BIOCÉNOSES
Carte mentale
Élargissez votre recherche dans Universalis
Composition spécifique
Pour traduire la composition d'une biocénose, on s'est d'abord contenté d'en énumérer les espèces, végétales et animales. Les formes microscopiques, Bactéries et Protozoaires notamment, en étaient toutefois à peu près généralement exclues. On a ensuite introduit, pour chaque espèce, une indication concernant son abondance (espèce très commune, commune, rare, très rare). De telles indications n'ont cependant qu'une valeur subjective et leur signification quantitative, c'est-à-dire traduite en densité, diffère évidemment beaucoup selon la taille de l'espèce.
En se limitant aux végétaux supérieurs (Phanérogames et Cryptogames vasculaires), des botanistes ont élaboré tout un système, la phytosociologie, qui permet une description relativement précise d'un peuplement végétal. À la notion de formation végétale, définie essentiellement par sa physionomie (forêt, maquis, steppe, savane), s'est ajoutée ainsi celle d'association végétale, définie par sa composition floristique, et que certains phytosociologues ont voulu assimiler à une unité taxinomique. Des travaux très nombreux ont été faits dans cette voie, qui est caractérisée essentiellement par l'emploi de techniques « semi-quantitatives » appliquées à des relevés, listes d'espèces recensées dans une surface bien définie (aire minimale).
Un indice d'abondance-dominance (de 1 à 5) traduit, pour chaque espèce, la place qu'elle occupe sur le terrain. Cet indice est complété par un indice de sociabilité, qui rend compte du degré de groupement des individus (5 représentant un groupement très dense, 1 les individus isolés). Des catégories de présence – ou indices de fréquence –, allant elles aussi de 1 à 5, expriment la constance de chaque espèce dans les différents relevés faits au sein d'une même biocénose ; leur ensemble donne une image du degré d'homogénéité de la biocénose. Enfin, prenant en considération l'ensemble des peuplements d'une région, on fait apparaître le degré de fidélité de chaque espèce à ces divers groupements, définissant ainsi des espèces d [...]
1
2
3
4
5
…
pour nos abonnés,
l’article se compose de 15 pages
Écrit par :
- Paul DUVIGNEAUD : professeur à l'Université libre de Bruxelles
- Maxime LAMOTTE : professeur honoraire à l'université de Paris-VI-Pierre-et-Marie-Curie (faculté des sciences), ancien directeur du laboratoire de zoologie de l'École normale supérieure
- Didier LAVERGNE : docteur en médecine
- Jean-Marie PÉRÈS : membre de l'Institut de France, commandeur de la Légion d'honneur, professeur émérite de l'université de la méditerranée Aix-Marseille-II
Classification
Autres références
« BIOCÉNOSES » est également traité dans :
BIOGÉOGRAPHIE
Dans le chapitre « Fonctionnement des biocénoses » : […] On appellera microbiosphère l'espace métabolique à l'intérieur duquel une plante ou un animal absorbe, transforme et rejette ce que lui offre le milieu. Les ressources gazeuses, liquides et solides que contiennent l'air et le sol sont caractéristiques des divers habitats par leur qualité, leur quantité, leur rapport et leur périodicité : lumière, chaleur, énergie, eau, oxygène, dioxyde de carbone […] Lire la suite
BIOTOPE
Littéralement, le mot biotope signifie « lieu de vie ». Cette acception reste utilisée — à bon droit — par les systématiciens ou les microbiologistes qui cherchent à désigner le ou les sites que se sont appropriées les différentes espèces (certains à la surface ou à l'intérieur d'autres organismes constituent, pour les espèces ainsi fixées à un hôte, des entobiotopes). Le terme biotope est compri […] Lire la suite
ÉCOLOGIE
