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ÉTOILES

Étoiles particulières

Naines blanches

On connaît plusieurs centaines d'étoiles de faible luminosité, blanches ou bleues, dont le spectre diffère beaucoup de celui des étoiles de la séquence principale. On n'y trouve généralement que des raies de l'hydrogène et non les raies métalliques. Leur luminosité est de 100 à 100 000 fois inférieure à celle du Soleil, et leur diamètre est voisin de celui de la Terre. Leurs masses, voisines de celle du Soleil, conduisent à des densités considérables, de 108 à 1012 kg . m—3.

Ces caractéristiques sont expliquées en supposant que la matière des étoiles est à l'état « dégénéré », gaz compact d'électrons et de noyaux d'atomes serrés les uns contre les autres. Ce gaz peut alors avoir des densités considérables, et possède des propriétés spéciales, en particulier une conductivité thermique extrêmement élevée ; l'étoile est donc pratiquement isotherme. Il en résulte une absence de courants de convection, et un triage des éléments par la seule gravitation. On explique ainsi qu'à la surface de ces étoiles se trouve une couche d'hydrogène pratiquement pur, et donc que les raies métalliques soient absentes du spectre.

On pense que les naines blanches constituent le stade ultime de l'évolution des étoiles de la séquence principale.

Étoiles à enveloppes

Un des exemples le mieux connu est l'étoile  P Cygni, nova ayant explosé en l'an 1600 et qui, après de nombreuses variations, se stabilisa vers 1677. Son spectre est celui d'une étoile A à raies d'émission. Ces raies sont normales, mais il existe également des raies d'absorption déplacées vers le violet. On en déduit que la matière absorbante se trouve dans une enveloppe en expansion, et on estime que l'étoile perd ainsi une masse de matière de l'ordre de 10—5 M⊙ par an.

Dans le cas des étoiles Wolf-Rayet, le spectre présente des raies d'émission très larges et très intenses. Ce sont généralement des composantes d'étoiles doubles et elles sont entourées d'enveloppes en expansion.

Les nébuleuses planétaires sont formées d'étoiles très chaudes entourées d'une enveloppe gazeuse très visible, plus ou moins régulière. Ces objets sont concentrés vers le centre galactique. Le spectre de l'enveloppe comprend un continuum et un spectre de raies parmi lesquelles dominent celles de l'hydrogène et de nombreuses raies interdites comme [O II], [O III], [Ne III], [S II], etc. Les dimensions des nébuleuses planétaires diffèrent suivant la longueur d'onde.

Étoiles magnétiques

En observant l'effet Zeeman sur des raies spectrales fines, il est possible d'étudier le champ magnétique des étoiles. Dans certaines étoiles, le champ peut atteindre plusieurs dizaines de milliers de gauss.

Le champ observé est souvent très variable, avec renversement des polarités, les variations étant régulières ou non. Dans le cas des étoiles Ap, on a détecté simultanément des variations dans le spectre, ainsi que des anomalies d'abondance, alors que l'éclat total reste constant.

L'intensité du champ magnétique déterminé pour une étoile n'a pas la même valeur suivant la raie utilisée ; cela prouve que les raies des divers éléments ne proviennent pas de la même région de l'étoile.

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Pour citer cet article

André BOISCHOT et Jean-Pierre CHIÈZE. ÉTOILES [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Médias

Évolution des étoiles - crédits : Planeta Actimedia S.A.© Encyclopædia Universalis France pour la version française.

Évolution des étoiles

Reste de supernova N 63A - crédits : NASA/ ESA/ HEIC & The Hubble Heritage

Reste de supernova N 63A

Étoiles les plus proches - crédits : Encyclopædia Universalis France

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Autres références

  • PREMIÈRE DÉTERMINATION DE LA DISTANCE D'UNE ÉTOILE

    • Écrit par James LEQUEUX
    • 338 mots
    • 1 média

    Bien que l'on soit depuis longtemps convaincu que les étoiles sont très éloignées, toutes les tentatives pour évaluer leur distance vont demeurer vaines jusqu'au début du xixe siècle. Le principe de cette mesure est pourtant simple : si l'on parvient à observer, au cours d'une année,...

  • DÉCOUVERTE DES EXOPLANÈTES

    • Écrit par James LEQUEUX
    • 666 mots

    La première exoplanète, c’est-à-dire gravitant autour d'une étoile autre que le Soleil, est découverte en 1995 par Michel Mayor et Didier Queloz, de l'Observatoire de Genève, qui présentent les résultats de leurs observations le 6 octobre 1995, lors d'un congrès scientifique à Florence,...

  • TERRE - Planète Terre

    • Écrit par Jean AUBOUIN, Jean KOVALEVSKY
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    Avant d'être un concept, la Terre fut une donnée : d'abord, la Terre nourricière – autrement dit, la « terre végétale » –, puis, la Terre où l'homme vit, par opposition à la mer, c'est-à-dire les terres émergées. Tout naturellement, cette Terre, siège de l'humanité, était le centre du monde, qui s'ordonnait...

  • ABERRATION ASTRONOMIQUE

    • Écrit par André BOISCHOT, Jean KOVALEVSKY
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    On désigne sous le nom d'aberration un déplacement apparent des astres dû au mouvement relatif de l'observateur et de ces astres, et dont l'origine se trouve dans la valeur finie de la vitesse de la lumière.

    Ce mouvement provient de la rotation de la Terre sur elle-même (aberration...

  • ALMA (Atacama Large Millimeter/submillimeter Array)

    • Écrit par Pierre LÉNA
    • 2 129 mots
    • 5 médias
    ...en observant finement les collisions entre galaxies, en traçant les propriétés des nuages moléculaires géants qu'elles contiennent et qui aboutissent à la formation des étoiles lors de ces collisions, explore un domaine qui n'est accessible à aucun autre instrument existant de performance comparable....
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