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OCÉANIE Préhistoire et archéologie

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Les Micronésiens

Parmi ces populations à peau claire qui émigrèrent des côtes chinoises et de T'ai-wan, les unes gagnèrent l'Asie du Sud-Est puis le Pacifique occidental, d'autres atteignirent les Philippines, puis les îles de la Micronésie occidentale. Dans cette région, les sites les plus anciens que nous connaissons se trouvent aux Mariannes et datent du xvie siècle avant J.-C., mais d'autres, plus archaïques, restent sans doute à découvrir. Outre un outillage lithique et coquillier (lames d'herminettes, grattoirs, hameçons), on y a recueilli de nombreux tessons de poterie, peu décorée ou à engobe rouge, poterie également connue aux Philippines dès 4500 avant J.-C. Cet ensemble comme d'autres types de poterie plus tardifs, telle la céramique cordée, attestent les relations entretenues avec les Philippines. À partir du ixe siècle de notre ère apparaissent ces célèbres constructions que sont les latte : gros piliers en pierre avec chapiteau, alignés sur deux rangs et qui soutenaient de très grandes cases. La préhistoire des îles situées plus au sud, Palau et Yap, est encore plus mal connue. On peut penser qu'elle est aussi ancienne que celle des Mariannes car on y trouve le même outillage et la même céramique. La poterie des sites plus récents semble avoir des affinités avec la poterie mélanésienne. Ce qui témoigne des mouvements de populations d'ailleurs déjà supposés par les linguistes. Ceux-ci ont distingué l' austronésien occidental d'un austronésien oriental, la frontière passant entre la Micronésie de l'Ouest et la Micronésie centrale. Dans ces régions et en Micronésie orientale, les langues seraient apparentées à l'ancien samoan. Bien que les recherches soient encore trop peu nombreuses en Micronésie, les sites que l'on y a étudiés et certains sites du Vanuatu semblent bien confirmer l'origine samoane de ces Micronésiens. Leurs migrations ont pu commencer dans les premiers siècles de notre ère ; après une longue adaptation aux difficiles conditions de vie dans les atolls, ils ont poursuivi leur route vers l'ouest et le sud-ouest et apporté, vers le xiie siècle, un outillage de type micronésien jusqu'au sud de l'archipel du Vanuatu.

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Écrit par

  • : professeur émérite à l'université de Paris-I-Panthéon-Sorbonne

Classification

Pour citer cet article

José GARANGER. OCÉANIE - Préhistoire et archéologie [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Article mis en ligne le et modifié le 14/03/2009

Média

Océanie : préhistoire - crédits : Encyclopædia Universalis France

Océanie : préhistoire

Autres références

  • ASIE (Géographie humaine et régionale) - Espaces et sociétés

    • Écrit par
    • 23 142 mots
    • 4 médias
    ...d'archipels qui ourlent la façade pacifique des terres continentales asiatiques. Mais elle n'est pas sans complexités car l'Asie est en contact avec les pays de l'Océanie, dont les possessions américaines (les Mariannes par exemple). Le peuplement historique de la Micronésie, de la Mélanésie et de la Polynésie...
  • AUSTRALIE

    • Écrit par , , , , , , , , et
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    Pays massif, l'Australie oscille entre deux qualificatifs : est-elle la plus grande île de la planète ou son plus petit continent ? Elle représente 85 % des terres émergées de l'Océanie, immense continent maritime.
  • AUSTRONÉSIENS

    • Écrit par
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    Pris dans un sens strict, les Austronésiens forment un groupe ethnolinguistique considérable dispersé de Madagascar aux îlesHawaii et recouvrant la totalité de l'Indonésie, de la Malaisie et des Philippines, la quasi-totalité de la Mélanésie et de Formose, et enfin la Micronésie...

  • CHEFFERIE

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    Laréflexion sur les systèmes politiques océaniens reste dominée par un retentissant article de Marshall Sahlins (1963), qui, plusieurs fois republié et devenu un classique, oppose le système dit du big man, caractéristique de la Mélanésie, où le statut de chef s'acquiert par des efforts personnels,...
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