Abonnez-vous à Universalis pour 1 euro

TÉLÉVISION Télévision analogique terrestre

Émetteurs de télévision

La difficulté d'obtenir de grandes puissances d'émission est due à la valeur élevée des radiofréquences, à la grande largeur de la bande vidéo et à la composante continue.

Dans les tubes, on se heurte au temps de propagation des potentiels (ce qui conduit à de faibles dimensions d'électrodes), au temps de transit des électrons (qui oblige à rapprocher les électrodes), aux effets de rayonnement (qui rendent obligatoire le blindage de tous les circuits), aux énormes « courants de capacité » et aux dissipations calorifiques qui croissent avec la fréquence. En outre, dans les tubes et les circuits, la grande largeur de bande conduit à utiliser des impédances faibles pour limiter leur variation avec la fréquence : une puissance élevée exige donc des courants importants, donc, pour les tubes classiques, des cathodes à très haut pouvoir émissif.

Les tubes utilisés comprennent, en O. m, des triodes et des tétrodes de 10 kilowatts (mais on pourrait en construire de plus puissantes) et, en O. dm, des tétrodes et des klystrons de 25 kilowatts.

Les circuits de puissance R.F. sont soit du type coaxial, soit des cavités. En particulier, les triodes et les tétrodes sont intégrées dans des circuits coaxiaux, et les klystrons sont à cavités. Étant donné la largeur de bande, tous les circuits sont « décalés ».

Les tubes classiques – en amplificateur de H. F. (haute fréquence) modulée – sont, sauf pour les faibles puissances, excités par la cathode. On utilise le plus souvent deux tubes classiques ou deux klystrons en montage symétrique ou parallèle ; en O. dm, on emploie aussi des tubes (ou des klystrons) en quadrature, montage qui permet une réduction importante des échos dus à la liaison émetteur-antenne.

L' émetteur image comprend une chaîne vidéo, un étage de modulation et des étages amplificateurs.

La chaîne vidéo, très complexe, est destinée à amplifier le signal vidéo et à corriger diverses distorsions (non-linéarité des étages H. F., stabilisation du niveau de suppression de l'onde modulée, distorsion amplitude-phase et phase-fréquence, etc.) ; la composante continue est transmise par la méthode d'alignement du niveau de suppression (clampage). Si la puissance est faible, on utilise des transistors.

Pour les très faibles puissances H. F., on module avec des diodes en pont. Avec des tubes, on module sur la grille ou sur la cathode.

Les étages amplificateurs de H. F. modulée avec des tubes ont un gain faible, étant donné la largeur de bande (10 dB environ) ; il faut donc beaucoup d'étages (trois à cinq par exemple). Le klystron a un gain de 30 décibels environ. En O. dm, un émetteur de 50 kilowatts en crête de modulation à deux klystrons ne demande donc que 50 watts d'excitation, mais il faut des klystrons à quatre cavités, de 2 mètres de hauteur environ. Qu'il soit à tubes ou à klystrons, l'émetteur image est très complexe. Les klystrons sont plus robustes que les tétrodes, mais, fonctionnant en « classe A », leur rendement est égal à la moitié de celui des tétrodes (en « classe B »).

Le filtrage de la bande latérale s'effectue soit par les circuits normaux (notamment les cavités des klystrons), soit par des filtres à la sortie de l'émetteur (en coaxiaux).

L' émetteur son est beaucoup plus simple, étant donné la nature du signal modulant. Avec des tubes classiques, on module sur l'anode de l'étage final. Les klystrons fonctionnent en amplificateur de H. F. modulée. La puissance porteuse est égale au cinquième ou au dixième de la puissance-crête image.

Les deux émetteurs I et S alimentent une même antenne, grâce à un diplexeur qui évite toute interaction entre ces émetteurs. De même, en O. dm, on peut alimenter une même antenne avec deux ou trois émetteurs (I et S), grâce à un multiplexeur.[...]

La suite de cet article est accessible aux abonnés

  • Des contenus variés, complets et fiables
  • Accessible sur tous les écrans
  • Pas de publicité

Découvrez nos offres

Déjà abonné ? Se connecter

Écrit par

Classification

Autres références

  • NAISSANCE DE LA TÉLÉVISION

    • Écrit par
    • 316 mots
    • 1 média

    En mars 1925, à la Royal Institution de Londres, l'Écossais John Logie Baird (1888-1946) fait la première démonstration publique d'un système de télévision permettant la transmission à distance d'images animées d'une définition de 30 lignes. L'exploration de l'image à émettre ainsi que sa restitution...

  • ALGÉRIE

    • Écrit par , , , et
    • 41 835 mots
    • 25 médias
    Les Algériens sont désormais surinformés, entre téléphonie mobile, échanges avec la diaspora en France et en Europe, les nombreuses chaînes de télévision nationales et surtout internationales (les paraboles et les télévisions par satellite sont souvent piratées). S’y ajoutent des chaînes algériennes...
  • ANTENNES, technologie

    • Écrit par
    • 5 197 mots
    • 7 médias

    Les possibilités offertes par la propagation des ondes électromagnétiques dans les milieux naturels sont exploitées à des fins multiples : radiodiffusion, télévision, radar, télécommunications, radionavigation...

    Dans toutes ces applications, l'antenne désigne ce composant indispensable au...

  • AVERTY JEAN-CHRISTOPHE (1928-2017)

    • Écrit par
    • 686 mots

    Homme de radio et réalisateur de télévision, Jean-Christophe Averty est né à Paris le 6 août1928. Son inventivité lui a permis de rejoindre, grâce à la diffusion télévisuelle, une préoccupation majeure des vidéastes : la dimension publique. Il ne s'agit pas seulement de l'impact quantitatif sur les...

  • BARRÈRE IGOR (1931-2001)

    • Écrit par
    • 777 mots

    Né le 17 décembre 1931, docteur en médecine et licencié ès lettres, Igor Barrère est une des figures emblématiques de la télévision française des années 1955-1985. Il a contribué à exploiter et à développer toutes les possibilités de ce média, y compris au cours de la période qui s'étend de 1955 à 1974,...

  • Afficher les 107 références