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SIN

Le dieu Lune du panthéon assyro-babylonien, dont il occupe la quatrième place dans la hiérarchie. Son nombre symbolique, 30, évoque le nombre des jours du mois, dont il est, par excellence, « le seigneur », « fruit qui se renouvelle sans cesse ». Une étymologie seconde interprétait son idéogramme comme signifiant le maître du savoir. Le croissant lunaire évoquait pour les Anciens une barque, qu'ils voyaient naviguer dans les cieux. Son rôle était fondamental dans les observations astrologiques et dans les présages qu'on en tirait. « Maître de la couronne », il est aussi le dieu de la royauté ; et ses grands prêtres et grandes prêtresses, dans les deux villes qui lui étaient consacrées, Harran, au nord de la Mésopotamie, Ur, au sud, étaient souvent de famille royale, babylonienne ou assyrienne. On le dit, en général, fils d'Enlil, le souverain de la terre. Il a pour épouse Ningal, la « grande Dame », pour enfants Ishtar et Shamash. Le roi néo-babylonien Nabonide (556-539) tenta même d'imposer son culte contre celui de Marduk, le dieu national, mais l'opinion s'émut et la tentative avorta lorsque le Perse Cyrus conquit Babylone.

— Daniel ARNAUD

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Écrit par

  • : directeur d'études à l'École pratique des hautes études (section des sciences religieuses) Paris

Classification

Pour citer cet article

Daniel ARNAUD. SIN [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Autres références

  • ASSYRO-BABYLONIENNE RELIGION

    • Écrit par René LARGEMENT
    • 4 270 mots
    • 5 médias
    ...leurs dieux à la limite de leurs possibilités d'action sur les éléments naturels : divinités astrales : Anu et Antu (divinités du ciel), Shamash et Sîn (dieu solaire et lunaire), Ishtar (déesse vénusienne) ; dieux de l'atmosphère : Enlil et Adad ; dieux de la terre et des eaux : Enki-Ea,...
  • CHUTE DE BABYLONE

    • Écrit par Jean-Claude MARGUERON
    • 178 mots
    • 1 média

    Nabonide, qui monta sur le trône de Babylone en — 556, conduisit une politique nouvelle en soutenant le culte du dieu lunaire Sîn contre Marduk, divinité tutélaire de Babylone : la réaction du clergé fut très vive et le nouveau souverain dut s'éloigner de Babylone. Il partit à Teima (actuelle...

  • HARRAN

    • Écrit par Valentin NIKIPROWETZKY
    • 400 mots

    Ancien centre commercial de la Mésopotamie septentrionale, sur le Balikh, au croisement des routes caravanières qui menaient de Babylone en Syrie, en Égypte et en Asie Mineure.

    Harran et son temple consacré à Sin, le dieu Lune, sont mentionnés dans une tablette de Mari (~ 2000). Le nom de...

  • MARDUK ou MARDOUK

    • Écrit par Daniel ARNAUD
    • 441 mots
    • 2 médias

    Le dieu le plus important du panthéon babylonien, à partir du ~ xiie siècle. C'est, dans la théologie classique, le fils d'Enki-Ea, le dieu de la sagesse, dont il a hérité la science, la magie et une grande compassion pour l'humanité.

    À l'origine, Marduk n'était qu'un dieu,...

Voir aussi