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DYSLEXIE

Bases cérébrales

La lecture et son acquisition sont rendues possibles par l’activation de tout un réseau de régions cérébrales. De ce fait, il est naturel de poser la question des bases cérébrales du déficit phonologique et des troubles de lecture chez les personnes dyslexiques. C’est ce qu’ont fait de nombreuses études d’imagerie cérébrale au cours des vingt dernières années. Un grand nombre d’entre elles, basées sur l’imagerie par résonance magnétique fonctionnelle, ont montré que les personnes dyslexiques activaient moins (ou parfois davantage) certaines de ces régions cérébrales au cours de la lecture ou au cours de tests impliquant le traitement des sons de la parole. Par ailleurs, un ensemble d’études neuroanatomiques a examiné les propriétés structurelles du cerveau des personnes dyslexiques. Elles ont mis en évidence des diminutions de volumes de matière grise dans certaines régions impliquées dans la lecture (gyrus frontal inférieur, jonction pariéto-temporale, et région occipito-temporale, principalement dans l’hémisphère gauche), ainsi que des perturbations des fibres de matière blanche reliant ces différentes régions. De plus, une étude d’autopsie conduite sur des cerveaux de personnes dyslexiques décédées a mis en évidence des perturbations microscopiques de l’organisation des neurones dans certaines régions du cortex, reflétant un dérangement de la migration neuronale, un processus très précoce de la mise en place du cerveau remontant à la gestation. Ces travaux déjà anciens restent à confirmer. Néanmoins les données génétiques récentes les ont remis au goût du jour.

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Pour citer cet article

Franck RAMUS. DYSLEXIE [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Autres références

  • DYSLEXIES DÉVELOPPEMENTALES : LES DIMENSIONS VISUELLES ET ATTENTIONNELLES

    • Écrit par Sylviane VALDOIS
    • 1 069 mots

    Des traitements cognitifs visuels et visuo-attentionnels sophistiqués sont nécessairement impliqués dans le traitement des séquences de lettres qui composent les mots écrits. Lors de l’ apprentissage de la lecture, ces traitements font l’objet d’un apprentissage perceptif pour s’adapter aux...

  • ALEXIES

    • Écrit par Marie-Pierre de PARTZ
    • 1 658 mots
    ...fournissent aucune réponse. Si leur lecture des mots est meilleure que celle des pseudo-mots, elle montre des signes d’altération. Dans ces formes mixtes de dyslexie, les erreurs apparaissent surtout quand la lecture concerne des mots peu fréquents, des mots abstraits ou encore des mots fonctionnels (prépositions,...
  • DÉFICIENCES MENTALES

    • Écrit par Bernard GIBELLO
    • 3 797 mots
    On distingue les dysphasies, lorsque l'enfant apprend à parler avec retard, ou parfois ne parle pas du tout. Elles s'accompagnent habituellement de dyslexie, l'apprentissage de la lecture est difficile, voire impossible, de dysorthographie et de dyscalculie.
  • DYSCALCULIE DÉVELOPPEMENTALE

    • Écrit par Marie-Pascale NOËL
    • 1 165 mots
    La dyscalculie développementale peut apparaître de manière isolée, mais, souvent, elle est associée à d’autres troubles comme la dyslexie (dans près de la moitié des cas), des difficultés d’inattention et/ou d’agitation (dans un quart des cas environ) ou encore des difficultés visuo-spatiales....
  • DYSPRAXIE ou TROUBLES DE L'ACQUISITION DE LA COORDINATION

    • Écrit par Caroline HURON
    • 1 122 mots

    Le terme « dyspraxie » a été abandonné par l’ensemble des experts internationaux à la fin d’une conférence de consensus, tenue à London (Canada) en 1994, au profit de l’appellation « trouble de l’acquisition de la coordination » (T.A.C.). Le T.A.C. se définit comme une diminution des performances dans...

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Voir aussi