Dans le chapitre « Organisation trophique » : […] Un des problèmes majeurs de l'écologie est la description et la compréhension de la structure trophique des principaux écosystèmes. Cette structure trophique est constituée par les relations qui lient les organismes consommés à ceux qui les consomment, relations dont l'ensemble forme le réseau trophique du système. Ce terme traduit bien mieux que celui de chaînes alimentaires les relations innomb […] Lire la suite
ÉCOSYSTÈMES
Le terme « écosystème » désigne un groupe d'êtres vivants – parfois désigné sous le nom de biocénose (animaux, végétaux et microorganismes) – et de composantes physiques et chimiques – parfois regroupées sous le terme de biotope. Il correspond à une vision intégrative de la nature, centrée sur le concept d’interaction : toute composante de l’écosystème, vivante ou non, agit sur toutes les autres […] Lire la suite
FAUNE SAUVAGE
Dans le chapitre « Les problématiques de l'exploitation » : […] Depuis quelques décennies, le concept de durabilité s'est imposé pour définir les règles qui devraient présider à l'exploitation des ressources de la planète. Ces règles sont celles de la régulation de la consommation, de façon à ne pas épuiser les ressources. Il s'agirait donc de fixer des niveaux de prélèvement supportables pour les espèces, ce qui implique plusieurs conditions. Un principe prél […] Lire la suite
FLEUVES
Dans le chapitre « Relations entre les espèces » : […] Les peuplements des eaux courantes permettent aussi bien de confirmer que d'infirmer le principe de Monard (principe de l'exclusion compétitive) : si, dans certains cas, « dans un milieu uniforme... ne tend à subsister qu'une espèce par genre », dans d'autres cas, la coexistence de plusieurs espèces extrêmement voisines est connue. Si, dans des groupes comme les Triclades, les Amphipodes, les Plé […] Lire la suite
INTERACTIONS, écologie
Dans le chapitre « Un élément clé de l'écologie » : […] Cette science de l'habitat (sens étymologique du mot écologie) étudie les conditions d'existence des êtres vivants, homme compris, et leurs interactions entre eux (facteurs biotiques) comme avec le milieu physique (facteurs abiotiques). La superficie de notre planète (biosphère) héberge des êtres vivants constitués en communautés de plantes et d'animaux (biocénoses) qui se développent sur diff […] Lire la suite
INVASIONS BIOLOGIQUES
Dans le chapitre « Une nouvelle niche écologique » : […] Le processus de l'invasion peut être divisé en trois étapes : la migration, l'installation et l'intégration. La première suppose une capacité de dispersion, passive chez les plantes et généralement active chez les animaux (déplacement). La deuxième consiste, pour l'espèce envahissante, à se reproduire, avec ou sans apports supplémentaires de population à la faveur d'autres vagues d'invasion. La tr […] Lire la suite
LACS
Dans le chapitre « Principales biocénoses » : […] Pour mieux comprendre les liens existant entre organismes lacustres, il faut en bien connaître les particularités écologiques liées elles-mêmes à leurs exigences physiologiques. Tout organisme, pour exister, doit trouver tout au long de sa vie des conditions propices à son développement et pouvoir se reproduire. Il doit également vivre en « bonne entente » avec ses voisins aux exigences similair […] Lire la suite
LITTORAL MARITIME
Dans le chapitre « Subdivision du système phytal » : […] L'action plus ou moins intense de l'éclairement d'origine solaire, d'une part, et de l'humectation, d'autre part, permet, par l'influence que ces deux facteurs ambiants exercent sur la distribution d'un certain nombre d'espèces, d'établir au sein du système phytal une subdivision verticale en étages. L'atténuation graduelle de l'éclairement quand la profondeur croît tend à localiser dans des horiz […] Lire la suite
Voir aussi
Pour citer l’article
Paul DUVIGNEAUD, Maxime LAMOTTE, Didier LAVERGNE, Jean-Marie PÉRÈS, « BIOCÉNOSES », Encyclopædia Universalis [en ligne], consulté le 02 février 2021. URL : https://www.universalis.fr/encyclopedie/biocenoses/