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GAMME

Guy d'Arezzo et la gamme

C'est au début du xie siècle, en recherchant à la fois un système de notation (qui est à l'origine de la portée) et un système de codification des intervalles musicaux, que Guy d'Arezzo aurait imaginé ce qu'on désigne aujourd'hui par le mot « gamme ». Partant des « tétracordes » des Grecs, qui s'en servaient pour diviser l'octave en deux parties (par exemple, dans le mode dorien : mi, , ut, si/la, sol, fa, mi) et constatant que, dans certains modes, les tétracordes se chevauchaient (par exemple, dans le mode hypophrygien ou ionien : sol, fa, mi, /, do, si, la), Guy d'Arezzo ajouta une note supplémentaire, plus basse que la dernière, et qu'il désigne par la lettre grecque gamma, d'où vint le mot « gamme ». Alors que les notes étaient, jusqu'à Guy d'Arezzo, choisies dans les premières lettres de l'alphabet, c'est à lui qu'on attribue le procédé mnémotechnique par lequel on les nomme maintenant dans les pays latins à partir des syllabes initiales d'un hymne à saint Jean-Baptiste :

UT queant laxis REsonare fibris MIra gestorum FAmuli tuorum SOLve polluti LAbii reatum Sancte Ioannes.

Dans les pays anglo-saxons ayant conservé la notation des notes de la gamme par des lettres, la correspondance, de nos jours, s'établit comme suit :

la si ut ré mi fa sol A B C D E F G

Dans les pays de langue allemande, H désigne le si et B le si bémol.

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Écrit par

  • : professeur de composition au Conservatoire national supérieur de musique de Paris

Classification

Pour citer cet article

Michel PHILIPPOT. GAMME [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Autres références

  • ATONALITÉ

    • Écrit par Juliette GARRIGUES, Michel PHILIPPOT
    • 4 382 mots
    • 9 médias

    C'est dans les premières années du xxe siècle, et surtout à partir de 1912 (année de la première audition du Pierrot lunaire d'Arnold Schönberg), que l'on commença à parler de musique « atonale » et, par extension, de ce qui devait être considéré, à tort, comme une technique...

  • BÉCARRE, musique

    • Écrit par Pierre-Paul LACAS
    • 163 mots

    Signe musical ♮ qui, placé devant une note, annule l'altération qui l'affectait, dièse ou bémol, que cette altération soit passagère (valable pour la seule mesure), ou constitutive (prévue pour tout un morceau par l'ensemble des altérations notées en début de portée, que l'on nomme armature). On...

  • DIAPASON

    • Écrit par Jacques CHAILLEY
    • 2 736 mots
    ...absolue, ils conservèrent les syllabes pour la seule hauteur relative : un la anglais n'est donc pas 435 ou 440 hertz, c'est le 6e degré de la gamme majeure, quelle qu'en soit la tonique. Cette adaptation moderne du système ancien, appelée tonic sol-fa, fut mise au point vers 1850 par John...
  • INTERVALLE, musique

    • Écrit par Sophie COMET
    • 1 021 mots

    Un intervalle est la distance qui sépare deux sons différents.

    Le plus petit intervalle du système tempéré est le demi-ton : mi-fa, si-do, sol dièse-la, ré-mi bémol... Un demi-ton est chromatique s'il est formé de deux notes de même nom (do-do dièse, la-la bémol, si bémol-si bécarre)...

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Voir aussi