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ÉCLIPSES

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Éclipses de Lune

La figure 1a montre les cônes d'ombre et de pénombre portés par la Terre. Quand la Lune est dans la région 1, il y a éclipse par l'ombre, totale si la Lune y est tout entière plongée, partielle si une partie seulement de la Lune s'y trouve. Dans la région 2, il y a éclipse par la pénombre, les points qui s'y trouvent n'étant pas éclairés par tous les points du Soleil (il y a éclipse partielle de Soleil par la Terre en ces points pour quelqu'un qui se trouverait à la surface de la Lune), d'où, vu de la Terre, un léger assombrissement de la surface de la Lune.

La figure 1b représente les sections des cônes d'ombre et de pénombre par un plan perpendiculaire à leur axe commun et situé à la distance de la Terre où se trouve la Lune. Soient ρ et ρ′ les rayons angulaires de ces disques vus de la Terre ; ρ est égal à environ 1,4 fois le diamètre apparent de la Lune, ρ′ à 2,4 fois ce même diamètre.

La Lune se déplace d'ouest en est sur la sphère céleste en parcourant parmi les étoiles 13,176 40 par jour. La trajectoire apparente du centre de la Lune est, au voisinage des disques 1 et 2, une droite qui fait un angle de 5,130 avec l'écliptique (inclinaison de l'orbite lunaire).

Si la Lune suit un chemin tel que A, il n'y a pas d'éclipse, le point O, centre des disques 1 et 2 étant trop loin du nœud de l'orbite lunaire (que l'on a supposé sur la figure être le nœud ascendant).

Si la Lune suit le chemin B, il y a éclipse par la pénombre. Même si elles sont totales, les éclipses par la pénombre n'ont rien de remarquable et elles ne sont pas toujours signalées dans les éphémérides.

Si la Lune suit le chemin C, il y a éclipse par l'ombre, mais partielle seulement. Sur le chemin D, la Lune subit une éclipse totale mais, évidemment, l'éclipse est d'abord partielle, l'ombre gagnant la Lune par le bord est. Compte tenu du rayon du disque 1, du rayon apparent de la Lune et de la vitesse angulaire de la Lune sur la sphère céleste, la durée de la totalité d'une éclipse de Lune peut atteindre 1 heure 45 minutes.

On définit la grandeur d'une éclipse de Lune comme étant la distance du bord éclipsé au bord de l'ombre au milieu de l'éclipse, le diamètre apparent de la Lune étant pris comme unité. Si l'éclipse est totale, la grandeur est égale ou supérieure à 1.

Le calcul des circonstances d'une éclipse de Lune est relativement facile. Le phénomène ne dépend pas de la position de l'observateur à la surface de la Terre.

Éclipse lunaire - crédits : M. S. Jurgielewicz/ Shutterstock

Éclipse lunaire

Pour calculer les différentes phases de l'éclipse, on utilise une éphéméride qui donne les coordonnées équatoriales (c'est-à-dire l'ascension droite et la déclinaison) de la Lune et du Soleil, ainsi que les distances Terre-Soleil et Terre-Lune, quantités que l'on suppose varier linéairement au voisinage du maximum de l'éclipse. On en déduit aisément les instants des contacts du bord lunaire avec le cône d'ombre.

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Écrit par

  • : docteur ès sciences, astronome au Bureau des longitudes

Classification

Pour citer cet article

Bruno MORANDO. ÉCLIPSES [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Article mis en ligne le et modifié le 14/03/2009

Médias

Éclipses - crédits : Planeta Actimedia S.A.© Encyclopædia Universalis France pour la version française.

Éclipses

Éclipses de Lune - crédits : Encyclopædia Universalis France

Éclipses de Lune

Éclipse lunaire - crédits : M. S. Jurgielewicz/ Shutterstock

Éclipse lunaire

Autres références

  • ÉCLIPSE SOLAIRE DU 11 AOÛT 1999

    • Écrit par
    • 346 mots

    L'étude du halo de gaz ionisé – la couronne – qui entoure notre étoile n'a longtemps été possible que durant une occultation totale de l'astre du jour par la Lune, phénomène qui est improprement qualifié d'éclipse totale de Soleil. Mais, depuis l'invention du coronographe...

  • ÉCLIPSE SOLAIRE DU 29 MAI 1919

    • Écrit par
    • 1 335 mots
    • 2 médias

    L’éclipse solaire totale du 29 mai 1919 est restée célèbre, en astronomie comme en physique, car elle a permis de montrer, par l’observation et pour la première fois, que les rayons lumineux sont déviés lorsqu’en se propageant dans l’Univers ils passent à proximité d’astres de masse importante...

  • ASTROLOGIE

    • Écrit par
    • 13 311 mots
    ...autres phénomènes sont perceptibles immédiatement et le furent de tout temps, relevant ainsi d'une préastrologie se perpétuant, à cette différence près que l'on connaît le cycle des éclipses depuis l'Antiquité, alors que la comète a résisté, jusqu'à l'identification du passage de la comète de Halley – celle...
  • ASTRONOMIE

    • Écrit par
    • 11 339 mots
    • 20 médias
    ...500-428 av. J.-C.), qui eut l'intuition de génie que les planètes et la Lune étaient des corps solides analogues à la Terre et lancés dans l'espace comme des projectiles. Il en déduisit la première explication exacte des éclipses de Lune, par immersion de celle-ci dans l'ombre de la Terre.
  • CALENDRIERS

    • Écrit par
    • 9 907 mots
    • 4 médias
    ...avec les succès du gouvernement. Les responsabilités de l'astronome impérial, dont la charge est héréditaire, sont étendues et malheur aux échecs. Une éclipse de soleil était considérée comme un signe adressé à l'empereur, qui devait alors expier ses fautes. Le jour prévu, l'empereur battait du tambour...
  • CONJONCTION, astronomie

    • Écrit par
    • 226 mots
    • 1 média

    Position de deux astres dont les longitudes célestes géocentriques ou héliocentriques sont égales. La conjonction est dite conjonction vraie lorsque les deux astres ont également même latitude et se trouvent donc sur un même rayon visuel. L'astre médian provoque alors, le plus souvent, une éclipse....

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