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BALDUNG GRIEN HANS (1484 env.-1545)

En peinture, la figure centrale de la Renaissance allemande est Albrecht Dürer. Son élève le plus important fut Hans Baldung Grien dont l'art appartient à la fois à la Renaissance et au maniérisme. Son œuvre, qui groupe un catalogue abondant de tableaux, de gravures et de dessins, est l'expression d'une personnalité tout à fait particulière. Baldung Grien, sensible aux orientations intellectuelles de l'humanisme et de la Réforme, révèle dans des œuvres religieuses, profanes, mythologiques et allégoriques, remarquables par la finesse du dessin et le raffinement du coloris, un tempérament violent en même temps qu'une spiritualité très sereine.

<it>Le Chevalier, la Jeune Fille et la Mort</it>, H. Baldung Grien - crédits : Peter Willi/  Bridgeman Images

Le Chevalier, la Jeune Fille et la Mort, H. Baldung Grien

<it>Portrait d'homme jeune</it>, H. Baldung Grien - crédits :  Bridgeman Images

Portrait d'homme jeune, H. Baldung Grien

Baldung et Dürer

Hans Baldung est né à Schwäbisch Gmünd en Souabe. Il appartient à une famille d'érudits. Après un apprentissage dans sa ville natale chez un peintre qui venait probablement de l'école de Martin Schongauer (on admet qu'il reçut le surnom de Grien, vert, à cette époque), il se rendit vers 1503 à Nuremberg où il entra dans l'atelier d'Albrecht Dürer. Les années passées chez ce peintre furent décisives pour le développement du jeune artiste que Dürer semble avoir occupé surtout comme dessinateur de vitraux. Les dessins des années 1503-1504 révèlent ses dons et annoncent ses talents de graveur. En 1505, il réalisa, aux côtés de Dürer, la partie la plus considérable des gravures sur bois du livre d'Ulrich Pinder, le Beschlossen Gart, et, après le départ du maître pour l'Italie en 1505, les illustrations du Speculum Passionis du même auteur.

<it>Ève</it>, H. Baldung Grien - crédits :  Bridgeman Images

Ève, H. Baldung Grien

<it>Adam</it>, H. Baldung Grien - crédits :  Bridgeman Images

Adam, H. Baldung Grien

Il est possible que le jeune peintre ait dirigé pendant quelque temps l'atelier de Dürer, ce qui prouverait qu'il était estimé du maître. Au printemps de l'année 1507 au plus tard, Baldung quitte Nuremberg, et on le trouve dans le nord de l'Allemagne à Halle (Saxe) où il entreprend deux grands triptyques.

Bien que la composition de L'Adoration des mages (Berlin) et de Saint Sébastien (musée de Nuremberg) comporte encore des maladresses, la sûreté du coloris semble étonnante. En plaçant son autoportrait derrière la figure principale au centre du retable de saint Sébastien, Baldung Grien montre la conscience qu'il a de sa valeur.

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Pour citer cet article

Thomas Wolfgang GAEHTGENS. BALDUNG GRIEN HANS (1484 env.-1545) [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Médias

<it>Le Chevalier, la Jeune Fille et la Mort</it>, H. Baldung Grien - crédits : Peter Willi/  Bridgeman Images

Le Chevalier, la Jeune Fille et la Mort, H. Baldung Grien

<it>Portrait d'homme jeune</it>, H. Baldung Grien - crédits :  Bridgeman Images

Portrait d'homme jeune, H. Baldung Grien

<it>Ève</it>, H. Baldung Grien - crédits :  Bridgeman Images

Ève, H. Baldung Grien

Autres références

  • FANTASTIQUE

    • Écrit par Roger CAILLOIS, Éric DUFOUR, Jean-Claude ROMER
    • 21 027 mots
    • 17 médias
    ...religieuse, de Niccolo Dell Abbate et de Jacques Bellange notamment, où le sujet se trouve comme contredit par la manière de le traiter, les sorcières de Baldung Grien, qui sont simples femmes nues, quoique tordues par d'étranges soubresauts, démunies au demeurant des accessoires rituels, sauf de la cassolette...
  • HOLBEIN LES

    • Écrit par Pierre VAISSE
    • 2 607 mots
    • 4 médias
    ...Diptyque du Christ et de la Vierge de douleurs (vers 1521, musée de Bâle) où il dresse un décor imaginaire créant un espace tendu et mouvementé, il se rapproche plus de Baldung, et même d'Altdorfer que des Italiens. Peut-être doit-il également à Baldung ses effets d'éclairages nocturnes, ainsi que...
  • PHYSIOGNOMONIE

    • Écrit par Anne-Marie LECOQ
    • 8 002 mots
    • 1 média
    ...ait représenté les quatre tempéraments dans les Quatre Saints de la Pinacothèque de Munich, comme le voulait Erwin Panofsky. En revanche, le Saturne de Hans Baldung Grien (dessin à l'Albertina) présente tous les traits du mélancolique saturnien, que l'on retrouve parfois dans des portraits d'intellectuels...

Voir aussi