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HERBIER

Évolution des recherches

Il est évidemment très difficile pour un botaniste de connaître toutes les populations de toutes les localités d'une espèce, dès que celle-ci possède une aire de répartition assez vaste. De même, un botaniste aura bien des difficultés à étudier dans la nature toutes les espèces d'un même genre qui peut en comporter des centaines.

Aussi, les herbiers constitués au cours des siècles s'avèrent-ils être une irremplaçable source de documentation comparative et de référence, d'utilisation mondiale. Outre les travaux de nomenclature au travers du développement actuel des essais de typification (spécimens types d'une espèce), les recherches de systématique fondamentale ou appliquée, avec leur développement en phylogénie, reposent autant sur les herbiers que sur la connaissance du vivant. Les herbiers sont aussi extrêmement importants dans des domaines aussi différents que l'histoire de la botanique (celle des explorations scientifiques par exemple) ou l'analyse de l'évolution des flores dans les périodes récentes (étapes de régression ou d'invasion). Aussi des efforts sont-ils engagés afin de mieux inventorier ces collections de végétaux séchés. L'informatisation de toutes ces informations permet la constitution de bases et de banques de données spécialisées utilisables dans un contexte international. Dans certaines conditions, les végétaux séchés peuvent servir pour des analyses biochimiques, de datation ou même de tests ADN.

Au-delà de leur exploitation immédiate, indispensable pour la description des flores servant à l'identification des espèces végétales ou pour l'établissement de cartographies (dans l'espace et dans le temps si l'on dispose de collections s'étendant sur plusieurs décennies – ou siècles – pour une même espèce), les herbiers ont une valeur scientifique que l'on ne peut négliger et représentent des instruments de recherche de grande importance.

— Gérard AYMONIN

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Écrit par

  • : ancien professeur au Muséum national d'histoire naturelle

Classification

Pour citer cet article

Gérard AYMONIN. HERBIER [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Médias

Planche d'herbier - crédits : A. Dagi Orti/ De Agostini/ Getty Images

Planche d'herbier

Herbier de J.W. Goethe - crédits : AKG-images

Herbier de J.W. Goethe

Autres références

  • HERBIER DU MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE

    • Écrit par Denis LAMY
    • 2 172 mots
    • 4 médias

    Utilisé pendant longtemps pour nommer un livre qui contenait des illustrations de plantes, le mot herbier désigne actuellement une collection de plantes séchées mais aussi le bâtiment dans lequel elle est conservée.

    Représenté par quelque huit millions de végétaux et de champignons, l’herbier...

  • BOTANIQUE

    • Écrit par Sophie NADOT, Hervé SAUQUET
    • 5 647 mots
    • 7 médias
    ...la reconnaissance d'image, dont certaines déjà disponibles sur smartphone, donc utilisables directement sur le terrain. On pourrait également imaginer la mise en place d'un herbier global virtuel, centralisant l'intégralité des spécimens d'herbiers du monde entier (c'est déjà le cas depuis 2012 pour l'...
  • FUCHS LEONHART (1501-1566)

    • Écrit par Denis LAMY
    • 668 mots
    • 2 médias

    Leonhart Fuchs, également médecin humaniste, est considéré comme l’un des pères allemands de la botanique.

    Né en 1501 à Wemding, dans le duché de Bavière (Allemagne), Leonhart Fuchs commence ses études classiques à l’université d’Ingolstadt en 1519, avec l’humaniste Johannes Reuchlin. Fuchs...

  • GHINI LUCA (1490-1556)

    • Écrit par Denis LAMY
    • 625 mots

    Médecin et botaniste italien, Luca Ghini créa les premiers jardins botaniques en Italie et fut promoteur de l’herbier au sens moderne du terme.

    Né à Croara, près d’Imola (Italie), Luca Ghini suit des études de médecine à l’université de Bologne et reçoit le 17 janvier 1527 le titre de docteur en...

  • KEW JARDINS BOTANIQUES DE

    • Écrit par Valérie CHANSIGAUD
    • 415 mots

    Le xviiie siècle voit se multiplier les initiatives royales en faveur des jardins botaniques : à Saint-Pétersbourg, Pierre le Grand installe un jardin botanique au centre de l'Académie impériale des sciences et, à Paris, Louis XV favorise, grâce à l'action de Buffon, l'essor et le rayonnement du Jardin...

  • Afficher les 7 références

Voir aussi