BIOCÉNOSES
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Structure spatiale
Les différents organismes qui composent une communauté ne vivent pas « en vrac » dans l'espace : ils y occupent des emplacements qui sont souvent bien définis, tout en étant variables dans le temps s'il s'agit d'animaux mobiles. L'existence de cette localisation joue un rôle essentiel dans la vie de la communauté, puisqu'elle permet ou empêche la rencontre des diverses espèces et, d'une façon plus générale, préside à leurs relations. Elle est notamment à l'origine des rapports trophiques qui existent entre les organismes, et donc du fonctionnement même de l'écosystème auquel ils appartiennent.
La répartition spatiale des êtres vivants peut être considérée d'une part sur un plan horizontal, d'autre part selon un axe vertical.
Distribution sur un plan
Sur un plan horizontal, divers types de répartition sont possibles pour les individus d'une même espèce. Les distributions régulières sont rares, liées à l'existence d'un comportement territorial poussant chaque individu à ne pas tolérer de voisin de la même espèce à moins d'une certaine distance. Une distribution au hasard implique au contraire une rareté d'interactions entre les individus en même temps qu'une homogénéité des facteurs du milieu. Ce sont les distributions par amas, dites distributions contagieuses, qui sont de beaucoup les plus fréquentes. On définit parfois à leur sujet un indice d'agrégation, rapport de la variance à la moyenne de la distribution. Il faut toutefois remarquer que ces amas peuvent exister à des échelles très diverses.
Distributions des représentants d'une espèce
Différents types de distributions des représentants d'une espèce sur un plan.
Crédits : Encyclopædia Universalis France
Il importe ensuite de considérer les distributions conjointes des diverses espèces de la biocénose, prises deux à deux et analysées par les techniques classiques de l'association et de la corrélation. De telles études font apparaître l'attirance, ou au contraire la répulsion, de certaines espèces les unes vis-à-vis des autres et mettent sur la voie de problèmes biologiques qu'il reste ensuite à analyser expérimentalement.
Dans l'espace le milieu se transforme souvent d'une manière progressive et continue, suivant une combinaison de gradients : température, hu [...]
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Écrit par :
- Paul DUVIGNEAUD : professeur à l'Université libre de Bruxelles
- Maxime LAMOTTE : professeur honoraire à l'université de Paris-VI-Pierre-et-Marie-Curie (faculté des sciences), ancien directeur du laboratoire de zoologie de l'École normale supérieure
- Didier LAVERGNE : docteur en médecine
- Jean-Marie PÉRÈS : membre de l'Institut de France, commandeur de la Légion d'honneur, professeur émérite de l'université de la méditerranée Aix-Marseille-II
Classification
Autres références
« BIOCÉNOSES » est également traité dans :
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Dans le chapitre « Organisation trophique » : […] Un des problèmes majeurs de l'écologie est la description et la compréhension de la structure trophique des principaux écosystèmes. Cette structure trophique est constituée par les relations qui lient les organismes consommés à ceux qui les consomment, relations dont l'ensemble forme le réseau trophique du système. Ce terme traduit bien mieux que celui de chaînes alimentaires les relations innomb […] Lire la suite
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FAUNE SAUVAGE
Dans le chapitre « Les problématiques de l'exploitation » : […] Depuis quelques décennies, le concept de durabilité s'est imposé pour définir les règles qui devraient présider à l'exploitation des ressources de la planète. Ces règles sont celles de la régulation de la consommation, de façon à ne pas épuiser les ressources. Il s'agirait donc de fixer des niveaux de prélèvement supportables pour les espèces, ce qui implique plusieurs conditions. Un principe prél […] Lire la suite
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Dans le chapitre « Relations entre les espèces » : […] Les peuplements des eaux courantes permettent aussi bien de confirmer que d'infirmer le principe de Monard (principe de l'exclusion compétitive) : si, dans certains cas, « dans un milieu uniforme... ne tend à subsister qu'une espèce par genre », dans d'autres cas, la coexistence de plusieurs espèces extrêmement voisines est connue. Si, dans des groupes comme les Triclades, les Amphipodes, les Plé […] Lire la suite
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Dans le chapitre « Un élément clé de l'écologie » : […] Cette science de l'habitat (sens étymologique du mot écologie) étudie les conditions d'existence des êtres vivants, homme compris, et leurs interactions entre eux (facteurs biotiques) comme avec le milieu physique (facteurs abiotiques). La superficie de notre planète (biosphère) héberge des êtres vivants constitués en communautés de plantes et d'animaux (biocénoses) qui se développent sur diff […] Lire la suite
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Dans le chapitre « Une nouvelle niche écologique » : […] Le processus de l'invasion peut être divisé en trois étapes : la migration, l'installation et l'intégration. La première suppose une capacité de dispersion, passive chez les plantes et généralement active chez les animaux (déplacement). La deuxième consiste, pour l'espèce envahissante, à se reproduire, avec ou sans apports supplémentaires de population à la faveur d'autres vagues d'invasion. La tr […] Lire la suite
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Dans le chapitre « Principales biocénoses » : […] Pour mieux comprendre les liens existant entre organismes lacustres, il faut en bien connaître les particularités écologiques liées elles-mêmes à leurs exigences physiologiques. Tout organisme, pour exister, doit trouver tout au long de sa vie des conditions propices à son développement et pouvoir se reproduire. Il doit également vivre en « bonne entente » avec ses voisins aux exigences similair […] Lire la suite
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Voir aussi
Pour citer l’article
Paul DUVIGNEAUD, Maxime LAMOTTE, Didier LAVERGNE, Jean-Marie PÉRÈS, « BIOCÉNOSES », Encyclopædia Universalis [en ligne], consulté le 22 janvier 2021. URL : https://www.universalis.fr/encyclopedie/biocenoses/