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GUISE LES

Henri de Guise - crédits : Hulton Archive/ Getty Images

Henri de Guise

Issus de la branche cadette de la maison ducale de Lorraine, dont ils se sont détachés avec Claude Ier, fils du duc René II, au début du xvie siècle, les Guise dominent la vie politique française du milieu et de la seconde partie du xvie siècle avec les deux frères : François Ier de Guise (1519-1563) et son frère le cardinal Charles de Lorraine (1525-1574), puis avec le fils du premier, Henri de Guise (1550-1588) et son frère le cardinal Louis (1555-1588). Princes étrangers, très catholiques, leur ascension politique a été confirmée sous le règne de Henri II et de Diane de Poitiers.

François Ier, dit le Balafré, deuxième duc de Guise, fils de Claude de Guise et d'Antoinette de Bourbon, se fait d'abord remarquer comme général, guerroie à Boulogne en 1545, puis en Écosse en 1548. Il acquiert une renommée européenne, lors de la prise, puis de la défense de Metz en 1552, où il inflige une défaite écrasante à Charles Quint. Envoyé en 1556 au secours du pape Paul III, il est rappelé en France au lendemain de la défaite de Saint-Quentin en 1557. Après avoir protégé Paris, il prend Calais aux Anglais en 1558, puis s'empare de Thionville. Grâce à l'influence de la reine Marie Stuart, sa nièce, il domine entièrement l'esprit du jeune roi François II (1559-1560). Les deux Guise apparaissent alors, dotés du double « prestige de l'homme de guerre et de l'homme d'Église », comme l'âme du parti catholique, mais aussi comme « l'instrument de l'ingérence espagnole en France ». Sous Charles IX (1560-1574), Catherine de Médicis, souhaitant une politique de réconciliation, sur les conseils de Michel de L'Hospital, les écarte pour un temps. Mais le massacre de Wassy en 1562, qui n'a, probablement, pas été prémédité, mais, en revanche, allègrement accepté par le duc, rend la guerre civile inévitable. Le Balafré remporte les victoires de Rouen et de Dreux, qui font de lui l'arbitre de la situation. Mais il est assassiné en 1563 au siège d'Orléans par Poltrot de Méré, un gentilhomme protestant poussé peut-être par les Coligny. L'influence des Guise se prolonge cependant grâce au cardinal Charles, qui paraît destiné à devenir le conseiller le plus écouté de Henri III. Mais il meurt au début de 1574.

Saint-Barthélemy, 24 août 1572 - crédits : G. Dagli Orti/ De Agostini/ Age Fotostock

Saint-Barthélemy, 24 août 1572

Des sept enfants issus du mariage de François de Guise avec Anne d'Este, la fille du duc Ercole II de Ferrare, se distingue l'aîné, Henri Ier, marquis de Mayenne et prince de Joinville, troisième duc de Guise, qui a commencé la carrière des armes contre les Turcs en 1566 et s'est distingué à Jarnac en 1569. Il se rapproche de Catherine de Médicis, inquiète de l'ascendant prise sur son fils Charles IX par l'amiral de Coligny. L'échec de la tentative d'assassinat de l'amiral par un affidé des Guise, Maurevert, le 22 août 1572, risquant de faire apparaître la double complicité des Guise et de la reine mère, est l'une des causes du massacre de la Saint-Barthélemy, où Henri joua un rôle important. Blessé à la bataille de Dormans en 1575, ce qui lui vaut le sobriquet de Balafré, il devient en 1576, le chef de la Sainte Ligue. Pensionné par Philippe II, soutenu par Catherine de Médicis, qui a « constamment misé sur les Lorrains », il se détache de plus en plus de Henri III. La grande crise éclate en 1587. Avec la victoire d'Auneau, il devient le véritable rival de la personne royale. Henri III lui ayant interdit l'entrée de la capitale — où il jouit d'une immense popularité —, il brave les ordres du souverain, qu'il songe d'ailleurs à déposer. Henri III est obligé de s'enfuir de Paris à la suite de la journée des Barricades, le 12 mai 1588. Le Balafré n'ose cependant pas rompre ouvertement. Henri III, l'ayant attiré aux états généraux de Blois, le fait assassiner[...]

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Écrit par

  • : professeur à la faculté des lettres et sciences humaines de Rennes

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Médias

Henri de Guise - crédits : Hulton Archive/ Getty Images

Henri de Guise

Saint-Barthélemy, 24 août 1572 - crédits : G. Dagli Orti/ De Agostini/ Age Fotostock

Saint-Barthélemy, 24 août 1572

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    • 530 mots

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