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ACÉTYLCHOLINE

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Rôle de l'acétylcholine

Chaque neurone libère, au niveau de toutes ses terminaisons synaptiques, une seule substance jouant le rôle de transmetteur ; ceux qui libèrent de l'ACh sont appelés cholinergiques ; on les distingue par exemple des neurones adrénergiques libérant de la noradrénaline. Selon la théorie classique, les médiateurs sécrétés au niveau de l'élément présynaptique diffusent vers l'élément postsynaptique et communiquent l'information à travers la synapse. L'acétylcholine agit en se fixant sur un récepteur spécifique de la zone postsynaptique. L'identification des neurones ou nerfs cholinergiques est fondée sur trois tests :

1. démonstration pharmacologique : l'injection d'ACh reproduit les effets obtenus par la stimulation du nerf. On doit l'associer à la vérification de ce que les anticholinestérasiques accroissent et prolongent l'action de l'ACh :

2. démonstration d'une libération d'ACh au niveau des terminaisons nerveuses ;

3. démonstration biochimique et histochimique de la présence d'ACh et de choline-acétylase dans le nerf et de l'existence d'AChE au niveau du site récepteur postsynaptique qui doit être cholinoceptif. Il faut en effet que la médiation ou transmission chimique une fois réalisée, le médiateur soit éliminé. Son maintien, comme le prouve l'administration d'inhibiteurs de l'AChE, entraîne des troubles du fonctionnement physiologique des jonctions nerveuses ou neuro-musculaires.

Loewi (1921) et Witanowski (1925) ont découvert que l'excitation des fibres du pneumogastrique (nerf parasympathique) libère de l'ACh, ce qui explique que cette dernière produise un effet semblable à la stimulation du nerf (ralentissement cardiaque). L'ensemble des phénomènes de parasympathicotonie est d'ailleurs classiquement attribué à l'action de l'ACh : dilatation des artérioles, contraction des muscles gastro-intestinaux, vésicaux, bronchiques, sécrétion salivaire et diminution du diamètre pupillaire. Ultérieurement, les tests d'identification des nerfs cholinergiques ont été reconnus positifs pour les neurones moteurs somatiques, et pour les fibres préganglionnaires qui relient les centres nerveux somatiques, et pour les fibres préganglionnaires qui relient les centres nerveux aux ganglions sympathiques ; la transmission synaptique est assurée dans ces ganglions par l'ACh. Dans le cas des nerfs sympathiques postganglionnaires, la démonstration n'a été faite que dans un nombre très limité de cas.

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Écrit par

  • : professeur à la faculté de médecine de Strasbourg, directeur du Centre de neurochimie du C.N.R.S., Strasbourg

Classification

Pour citer cet article

Paul MANDEL. ACÉTYLCHOLINE [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

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Médias

Formule - crédits : Encyclopædia Universalis France

Formule

Anticholinestérasiques et pyridine - crédits : Encyclopædia Universalis France

Anticholinestérasiques et pyridine

Autres références

  • RESPIRATOIRE (APPAREIL) - Catégories de médicaments

    • Écrit par et
    • 1 464 mots
    • 1 média
    ...la crise d'asthme allergique, la bronchoconstriction est la conséquence de l'interaction entre un allergène et un anticorps, qui libère des substances spasmogènes telles quel'acétylcholine et l'histamine. En effet, le calibre des bronchioles est sous le contrôle du système nerveux autonome :
  • ALZHEIMER MALADIE D'

    • Écrit par
    • 1 871 mots
    ...protéiques de peptides Aβ ou à induire une neuroprotection (antioxydants, antiapoptotiques, anti-inflammatoires) sont actuellement en cours d'évaluation. Les traitements visant à augmenter la quantité d'acétylcholine (neurotransmetteur jouant un rôle important dans le fonctionnement de la mémoire) peuvent améliorer...
  • ATTENTION

    • Écrit par
    • 1 928 mots
    ...activer ou rehausser l’objet sélectionné (engagement de l’attention) et inhiber les objets non sélectionnés ou précédemment sélectionnés (désengagement) ; l’acétylcholine en serait un des neuromédiateurs principaux. Le troisième, l’alerte ou la modulation de l’intensité de l’attention, ferait intervenir la...
  • AUDITION - Acoustique physiologique

    • Écrit par , et
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    • 17 médias
    L'acétylcholine est le neuromédiateur essentiel du contrôle efférent des c. c. ext. Elle active les récepteurs nicotiniques liés aux canaux K+ de la membrane basale des cellules, d'où, comme nous l'avons vu plus haut, sortie de K+, hyperpolarisation et donc inhibition. On sait que...
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