rivière et Bruno Gaudichon, en 2001, ont beaucoup fait pour...

  • SAKOUNTALA (M.-C. Pietragalla)

    • Écrit par Odile COUGOULE
    • 1 020 mots

    Sakountala, spectacle créé en 2000 par Marie-Claude Pietragalla pour le Ballet national de Marseille, évoque, dans une grande fresque spectaculaire, la vie et l'œuvre de Camille Claudel (1864-1943). Associant la danse, les arts du cirque et le théâtre, cette création s'inscrit dans une démarche...

Voir aussi