TÉLÉVISION Télévision analogique terrestre
Diffusion terrestre hertzienne
Bien que la diffusion terrestre hertzienne ne soit plus le seul mode de consommation de programmes de télévision, elle revêt une importance particulière. Elle a longtemps été le seul support de diffusion. Son rôle social et politique est primordial dans le monde entier. Ses contraintes techniques ont modelé le parc de récepteurs et pèsent encore de ce fait (quoique de moins en moins) sur les autres modes de diffusion.
Précisons que la diffusion analogique hertzienne terrestre doit être remplacée par la diffusion numérique, en France avant la fin 2011.
Principe de l'émission
Les signaux correspondant à un programme de télévision analogique terrestre sont de deux types, l'image (I) et le son (S), que l'on transmet à l'aide de deux émetteurs distincts (I et S), alimentant d'ailleurs la même antenne.
L'émission du son se fait soit en modulation d'amplitude (M. A.), en France par exemple, soit en modulation de fréquence (M. F.). Ces deux systèmes ont chacun leurs avantages et leurs inconvénients, et le bilan global est bien délicat à établir.
L' image est transmise en modulation d'amplitude dite « à bande résiduelle », afin de réduire l'encombrement hertzien (l'émission en bande latérale unique, ou B.L.U., qui serait la plus économique en bande, est inutilisable, car le signal vidéo complet comprend des fréquences très basses, en particulier une composante continue). Pour cela, on fait une modulation classique à deux bandes, et l'on coupe une partie d'une des bandes, les 4/5 environ (fig. 6).
Par ailleurs, il y a deux types de modulation image. Dans la modulation positive, les fonds de synchronisation correspondent à l'absence de puissance, les blancs d'image au maximum de puissance (fig. 7a). Dans la modulation négative, les fonds de synchronisation correspondent au contraire à la puissance maximale (fig. 7b). La valeur comparée des deux systèmes est très discutable.
Pour constituer un « canal T.V. », on juxtapose les spectres en radiofréquence (R. F.) des voies I et S. La figure 7a représente le canal français en ondes décimétriques.
Outre les normes vidéo, les divers systèmes de télévision diffèrent par les normes R. F., telles que : l'écartement des porteuses I et S, le type de modulation du son, celui de l'image, la bande résiduelle, le rapport des puissances des voies image et son, etc. Les signaux couleur, qui font partie du signal vidéo, n'ont pas d'influence sur le canal.
Bandes d'émission TV. Propagation
Les accords internationaux (Règlement des radiocommunications de 1979) autorisent des émissions de télévision en « Région 1 » (c'est-à-dire Europe, y compris ex-U.R.S.S., et Afrique), dans les bandes de fréquences suivantes, aux quelques variantes près selon les pays :
– en O. m (ondes métriques) : 47-68 mégahertz et 174-230 mégahertz ;
– en O. dm (ondes décimétriques) : 470-862 mégahertz.
La polarisation est rectiligne, quelquefois verticale, surtout en O. m, mais généralement horizontale.
Ces valeurs élevées de fréquences porteuses sont nécessaires, étant donné la grande largeur de bande du signal I. Leur caractéristique essentielle est leur propagation quasi rectiligne, d'autant plus voisine de celle de la lumière que la fréquence est plus élevée. Aussi place-t-on les antennes sur une montagne, une colline ou un pylône de grande hauteur, pour que l'antenne puisse « voir » le plus loin possible. Au-delà de l'horizon optique, le champ décroît très vite. La moindre colline ou les immeubles des villes créent des « zones d'ombre » (phénomène plus marqué en O. dm qu'en O. m), d'où l'installation des antennes sur les toits, et surtout l'existence de réémetteurs (cf. infra, Réémetteurs).
La propagation indirecte[...]
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Écrit par
- Louis GOUSSOT : délégué à la documentation scientifique à T.D.F.
- Stéphane LACHARNAY : ingénieur général de Télédiffusion de France
- Dominique NASSE : ingénieur, France Télécom R & D
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