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MAÏS

Originalités du maïs par rapport aux autres céréales

Un des avantages du maïs par rapport aux autres céréales est d’être une plante en C4 apte à fixer davantage de dioxyde de carbone (CO2) contenu dans l’air que les plantes en C3 telles que leblé ou l’orge. En effet, son sucre nourricier (sucre provenant de la fixation du carbone atmosphérique sous l’action des rayons du soleil et de la photosynthèse) est formé de 4 atomes de carbone (d’où la dénomination C4) au lieu de trois. Gros consommateur de CO2 (il absorbe 1,5 tonne d’oxyde de carbone par tonne de matière sèche produite), le maïs fait ainsi figure de véritable machine à oxygène. Cette consommation élevée de CO2 constitue une des composantes majeures de la dynamique de ses rendements : alors qu’en France la progression des rendements en blé par hectare semble avoir atteint un plateau depuis plusieurs années, on n’observe rien de comparable pour le maïs. À l’échelle mondiale, le rendement moyen en maïs est passé de 44 à 52 quintaux par hectare (q/ha) en une décennie, soit une progression de 18 p. 100. Pour le blé, il plafonne à 30q/ha depuis plusieurs années.

Une autre originalité du maïs est qu’il demeure la seule céréale pour laquelle les agriculteurs disposent de la possibilité d’utiliser des semences génétiquement modifiées : en 2011, plus de 25 p. 100 des superficies cultivées en maïs dans le monde l’ont été avec des variétés O.G.M., ce chiffre étant proche de 90 p. 100 pour les États-Unis et supérieur à 90 p. 100 en Argentine.

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Écrit par

  • : professeur émérite à l'université de Paris-Ouest-Nanterre-La Défense, membre de l'Académie d'agriculture de France

Classification

Pour citer cet article

Jean-Paul CHARVET. MAÏS [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Médias

Maïs (épis) - crédits : A. Curzi/ De Agostini/ Getty Images

Maïs (épis)

Maïs : irrigation par aspersion 
 - crédits : C. Brutlag/ Shutterstock

Maïs : irrigation par aspersion 

Chrysomèle, insecte ravageur du maïs
 - crédits : J. Němec/ D.R.

Chrysomèle, insecte ravageur du maïs

Autres références

  • AGRICOLE RÉVOLUTION

    • Écrit par Abel POITRINEAU, Gabriel WACKERMANN
    • 8 076 mots
    Le maïs ou « blé d'Inde » est également à l'origine d'agencements nouveaux dans les rapports de l'élevage et de l'agriculture. Céréale américaine à gros rendement, il se fait une place avant même la fin du xviiie siècle dans les finages méridionaux d'Europe et dans...
  • AGROMÉTÉOROLOGIE

    • Écrit par Emmanuel CHOISNEL, Emmanuel CLOPPET
    • 6 627 mots
    • 7 médias
    ...La sensibilité d'une culture donnée à la sécheresse évolue au cours de l'accomplissement de son cycle de végétation. On définit, par exemple pour le maïs-grain, une « période critique » correspondant à la phase de reproduction, pendant laquelle tout déficit hydrique peut entraîner des phénomènes irréversibles...
  • ALIMENTATION (Comportement et pratiques alimentaires) - Anthropologie de l'alimentation

    • Écrit par Dominique FOURNIER
    • 6 095 mots
    • 3 médias
    D'unecertaine façon, la démarche anthropologique permet également de mieux comprendre les vicissitudes de l'histoire du maïs, en Amérique comme en Europe. De quelle démarche intellectuelle procède le système technique exploitant au mieux l'écosystème à la base de la trilogie fondamentale de l'alimentation...
  • ALSACE

    • Écrit par Universalis, Françoise LÉVY-COBLENTZ, Raymond WOESSNER
    • 6 482 mots
    • 2 médias
    ...problème aux viticulteurs, installés sur 15 600 hectares (2020) : les exportations n'ont plus retrouvé leur record historique de 348 000 hectolitres en 1990. Le maïs-grain, quant à lui, est passé depuis 1970 de 20 à 50 % de la surface agricole utile (SAU). Il a conquis les rieds puis les terres de lœss,...
  • Afficher les 32 références

Voir aussi