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TOUX

Réflexe expiratoire bref et intense qui chasse brusquement l'air des voies respiratoires supérieures. La toux peut être déclenchée notamment par des excitations touchant les muqueuses du larynx, de la trachée, des bronches ou même des bronchioles. On décrit des zones tussigènes plus spécialisées (espace aryténoïdien, bifurcation trachéale, plèvre). De plus, toutes les afférences sensitives du pneumogastrique peuvent provoquer la toux. Celle-ci a normalement pour effet d'expulser les poussières, corps étranger, mucosités ou excrétats mucopurulents vers l'orifice buccal. Certains sujets, toutefois, au lieu de cracher pour éliminer les matières expulsées ont l'habitude de déglutir celles-ci. La sonorité de la toux est parfois pathognomonique : toux asthmatiforme, toux coqueluchoïde, toux rauque des laryngites, toux étouffée du croup. Selon les caractères de l'expectoration, la toux est dite sèche ou grasse. Selon le rythme et l'intensité des efforts qu'elle entraîne, la toux est soit un simple indice révélant quelque anomalie des fonctions ventilatoires, soit un symptôme qu'il faut traiter pour son retentissement propre sur l'état général et le psychisme du malade. Certaines toux spasmodiques, émétisantes (coqueluche), dyspnéisantes ou asphyxiantes sont véritablement épuisantes, voire dramatiques (toux syncopale : ictus laryngé).

Si donc le médecin s'efforce de respecter les toux aboutissant à une expectoration qui soulage le malade en libérant les voies respiratoires obstruées, il doit, en revanche, tenter de juguler les toux « nerveuses », « improductives » ou accompagnées d'hémorragies. Les opiacés et la codéine sont les antitussifs par excellence, mais leur action dépressive sur les centres respiratoires les rend dangereux et on préfère souvent employer des antihistaminiques comme l'alimémazine.

— Didier LAVERGNE

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Écrit par

Classification

Pour citer cet article

Didier LAVERGNE. TOUX [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Autres références

  • ASTHME

    • Écrit par Philippe GODARD, François-Bernard MICHEL
    • 5 857 mots
    • 2 médias
    ...les bronches, les rétrécissements bronchiques après une maladie ou un traumatisme thoracique, les tumeurs des bronches peuvent occasionner des sifflements. Les crises sifflantes peuvent être remplacées par des accès de toux quinteuse (qui sont des équivalents asthmatiques, fréquents chez l'enfant).
  • COQUELUCHE

    • Écrit par Henri-Hubert MOLLARET
    • 1 503 mots
    ...progressif des signes initiaux rendent difficile l'appréciation de la durée de l'incubation. Celle-ci est, de toute façon, toujours parfaitement discrète. Le début, ou période catarrhale, simule une trachéo-bronchite banale avec une toux dont la persistance, le caractère paroxystique, la recrudescence nocturne,...
  • HÉMOPTYSIE

    • Écrit par François BOURNÉRIAS
    • 192 mots

    Rejet, au cours d'un effort de toux, de sang en provenance de l'arbre broncho-trachéal, à l'exclusion des saignements buccaux (d'origine digestive ou rhinopharyngée notamment). L'hémoptysie met rarement la vie en danger par son abondance ; mais sa valeur sémiologique considérable justifie toujours...

  • RESPIRATOIRE (APPAREIL) - Pharmacologie

    • Écrit par Henri SCHMITT
    • 1 517 mots
    • 1 média
    Les antitussifs – dont l'utilisation est largement répandue, bien qu'elle soit souvent illogique – sont toutefois prescrits dans le traitement des toux irritantes.

Voir aussi