BAHREÏN
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Nom officiel | Royaume de Bahreïn (BH) |
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Chef de l'État | Cheikh Hamad ben Issa al-Khalifa (depuis le 14 février 2002) |
Chef du gouvernement | Cheikh Salman bin Hamad al-Khalifa (depuis le 11 novembre 2020) |
Capitale | Manama |
Langue officielle | arabe |
Unité monétaire | dinar de Bahreïn (BHD) |
Population | 1 669 000 (estim. 2019) |
Superficie (km2) | 770 |
Évolutions politiques
Une expérience parlementaire écourtée
La découverte du pétrole en 1932 marque le début de la transformation de l'économie mais aussi des pratiques politiques. C'est au sein de l'industrie pétrolière que se développent les premiers mouvements de contestation organisés. En liaison avec la notabilité marchande sunnite et chiite, les ouvriers de la Bahrain Petroleum Company se mobilisent à la fois pour améliorer leurs conditions de travail et pour obtenir la création d'une Assemblée élue. Entre 1938 et 1965, le Bahreïn connaît une série de soulèvements à tendance nationaliste arabe et marxiste. De 1954 à 1956, un Comité d'union nationale coordonne la protestation, demandant des réformes politiques mais aussi le départ des Britanniques. Ses leaders seront arrêtés et exilés.
Les demandes de participation populaires seront satisfaites au lendemain de l'indépendance. Une Assemblée constituante est élue au suffrage masculin en 1972. Elle élabore une Constitution (1973) inspirée de celle de Koweït, dans laquelle le Parlement dispose notamment d'un droit de veto sur les projets de lois émanant du gouvernement, quant à lui nommé par l'émir. Le Bloc progressiste, qui rassemble les militants nationalistes arabes et marxistes de confession sunnite et chiite, constitue la force dominante du Parlement. Mais il doit compter avec le poids des islamistes chiites. Rassemblés sous le nom de Bloc religieux, ceux-ci appartiennent en réalité à une cellule clandestine du parti al-Da'wa al-Islamiya (l'Appel à l'islam). Né en Irak dans la seconde moitié des années 1950, al-Da'wa s'est diffusé au Bahreïn par l'intermédiaire d'étudiants bahreïniens des séminaires chiites de la ville de Najaf. Située au sud de l'Irak, cette ville était alors le principal centre de formation du clergé chiite.
En août 1975, l'opposition du Parlement à un projet de loi du gouvernement sur la sécurit [...]
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Écrit par :
- André BOURGEY : professeur émérite des Universités
- Laurence LOUËR : chargée de recherche au Centre d'études et de recherches internationales (CERI)
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Pour citer l’article
André BOURGEY, Laurence LOUËR, « BAHREÏN », Encyclopædia Universalis [en ligne], consulté le 18 janvier 2021. URL : https://www.universalis.fr/encyclopedie/bahrein/