Sémantique
3824ACTION ET RÉACTION (J. Starobinski)
Le livre de Jean Starobinski Action et réaction (Seuil, Paris, 1999) se situe dans la lignée des grands essais de sémantique historique conduits par Leo Spitzer, notamment à partir des mots « milieu » ou « Stimmung ». Par-delà les […] Lire la suite
AMBIGUÏTÉ, linguistique
Un mot ou un énoncé sont dits ambigus quand ils sont susceptibles d'avoir plusieurs interprétations. Cette définition intuitive étant très large, on s'efforce en linguistique de la préciser en circonscrivant, parmi tous les malentendus, équivoques et autres imprécisions du langage, virtuels ou effectifs, ceux dont la […] Lire la suite
CATÉGORIES
C'est parce qu'une catégoricité générique se fait jour dans le langage que l'analyse catégoriale constitue un instrument privilégié dans la détection de l'ambiguïté et du non-sens. Déjà, dans les Catégories, « les choses qu'il y a » (1 a 20), à savoir les universels et les particuliers ou les substances et accidents, se donnent dans le contexte des « choses […] Lire la suite
CONNOTATION
Si c'est en 1933 seulement que Bloomfield introduisit le terme de connotation parmi les concepts de la linguistique scientifique, l'idée même que véhicule ce mot (emprunté à la logique et à la philosophie, non sans modification de sens) était en fait perçue depuis longtemps. Dans la […] Lire la suite
DÉNOTATION
Terme qui désigne en linguistique l'ensemble des sens d'un signe, objet d'un consentement entre les usagers d'une langue. Il est emprunté à la logique, où il renvoie à l'extension du concept ; en linguistique, le terme dénotation n'a d'intérêt théorique que dans le couple qu'il forme avec connotation : il représente alors l'hypothèse selon laquelle il e […] Lire la suite
DENOTATION / CONNOTATION, notion de
On appelle « dénotation » la capacité que possède un terme lexical de renvoyer potentiellement à une classe d'êtres du monde (personnes, choses, lieux, processus, activités...). Par exemple, un nom comme « maison » dénote toute entité présentant les attributs mentionnés dans la définition de ce terme, à savoir tout « bâtiment d'habitation construit pour loger […] Lire la suite
HOMONYMIE
On parle d'homonymie lexicale à chaque fois qu'à des signifiants identiques correspondent des signifiés différents. En français, « manche » ou « mousse » en fournissent des exemples. Néanmoins, dans ces deux cas, on est en présence d'items dont la catégorie du genre grammatical lève l'ambiguïté (le manche/la manche ; le mousse/la mousse). Mais il n […] Lire la suite
HOMONYMIE / POLYSÉMIE, notion d'
Le terme « homonymie », introduit en français au xvie siècle, nous vient, par l'intermédiaire du latin, du grec homônymia, formé sur homo- et onoma (littéralement « [qui a] même nom »). Sont dits homonymes des mots ayant des sens différents et qui possèdent la même forme phonique (les « homop […] Lire la suite
ISOTOPIE, linguistique
Le concept d'isotopie, introduit de manière opératoire par A.-J. Greimas dans sa Sémantique structurale (1966), fondamentale pour l'analyse du discours et la constitution du texte en objet scientifique, est défini en ces termes par l'auteur : « Ensemble redondant de catégories sémantiques qui rend possible la […] Lire la suite
LINGUISTIQUE - Domaines
Ces trois sous-domaines abordent la signification sous des angles différents.La lexicologie est l'étude de la signification des unités qui constituent le lexique d'une langue. À ce titre, elle participe de la sémantique : on peut la dénommer sémantique lexicale, par opposition à la sémantique grammaticale, qui s'occupe d'une part de la signification des mots morphologiquement complexes, et d'autre […] Lire la suite
POLYSÉMIE
La polysémie est la propriété qu'ont certains signes de la langue d'offrir plusieurs sens : « violon » désigne un instrument de musique, celui qui en joue, une prison. Aux unités polysémiques s'opposent les unités monosémiques (la plupart des termes scientifiques). Beaucoup de termes scientifiques étant des mots de la langue courante empruntés pour un usage particulier, certains phénomènes de poly […] Lire la suite
RÉFÉRENT
Le référent est l'élément extérieur à quoi quelque chose peut être rapporté, référé. La linguistique saussurienne, pour qui « le signe linguistique unit, non une chose et un nom, mais un concept et une image acoustique » (Ferdinand de Saussure, Cours de linguistique générale), oblige à distinguer entre la fonction référentielle, ou […] Lire la suite
SÉMANTIQUE
« La sémantique, ou comment s'en débarrasser » : jusqu'à une époque récente, l'étude du sens était volontiers considérée comme constituant pour la linguistique une sorte de rejeton indésirable, au nom sans doute de ce réalisme naïf « qui porte à ignorer tout ce qui ne peut pas se montrer ou se toucher du doigt » (Pierre Bourdieu). Or le sens, dissimulé […] Lire la suite
SÈME, linguistique
Toute langue est construite selon une architecture appelée « double articulation du langage » (dénomination reprise d'André Martinet). Sur le plan de la première articulation se situent les unités dotées de sens, dont les plus petites sont les morphèmes (dits aussi monèmes), ou unités minimales de signification ; sur le plan de la deuxième articulation, le morph […] Lire la suite
SENS (notions de base)
La notion de « sens » recouvre deux registres dont la question est de savoir s’ils sont inséparablement liés ou s’ils peuvent être disjoints. Le sens, en effet, c’est à la fois la direction (« sens interdit ») et la signification (« ce que tu dis n’a aucun sens »). Peut-il y avoir signification sans qu’il y ait direction, orientation ? Et toute orientation est-elle nécessairement signifiante ?C’es […] Lire la suite
SIGNE ET SENS
L'analyse précédente a été appelée une analyse en première approximation. On a dû admettre, en effet, pour l'amener à ces deux extrêmes conséquences, que la question du sens ne se distinguait pas de celle du signifié des signes. Or cette identification du sens au signifié peut elle-même être interrogée. N'y a-t-il rien d'autre dans le langage à quoi la question du sens puisse être rattachée ? Ce s […] Lire la suite