Abonnez-vous à Universalis pour 1 euro

VUILLARD ÉDOUARD (1868-1940)

Recherche du style et féerie bourgeoise

Vers 1910, on voit Vuillard s'efforcer de styliser ses recherches impressionnistes (Femme en blanc dans un jardin ensoleillé, 1910, coll. David-Weill). C'est qu'il rêve de peindre grand et durable. Il entreprend de nouveaux ensembles décoratifs (décorations pour Bois-Lurette, 1913, coll. Bernheim-Jeune ; foyer de la Comédie des Champs-Élysées, 1913 ; La Comédie, 1937, palais de Chaillot). Cette vision gagne les portraits, souvent de très grand format. Parfois, Vuillard ne parvient pas à dominer la contradiction qui existe entre sa recherche d'un style ample majestueux et la précision avec laquelle il représente chaque détail. Il est mal à l'aise devant des modèles trop étrangers à son inspiration, et peint alors des morceaux de bravoure brillants mais apparemment dépourvus de conviction (La Comtesse de Noailles, coll. part.). Mais, devant son petit monde à lui, il retrouve une émotion devenue ailleurs plus rare. Il peint avec un recueillement religieux son atelier, sa mère, des intérieurs amis (Madame Adrien Bénard, 1928-1929, musée d'Orsay, Paris).

La suite de cet article est accessible aux abonnés

  • Des contenus variés, complets et fiables
  • Accessible sur tous les écrans
  • Pas de publicité

Découvrez nos offres

Déjà abonné ? Se connecter

Écrit par

Classification

Pour citer cet article

Pierre GEORGEL. VUILLARD ÉDOUARD (1868-1940) [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Médias

Jardins publics, É. Vuillard - crédits : Universal History Archive/ Universal Images Group/ Getty Images

Jardins publics, É. Vuillard

<it>Femmes au jardin</it>, C. Monet - crédits : Hulton Fine Art Collection/ Getty Images

Femmes au jardin, C. Monet

Autres références

  • ÉDOUARD VUILLARD, PEINTRE DÉCORATEUR - (repères chronologiques)

    • Écrit par Barthélémy JOBERT
    • 717 mots

    1892 Vuillard exécute sa première commande de panneaux décoratifs à Paris, six dessus-de-porte pour Paul Desmarais, un cousin de Thadée Natanson, directeur de la Revue blanche. L'année suivante, il réalise, pour le même commanditaire, un paravent, Les Couturières, où il emploie pour...

  • JARDINS PUBLICS (É. Vuillard)

    • Écrit par Barthélémy JOBERT
    • 213 mots
    • 1 média

    La série de neuf panneaux qu'Édouard Vuillard (1868-1940) exécute en 1894 sur le thème des Jardins publics est son premier grand ensemble décoratif. Vuillard y met en pratique l'expérience accumulée tant dans son activité liée au théâtre (décors pour le théâtre de l'Œuvre fondé par Lugné-Poe)...

  • NABIS

    • Écrit par Antoine TERRASSE
    • 3 183 mots
    • 5 médias
    Par Lugné-Poe aussi qui partagea un moment un atelier avec Bonnard, Vuillard et Maurice Denis, les nabis étaient entrés en contact avec Paul Fort qui, en 1890, à dix-huit ans, venait de fonder le Théâtre d'art, destiné, selon les termes de Pierre Louÿs, à « contredire par une rivalité active et...
  • PONT-AVEN ÉCOLE DE

    • Écrit par Antoine TERRASSE
    • 1 006 mots
    • 1 média

    En mai 1886, à Paris, eut lieu la huitième et dernière exposition des impressionnistes : douze années s'étaient écoulées depuis leur première manifestation chez Nadar. Au sein du groupe, des divisions s'étaient opérées. Les uns, comme Monet, demeuraient attachés à une analyse fidèle de...

  • ROUSSEL KERR-XAVIER (1867-1944)

    • Écrit par Jean-Paul BOUILLON
    • 323 mots

    Au moment où il faisait ses études à Paris au lycée Condorcet, Roussel a connu Vuillard, Maurice Denis et Lugné-Poe. Après un passage à l'école des Beaux-Arts, il fréquente l'académie Julian où il retrouve les futurs nabis. Il participe tout naturellement à leur première exposition...

Voir aussi