TÉLÉVISION Télévision analogique terrestre
Le récepteur de télévision analogique
Comme tous les récepteurs radioélectriques, le récepteur de télévision analogique sélectionne le signal R. F. utile, l'amplifie et le démodule pour obtenir le signal vidéo et le signal son. Il comprend donc, pour la partie H. F., l'antenne, le coaxial de liaison au récepteur proprement dit, les étages classiques de récepteur : amplificateur, oscillateur local et chaîne F. I., au début de laquelle on sépare par filtrage les voies I et S.
Les circuits de la chaîne F. I. image sont réglés pour avoir une réponse amplitude-fréquence théorique conforme à la figure 9, où fr est pratiquement égale à la largeur de la bande résiduelle émise. Une fréquence f ' transmise et reçue en simple bande donnera, après démodulation, un signal proportionnel à A. Une fréquence f transmise et reçue en double bande donnera un signal proportionnel à a + (A – a) = A. Ces circuits compensent donc les différences de niveau dues à la transmission « à bande résiduelle ». Cette correction n'est toutefois pas parfaite, car il s'introduit, à la démodulation, un signal vidéo « en quadrature », qui n'est pas très gênant si la largeur du « talon » du récepteur (c'est-à-dire pratiquement fr) est suffisante, égale par exemple au cinquième de la bande vidéo fmax. La courbe entre – fr et + fr n'a pas besoin d'être une droite, mais il faut qu'elle soit symétrique par rapport au point A/2 de porteuse I.
Ce procédé à bande résiduelle n'est en fait utilisable que parce que les composantes spectrales du signal vidéo ont une amplitude très faible vis-à-vis de la porteuse, sauf au voisinage de celle-ci, où la transmission est à double bande.
La démodulation de l'image et du son en M. A. s'effectue d'une façon classique par diode. La démodulation du son en M. F. a historiquement présenté quelques difficultés avec les valeurs élevées des porteuses en télévision, surtout en O. dm, à cause de l'instabilité des oscillateurs locaux. Aussi utilise-t-on très souvent le procédé « interporteuse », qui suppose une modulation négative de l'image, où on limite les creux de modulation à environ 10 p. 100 de l'amplitude maximale.
On fait interférer la porteuse I, écrêtée pour faire disparaître la modulation, avec la porteuse S modulée en fréquence, d'où l'obtention d'une oscillation modulée en fréquence par le son, de fréquence centrale fS – fI, donc de quelques mégahertz, très stable et aisée à démoduler. Ce procédé oblige à ne pas moduler à fond la porteuse I, et une panne de l'émission image coupe aussi la voie son.
Les récepteurs de télévision comportent tous les organes de synthèse de l'image, en particulier le tube-image (presque toujours en couleurs), qui en constitue la partie la plus importante (et la plus coûteuse), et le(s) haut-parleur(s). Le choix du programme reçu est effectué par l'accord de l'oscillateur local. Le récepteur comporte des commandes automatiques de gain et des réglages des aspects spécifiques de la couleur.
La qualité du champ au point de réception (niveau, absence d'ondes réfléchies ou de parasites, etc.) est un élément fondamental de la qualité de l'image et du son reçus. Le niveau du champ, pour les récepteurs domestiques, doit être de 0,5 à 1 millivolt par mètre en O. m et de 2 millivolts par mètre en O. dm (valeurs en crête-image).
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Écrit par
- Louis GOUSSOT : délégué à la documentation scientifique à T.D.F.
- Stéphane LACHARNAY : ingénieur général de Télédiffusion de France
- Dominique NASSE : ingénieur, France Télécom R & D
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