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BAUDIS DOMINIQUE (1947-2014)

D’abord journaliste, puis député-maire de Toulouse, Dominique Baudis a connu une carrière politique couronnée par sa nomination à la tête du Conseil supérieur de l’audiovisuel (C.S.A.) en 2000, puis comme premier Défenseur des droits en 2011.

Le journaliste et le politique

Dominique Baudis - crédits : Horacio Villalobos/ Corbis Historical/ Getty Images

Dominique Baudis

Dominique Baudis est né le 14 avril 1947 à Paris. Son père, Pierre Baudis, était une figure politique du centre droit, cinq fois député de Haute-Garonne entre 1958 et 1988, parlementaire européen de 1979 et 1984 et maire de Toulouse de 1971 à 1983. Autant de mandats que Dominique Baudis conquerra à son tour, après avoir poursuivi une brillante carrière dans le journalisme audiovisuel.

Dès ses études à l’Institut d’études politiques de Paris, Dominique Baudis manifeste un fort intérêt pour la politique. En 1965, âgé de dix-huit ans, il s’engage au sein l'Association nationale des jeunes du Centre démocrate, puis en devient le secrétaire général en 1969. Élu au conseil municipal de Boulogne-Billancourt dans les Hauts-de-Seine en 1971, il n’exerce ce premier mandat que brièvement, puisqu’il est appelé sous les drapeaux et choisit d’effectuer son service militaire dans le cadre de la coopération, à Beyrouth, en tant que journaliste pour Radio Liban. Il apprécie le pays et, une fois sa mission de coopérant achevée, reste sur place en tant que correspondant de l'O.R.T.F. puis de T.F.1. Il est blessé quelques mois après le déclenchement de la guerre civile en 1975, et quitte finalement le pays en 1976. Il devient alors grand reporter pour T.F.1, puis présente le journal télévisé de 20 heures de cette chaîne de 1978 à 1980. Il rejoint alors FR3 pour présenter le Soir-3.

À la fin de 1982, Dominique Baudis quitte l’audiovisuel public pour se porter candidat à la succession de son père à la mairie de Toulouse. Se présentant sous l’étiquette du Centre des démocrates sociaux, l’une des composantes de l’Union pour la démocratie française (U.D.F.), et profitant de la notoriété acquise en tant que présentateur du journal télévisé, Dominique Baudis l’emporte dès le premier tour, en mars 1983 – tout comme lors de ses deux réélections en 1989 et 1995. Au cours des années suivantes, il parachève son implantation électorale et s’impose comme la figure politique de premier plan de la région toulousaine : il devient député européen en 1984, puis est élu au conseil général de la Haute-Garonne en 1985. En 1986, il entre au conseil régional de Midi-Pyrénées, dont il prend la présidence, avant d’être élu député pour la première fois – s’il démissionne alors pour laisser son siège à son père, il sera réélu à l’Assemblée nationale en 1988, 1993 et 1997.

Fort de cet ancrage local solide, Dominique Baudis s’investit davantage dans la vie partisane au plan national. En 1989, aux côtés de François Bayrou, Michel Noir ou encore Philippe Seguin, il participe au mouvement des « rénovateurs ». Ce groupe milite pour la création d’un parti unique de la droite et du centre, afin de dépasser les conflits récurrents entre le Rassemblement pour la France (R.P.R.) de Jacques Chirac et l'U.D.F. de Valéry Giscard d'Estaing. Si l’initiative échoue, Dominique Baudis ne s’en voit pas moins confier, pour les élections européennes de 1994, la tête de la liste R.P.R.-U.D.F., qui arrive en tête du scrutin. En 1998, il devient membre du bureau politique et du conseil de la présidence de l’U.D.F.

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Pour citer cet article

Blaise MAGNIN. BAUDIS DOMINIQUE (1947-2014) [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Média

Dominique Baudis - crédits : Horacio Villalobos/ Corbis Historical/ Getty Images

Dominique Baudis

Autres références

  • DÉFENSEUR DES DROITS, France

    • Écrit par Tatiana GRÜNDLER
    • 1 808 mots
    • 3 médias

    Le Défenseur des droits est une institution introduite dans la Constitution de la Ve République en 2008. Il a pour fonctions de défendre les droits et les libertés des individus, et de promouvoir l’égalité. L’expression « Défenseur des droits » désigne aussi bien l’institution que la personne...

Voir aussi