Abonnez-vous à Universalis pour 1 euro

STOCKHAUSEN KARLHEINZ (repères chronologiques)

22 août 1928 Karlheinz Stockhausen naît à Burg Mödrath, près de Cologne.

1952-1953 Stockhausen travaille à Paris, avec Olivier Messiaen, et avec Pierre Schaeffer au Studio d'essai de la Radio-Télévision française ; il y réalise en 1952 sa pièce de musique concrète Étude, opus 1/5, pour bande magnétique, qui utilise des sons sinusoïdaux purs, sans harmoniques, produits par un générateur de fréquences et dotés d'une structure sérielle.

21 juillet 1952 Kreuzspiel, opus 1/7, pour hautbois, clarinette basse, piano et quatre percussions, est créé à Darmstadt sous la direction du compositeur ; initialement conçue pour soprano et piano, cette pièce sera révisée en 1959 (trois percussions au lieu de quatre). Dès Kreuzspiel, la composition représente pour Stockhausen une reconstruction de l'ordre cosmique – il compare les sons ponctuels aux étoiles –, dans un sentiment mystique. « Influencé par Mode de valeurs et d'intensités de Messiaen et Sonate pour deux pianos de Goeyvaerts, Kreuzspiel est parmi les premières œuvres de la musique pointilliste » (K. Stockhausen, note de programme du festival d'Automne à Paris, 1980).

26 mai 1953 Kontra-Punkte, opus 1, pour flûte, clarinette, clarinette basse, basson, trompette, trombone, piano, harpe, violon et violoncelle, est créé par des membres de l'Orchestre symphonique de la Radio de Cologne (W.D.R.) sous la direction d'Hermann Scherchen. Dans cette œuvre, le style pointilliste se transforme en un style soliste, qui s'affirme pleinement dans les dynamiques et le solo de piano final.

21 août 1954 Une jeune pianiste belge, Marcelle Mercenier, crée à Darmstadt les quatre premiers Klavierstücke, pour piano solo (Klavierstücke I-IV, opus 2), dans lesquels le système sériel est généralisé à tous les paramètres. Les Klavierstücke suivants mèneront du sérialisme intégral à l'aléatoire.

1er juin 1955 Marcelle Mercenier crée à Darmstadt le Klavierstück V, opus 4/I, le Klavierstück VI, opus 4/II, le Klavierstück VII, opus 4/III, et le Klavierstück VIII, opus 4/IV.

30 mai 1956 Gesang der Jünglinge, opus 8, pour sons électroniques et concrets (« Chant des adolescents »), est créé à la Radio de Cologne. Cette œuvre pour bande magnétique (cinq magnétophones à une piste) a été réalisée au Studio de musique électronique de la Radio de Cologne (W.D.R.) ; elle sera ultérieurement révisée pour un magnétophone à quatre pistes.

15 décembre 1956 Zeitmasze (« Mesures du temps »), opus 5, pour cinq vents (flûte, hautbois, cor anglais, clarinette et basson), est créé à Paris, par des solistes du Domaine musical dirigés par Pierre Boulez.

28 juillet 1957 Le pianiste Paul Jacobs crée à Darmstadt le Klavierstück XI, opus 7 ; contemporain de la Troisième Sonate pour piano de Pierre Boulez, ce Klavierstück XI est analogue dans sa démarche par son adoption du principe d'une forme ouverte.

24 mars 1958 Gruppen (« Groupes »), opus 6, pour trois orchestres semblables entourant les auditeurs, est créé à Cologne par l'Orchestre symphonique de la Radio de Cologne (W.D.R.) sous la direction de Pierre Boulez, de Bruno Maderna et de Karlheinz Stockhausen.

28 octobre 1960 Stockhausen poursuit ses réflexions sur la spatialisation de la musique avec Carré, opus 10, pour quatre orchestres et quatre chœurs, créé à Hambourg par les chœurs et l'Orchestre symphonique de la Radio de Hambourg (N.D.R.) sous la direction de Michael Gielen, Mauricio Kagel, Andrzej Markowski et Karlheinz Stockhausen.

21 novembre 1960 Kontakte, opus 12 1/2, pour piano, percussion et bande magnétique, est créé au musée d'Art moderne de Stockholm par David Tudor (piano) et Christoph Caskel (percussion) ; la partie électronique a été réalisée au Studio de musique électronique de la Radio de Cologne (W.D.R.) ; cette œuvre sera révisée pour bande magnétique seule[...]

La suite de cet article est accessible aux abonnés

  • Des contenus variés, complets et fiables
  • Accessible sur tous les écrans
  • Pas de publicité

Découvrez nos offres

Déjà abonné ? Se connecter

Écrit par

  • : musicologue, analyste, cheffe de chœur diplômée du Conservatoire national supérieur de musique de Paris, chargée de cours à Columbia University, New York (États-Unis)

Classification

Pour citer cet article

Juliette GARRIGUES. STOCKHAUSEN KARLHEINZ - (repères chronologiques) [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Autres références

  • GESANG DER JÜNGLINGE (K. Stockhausen)

    • Écrit par Juliette GARRIGUES
    • 275 mots
    • 1 média

    À la fin de l'été de 1955, Karlheinz Stockhausen, qui avait rejeté quelques année auparavant la musique concrète en la qualifiant d'expérience sans issue, décide de tenter une première fusion entre sons concrets et sons électroniques avec Gesang der Jünglinge (« Chant des adolescents...

  • ACOUSMATIQUE MUSIQUE

    • Écrit par François BAYLE
    • 7 820 mots
    • 4 médias
    1970. Exposition universelle à Osaka. Auditorium sphérique de Karlheinz Stockhausen, matérialisant un projet décrit théoriquement douze ans auparavant.
  • ALÉATOIRE MUSIQUE

    • Écrit par Juliette GARRIGUES
    • 1 301 mots
    • 4 médias
    Stockhausen, qui cherchait à dépasser les principes stables de la tradition occidentale, expérimenta dans son Klavierstück XI (1957) la notion de processus ouvert générateur de l'œuvre : le compositeur propose un ensemble de dix-neuf séquences indépendantes de contenu déterminé pour ce qui est de...
  • ATONALITÉ

    • Écrit par Juliette GARRIGUES, Michel PHILIPPOT
    • 4 382 mots
    • 9 médias
    ...interprètes pouvaient improviser librement à partir d'une règle du jeu donnée par le compositeur. L'exemple le plus fameux fut le Klavierstück XI de Stockhausen, composé en 1956. Par ailleurs, avec Varèse, qui souhaitait remplacer le mot « musique » par l'expression « sons organisés », et ensuite sous...
  • BANCQUART ALAIN (1934-2022)

    • Écrit par Alain FÉRON
    • 1 741 mots
    Stockhausen, enfin, parce que les Klavierstück confirmèrent Bancquart dans la justesse de ses réflexions. Dans ces pages, le compositeur allemand explore non plus les unités de temps communes aux pulsations mais les divisions de ces unités. Cette intuition (que Stockhausen ne radicalisera point), c'est...
  • Afficher les 20 références

Voir aussi