Philosophie des sciences

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Articles

  • AGNOTOLOGIE

    • Écrit par Mathias GIREL
    • 27 448 mots
    • 2 médias

    Le terme « agnotologie » a été introduit par l’historien des sciences Robert N. Proctor (université de Stanford) pour désigner l’étude de l’ignorance et, au-delà de ce sens général, la « production culturelle de l’ignorance ». Si son usage académique semble assez circonscrit à la [...]

  • DÉMONSTRATION (notions de base)

    • Écrit par Philippe GRANAROLO
    • 16 963 mots

    C’est sans conteste au sein des mathématiques que sont nées les premières démonstrations, au plein sens du terme. Avant les mathématiques et en dehors d’elles, le verbe « démontrer » avait un sens plus faible signifiant « argumenter », qui s’est imposé avec la naissance de la démocratie à [...]

  • DÉTERMINISME

    • Écrit par Étienne BALIBAR, Pierre MACHEREY
    • 53 415 mots

    C'est le xix e siècle, dans la mesure où il a fait de la mécanique l'archétype des sciences expérimentales, sources de toute action technique efficace, qui a pratiquement identifié « science » et « déterminisme ». Lorsque, dans un contexte idéologique bien différent, celui des années[...]

  • ERREUR

    • Écrit par Bertrand SAINT-SERNIN
    • 26 800 mots
    • 2 médias

    La définition classique de la vérité et de l'erreur est celle d'Aristote : « Dire de ce qui est qu'il est, ou de ce qui n'est pas qu'il n'est pas, c'est dire vrai ; dire de ce qui n'est pas qu'il est ou de ce qui est qu'il n'est pas, c'est dire faux. » Cet énoncé, parfois jugé trop [...]

  • HASARD

    • Écrit par Bertrand SAINT-SERNIN
    • 37 487 mots
    • 2 médias

    Le hasard, que le calcul des probabilités a permis de maîtriser partiellement, apparaît d'abord comme un caractère fondamental de l'existence. Dans la mesure où l'incertitude enveloppe l'idée de risque, on a tenté de la réduire, dans le domaine philosophique, en cherchant à lui assigner[...]

  • IDÉALISME

    • Écrit par Jean LARGEAULT
    • 52 430 mots

    « La véritable philosophie doit être idéaliste », écrit Schopenhauer. D'après Bernard Bourgeois, « l'idéalisme est essentiellement la philosophie, et toute philosophie est un idéalisme » : conséquence du postulat – idéaliste – qu'il n'y a de connaissance que[...]

  • INTRODUCTION À LA PHILOSOPHIE DES SCIENCES (H.-J. Rheinberger) - Fiche de lecture

    • Écrit par Gabriel GACHELIN
    • 5 955 mots

    Directeur de l’Institut Max Planck d’histoire des sciences de Berlin de 1997 à 2014, Hans-Jörg-Rheinberger a publié en 2007 un bref ouvrage intitulé Introduction à la philosophie des sciences (trad. N. Jas, La Découverte, 2014). Il faudrait toujours se méfier des introductions. On se dit[...]

  • MICROCOSME ET MACROCOSME

    • Écrit par Hélène VÉDRINE
    • 23 549 mots
    • 1 média

    La théorie selon laquelle tout se répond dans l' univers fait correspondre à la totalité (macrocosme) une infinité de « modèles réduits » (microcosmes) qui imitent d'une manière plus ou moins parfaite la richesse du cosmos. Ce thème est développé, selon des modes variés, dans les conceptions[...]

  • OBJET

    • Écrit par Gilles Gaston GRANGER
    • 45 157 mots

    L'étymologie du mot objet (ce qui est placé devant) indique qu'il s'agit de ce que l'on vise, soit pour l'atteindre, soit pour le connaître. C'est cette dernière acception qui nous retiendra.

    C'est d'abord par l'usage de nos sens que nous percevons des[...]

  • ŒUVRES COMPLÈTES (R. Thom)

    • Écrit par David AUBIN
    • 4 436 mots

    Le mathématicien et philosophe René Thom est mort en octobre 2002. Jusqu'à présent, il était ardu d'avoir une vision d'ensemble de son œuvre, complexe et controversée, qui touche à divers domaines du savoir. D'autant que cet auteur prolixe paraissait se désintéresser de ses textes une fois qu'il les[...]

  • PARADIGME, philosophie

    • Écrit par Françoise ARMENGAUD
    • 1 751 mots

    Est paradigme ce que l'on montre à titre d'exemple, ce à quoi on se réfère comme à ce qui exemplifie une règle et peut donc servir de modèle. En tant que modèle concret devant guider une activité humaine et lui servir de repère, le paradigme se distingue de l'archétype[...]

  • PHÉNOMÉNOLOGIE, mathématique

    • Écrit par Jean-Michel SALANSKIS
    • 7 382 mots

    La phénoménologie, courant majeur de la philosophie au xx e siècle, a donné lieu à un regard sur les mathématiques, non seulement parce que, philosophie absolument générale, elle ne jugeait rien comme étranger à sa compétence, mais aussi parce que le fondateur du courant, Edmund Husserl[...]

  • SCIENCE, notion de

    • Écrit par Jean-Paul THOMAS
    • 10 741 mots

    La science désigne traditionnellement, pour les philosophes, une opération de l'esprit permettant d'atteindre une connaissance stable et fondée. Platon (428 env.-env. 347 av. J.-C.) oppose ainsi, dans le livre V de La République, la science et l'opinion, cette dernière réputée changeante[...]

  • SCIENCES - Vue d'ensemble

    • Écrit par Henry DUMÉRY
    • 11 329 mots

    L'organisation du savoir a cessé depuis longtemps d'être monarchique. Aux siècles de foi et d'autorité, la théologie était la reine des sciences. La philosophie était sa servante ou plutôt, comme gémissait Kant, sa suivante, alors que la philosophie, observait-il, n'a qu'un service[...]

  • SCIENCES ET PHILOSOPHIE

    • Écrit par Alain BOUTOT
    • 97 417 mots
    • 6 médias

    La science et la philosophie furent longtemps inséparables. Dans l'Antiquité, la philosophie représentait la science suprême, celle « des premiers principes et des premières causes ». Les autres sciences, et notamment la physique, recevaient d'elle leurs fondements. Cette alliance s'est trouvée[...]

  • TECHNIQUE

    • Écrit par Cornélius CASTORIADIS
    • 68 676 mots

    À l'idée grecque de l' homme, zoon logon echon – vivant possédant le logos, le parler-penser – les modernes ont juxtaposé, et même opposé, l'idée de l'Homo faber, l'homme défini par la fabrication d'instruments, donc la possession d'outils. Les documents anthropologiques[...]

  • VIENNE CERCLE DE

    • Écrit par Gilles Gaston GRANGER
    • 7 194 mots

    On appelle « cercle de Vienne » (Wiener Kreis) un groupement de savants et de philosophes formé à Vienne à partir de 1923 autour de Schlick, en vue de développer une nouvelle philosophie de la science dans un esprit de rigueur, et en excluant toute considération métaphysique. Les thèmes[...]