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ÉTOILES

Classification des étoiles

Les étoiles diffèrent par leur éclat, ce qui est partiellement dû à leur distance, mais aussi par leur couleur.

La classification de Harvard, établie à l'aide d'observations au prisme-objectif, porte sur environ 300 000 étoiles et a été établie au début du xxe siècle. Elle repose sur l'aspect des raies, en particulier sur la présence ou l'absence de certaines raies et sur leur intensité relative.

Les principales classes spectrales de la classification de Harvard sont désignées par les lettres majuscules O, B, A, F, G, K, M, chaque classe étant subdivisée en dix types spectraux, par exemple de A0 à A9. Il y a une transition quasi continue entre les classes, ce qui est expliqué par des effets d'évolution. Les caractères permettant de différencier les classes sont les suivants :

– O : présence de raies de l'hélium ionisé ;

– B : présence de raies de l'hélium neutre ;

– A : prédominance des raies de l'hydrogène ;

– F : présence de raies nombreuses de métaux ionisés ;

– G : présence simultanée de raies de métaux neutres et de métaux ionisés ;

– K : prédominance des raies de métaux neutres ;

– M : présence des raies de l'oxyde de titane.

En plus de la séquence précédente, il convient d'ajouter trois autres classes qui comprennent très peu d'objets : la classe W (étoiles Wolf-Rayet), dont le spectre présente de nombreuses raies d'émission et qui se situe avant la classe O ; la classe C (étoiles carbonées, anciennement R et N) a un spectre riche en raies d'absorption de molécules carbonées, et la classe S un spectre riche en raies de l'oxyde de zirconium. Ces deux dernières classes viennent se placer après la séquence principale.

D'autres classifications ont été proposées, utilisant des mesures plus précises, comme la largeur des raies, l'intensité du fond continu, etc. Par exemple, la classification de l'Institut d'astrophysique de Paris (Daniel Chalonge et Daniel Barbier) utilise la position et l'intensité de la discontinuité de Balmer de l'hydrogène. Un perfectionnement consiste à utiliser un troisième paramètre et ainsi à réaliser une classification à trois dimensions dans laquelle les étoiles se rangent beaucoup mieux.

Une autre classification, qui a quasi supplanté celle de l'Institut d'astrophysique de Paris car elle nécessite des observations faciles à réaliser, se fonde sur les mesures spectrophotométriques UBV. On place généralement les étoiles sur un diagramme en portant en abscisse la quantité B — V (différence des magnitudes bleue et jaune) et en ordonnée U — B (ultraviolet et bleue).

L'intérêt de ces différentes classifications est de mettre en évidence certains groupes d'étoiles et une certaine filiation entre ces groupes, ce qui permet ensuite d'aborder le problème de l'évolution des étoiles.

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Écrit par

Classification

Pour citer cet article

André BOISCHOT et Jean-Pierre CHIÈZE. ÉTOILES [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Médias

Évolution des étoiles - crédits : Planeta Actimedia S.A.© Encyclopædia Universalis France pour la version française.

Évolution des étoiles

Reste de supernova N 63A - crédits : NASA/ ESA/ HEIC & The Hubble Heritage

Reste de supernova N 63A

Étoiles les plus proches - crédits : Encyclopædia Universalis France

Étoiles les plus proches

Autres références

  • PREMIÈRE DÉTERMINATION DE LA DISTANCE D'UNE ÉTOILE

    • Écrit par James LEQUEUX
    • 338 mots
    • 1 média

    Bien que l'on soit depuis longtemps convaincu que les étoiles sont très éloignées, toutes les tentatives pour évaluer leur distance vont demeurer vaines jusqu'au début du xixe siècle. Le principe de cette mesure est pourtant simple : si l'on parvient à observer, au cours d'une année,...

  • DÉCOUVERTE DES EXOPLANÈTES

    • Écrit par James LEQUEUX
    • 666 mots

    La première exoplanète, c’est-à-dire gravitant autour d'une étoile autre que le Soleil, est découverte en 1995 par Michel Mayor et Didier Queloz, de l'Observatoire de Genève, qui présentent les résultats de leurs observations le 6 octobre 1995, lors d'un congrès scientifique à Florence,...

  • TERRE - Planète Terre

    • Écrit par Jean AUBOUIN, Jean KOVALEVSKY
    • 9 225 mots
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    Avant d'être un concept, la Terre fut une donnée : d'abord, la Terre nourricière – autrement dit, la « terre végétale » –, puis, la Terre où l'homme vit, par opposition à la mer, c'est-à-dire les terres émergées. Tout naturellement, cette Terre, siège de l'humanité, était le centre du monde, qui s'ordonnait...

  • ABERRATION ASTRONOMIQUE

    • Écrit par André BOISCHOT, Jean KOVALEVSKY
    • 983 mots
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    On désigne sous le nom d'aberration un déplacement apparent des astres dû au mouvement relatif de l'observateur et de ces astres, et dont l'origine se trouve dans la valeur finie de la vitesse de la lumière.

    Ce mouvement provient de la rotation de la Terre sur elle-même (aberration...

  • ALMA (Atacama Large Millimeter/submillimeter Array)

    • Écrit par Pierre LÉNA
    • 2 129 mots
    • 5 médias
    ...en observant finement les collisions entre galaxies, en traçant les propriétés des nuages moléculaires géants qu'elles contiennent et qui aboutissent à la formation des étoiles lors de ces collisions, explore un domaine qui n'est accessible à aucun autre instrument existant de performance comparable....
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Voir aussi