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RESPIRATOIRE (APPAREIL) Pharmacologie

Les antitussifs

Les antitussifs – dont l'utilisation est largement répandue, bien qu'elle soit souvent illogique – sont toutefois prescrits dans le traitement des toux irritantes.

La toux est un acte réflexe déterminé par l'irritation des zones tussigènes (muqueuses pharyngée, trachéale ou bronchique). Le centre est localisé dans la partie dorsolatérale du bulbe. Les voies afférentes sont les nerfs pneumogastriques et sympathiques ; les voies efférentes sont les nerfs intercostaux, les nerfs phréniques et des filets bronchoconstricteurs du pneumogastrique. Par l'emploi de microélectrodes susceptibles d'enregistrer les décharges d'un seul neurone, R. Engelhorn et E. Wellers ont montré que les neurones de cet arc réflexe sont différents des neurones inspiratoires ou expiratoires. Chez le chat, l'excitation centripète du nerf laryngé supérieur provoque des réactions voisines de la toux et la décharge des neurones expiratoires spasmodiques, situés dans la partie dorsolatérale du bulbe.

On conçoit donc que la thérapeutique vise à interrompre l'arc réflexe en un quelconque de ses points, c'est-à-dire zones tussigènes, pneumogastrique, centre bulbaire :

– soit en inhibant les terminaisons sensorielles par anesthésie locale ;

– soit en diminuant l'excitabilité des éléments sensoriels par le bromoforme, l'orthoformiate d'éthyle, les préparations d'aconit ; contre le spasme de la glotte et la bronchoconstriction, on prescrit des antispasmodiques parasympatholytiques (belladone) ou spasmolytiques (comme la papavérine et la pentoxyvérine ;

– soit en déprimant le centre de la toux par la morphine, la codéine et leurs dérivés (codéthyline, pholcodine, dextrométhorpane), ou des substances synthétiques, tels le dibunate de sodium (Bécantex), le diphépanol et le diméthoxanate ;

– soit en s'opposant aux actions de l'histamine dans certaines toux allergiques par les antihistaminiques.

En conclusion, la pharmacologie du système respiratoire présente peu de spécificité. Les médications dérivent généralement des grands groupes pharmacologiques.

— Henri SCHMITT

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Écrit par

  • : docteur en médecine, docteur ès sciences, professeur à la faculté de médecine Broussais-Hôtel-Dieu

Classification

Pour citer cet article

Henri SCHMITT. RESPIRATOIRE (APPAREIL) - Pharmacologie [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Média

Appareil respiratoire : structure de médicaments - crédits : Encyclopædia Universalis France

Appareil respiratoire : structure de médicaments

Autres références

  • ACIDO-BASIQUE ÉQUILIBRE

    • Écrit par Pierre KAMOUN
    • 2 955 mots
    • 1 média
    Le poumon, en excrétant par les voies respiratoires du gaz carbonique, modifie la pCO2 du sang artériel.
  • AMPHIBIENS ou BATRACIENS

    • Écrit par Pierre CLAIRAMBAULT, Philippe JANVIER, Jean-Claude RAGE
    • 6 177 mots
    • 19 médias
    Chezles Amphibiens adultes, il est de type pulmonaire. Mais la présence d'une paire de poumons chez ces animaux a une importance qui est plutôt d'ordre anatomique et phylogénétique que d'ordre fonctionnel. En effet, les larves possèdent toutes une respiration branchiale et certains Urodèles conservent...
  • ANOURES

    • Écrit par Pierre CLAIRAMBAULT, Philippe JANVIER
    • 3 590 mots
    • 8 médias
    Respiration. Les échanges respiratoires se font à trois niveaux : peau, cavité bucco-pharyngée et poumons. L'importance de la respiration bucco-pharyngée chez les Anoures est discutée.
  • ARACHNIDES

    • Écrit par Christine ROLLARD
    • 3 671 mots
    • 12 médias
    L’abdomen contient le cœur, les organes respiratoires, excréteurs, digestifs, reproducteurs, et différents types de glandes. La respiration est trachéenne chez les acariens, pseudoscorpions, opilions, solifuges et ricinules. Les trachées correspondent à des invaginations plus ou moins complexes du tégument...
  • Afficher les 21 références

Voir aussi