TOULOUSE

Capitale de la région Midi-Pyrénées jusqu’au 31 décembre 2015, Toulouse est le chef-lieu de la Haute-Garonne et celui de la nouvelle région Occitanie, formée du Languedoc-Roussillon et de Midi-Pyrénées. La ville est au centre d'une aire urbaine très vaste, avec 450 communes, qui comptait 1,27 million d'habitants en 2012. Elle se classait, par sa population, au quatrième rang en France et parmi les plus dynamiques, avec une croissance moyenne annuelle de 1,4 p. 100, soit un gain de 15 000 habitants par an.

Une grande aire urbaine

Au centre, la commune de Toulouse, où résidaient 461 200 personnes en 2012, concentre l'essentiel des emplois. Elle fut longtemps une commune sans banlieue : en 1962, ses 323 000 habitants en faisaient déjà la quatrième ville de France, mais une « grande ville de petites maisons » où l'espace urbanisé ne couvrait qu'une partie d'un territoire communal de 12 000 hectares, plus étendu que la ville de Paris. La croissance démographique s'est fortement accélérée ensuite, allant de pair avec un fort étalement urbain. En effet, malgré des densités toujours faibles dans la commune centre, l'urbanisation a gagné en périphérie où l'on distingue une banlieue constituée de 71 communes regroupant 370 000 habitants, puis un vaste ensemble débordant les limites du département de la Haute-Garonne, constitué de 270 communes dont plus de 40 p. 100 de la population résidente travaille dans la commune centre ou dans la banlieue, effectuant chaque jour de longs déplacements.

Au sein de cet espace urbanisé, la ville de Toulouse a toujours eu un poids économique et démographique très important et sa suprématie demeure, malgré le développement de la périphérie : la plus grande des communes de banlieue (Colomiers) ne compte que 32 000 habitants. Ce déséquilibre explique la mise en place tardive de structures intercommunales : il faut attendre les années 1990 pour voir se constituer un district (13 communes), devenu, en 2000, Communauté d'agglomération du Grand Toulouse, puis Communauté urbaine et Toulouse Métropole en 2015, qui regroupe 37 communes. Au sud-est, une quarantaine de communes de banlieue ont adopté une structure de même type. Cette superposition de périmètres illustre bien la difficulté à gérer un territoire caractérisé par un étalement urbain très rapide et mal contrôlé. La banlieue pavillonnaire, avec ses faibles densités, longtemps assimilées à la qualité de la vie, engendre des déplacements quotidiens effectués essentiellement en voiture individuelle, ce qui pose de redoutables problèmes d'engorgement de la voirie.