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AKKAD

La fin d'Akkad

Faute d'une centralisation suffisante dans l'administration de l'empire, la classe dirigeante akkadienne ne peut imposer sa loi longtemps, et elle finit par succomber devant une coalition des cités révoltées et des barbares attirés par les richesses de la grande plaine. Pendant le règne de Shar-kali-sharri, fils et successeur de Narām-Sin, son représentant à Suse, l'Élamite Pouzour-In-Shoushinak, ose se proclamer roi et seigneur des quatre régions : c'est la fin de l'empire akkadien (2155 env.). La dynastie de Sargon, secouée par des révolutions de palais, survit un temps à Akkad (jusque vers 2150 av. J.-C.) ; mais la suzeraineté sur la Mésopotamie, revendiquée par les Élamites et les rois de la IVe dynastie d'Ourouk, est finalement saisie par les barbares du pays de Gouti, et c'est à des Sumériens qu'il est réservé d'en libérer un jour le pays des deux fleuves. La ville d'Akkad est bientôt éclipsée par Babylone, sa voisine, mais le nom d'Akkad (désignant maintenant la partie nord de la Babylonie, parce que, sans doute, elle avait été administrée directement de la capitale impériale) se perpétue dans le titre royal des IIe et Ier millénaires avant J.-C. : « Roi de Sumer et d'Akkad. »

— Gilbert LAFFORGUE

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Pour citer cet article

Gilbert LAFFORGUE. AKKAD [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Médias

Tête présumée de Sargon d'Akkad-Naram-Sin - crédits : Erich Lessing/ AKG-images

Tête présumée de Sargon d'Akkad-Naram-Sin

Stèle de Narâm-Sîn - crédits :  Bridgeman Images

Stèle de Narâm-Sîn

Sceau-cylindre - crédits :  Bridgeman Images

Sceau-cylindre

Autres références

  • PREMIER EMPIRE MÉSOPOTAMIEN - (repères chronologiques)

    • Écrit par Jean-Claude MARGUERON
    • 264 mots

    Vers — 2360 Lugal-zagesi, roi d'Umma et d'Uruk, engage une politique de conquêtes territoriales qui préfigure le rôle joué par Sargon ; il pourrait avoir brièvement dominé toute la vallée de l'Euphrate.

    Avant — 2350 Sargon sert comme échanson à la cour du roi de Kish...

  • ASSYRIE

    • Écrit par Guillaume CARDASCIA, Gilbert LAFFORGUE
    • 9 694 mots
    • 6 médias
    La cité-État du dieu Assour est englobée dans l'empire mésopotamien que les rois de la ville sémitique d'Akkad (dans la région de Babylone) dirigent au xxiiie siècle : en effet, une inscription d'Assour nous apprend que l'Akkadien Manishtoushou (vers 2220) est le souverain d'un certain Azouzou,...
  • BABYLONE

    • Écrit par Guillaume CARDASCIA, Gilbert LAFFORGUE
    • 7 328 mots
    • 14 médias
    ...venant d'Iran. Puis l'équilibre est rompu avec l'Assyrien Toukoulti-Ninourta Ier (1245-1208) qui bat et fait prisonnier le Kassite Kashtiliash IV et se proclame roi de Sumer et d'Akkad, roi de Babylone, roi de Kardouniash (nouveau nom de la Babylonie). Mais la domination assyrienne provoque un soulèvement...
  • ÉLAM

    • Écrit par Valentin NIKIPROWETZKY
    • 708 mots
    • 2 médias

    Pays voisin de la Babylonie situé le long de la rive droite du golfe Persique. Bien que le « tableau des peuples » énumérés dans la Genèse (x, 22) les range parmi les descendants de Sem, les Élamites étaient un peuple asianique qui parlait une langue encore mal connue, de type agglutinant...

  • GOUTI (XXIIe-XXIe s. av. J.-C.)

    • Écrit par Valentin NIKIPROWETZKY
    • 436 mots

    Peuple originaire du Goutium, région du Zagros, proche, probablement, de l'actuel Louristan. Les Gouti (ou Qouti) auraient tenté, à deux reprises, d'envahir la Mésopotamie sous le règne de Naram-Sin (~ 2254-~ 2218), petit-fils de Sargon d'Akkad. Šar-kali-šarri (~ 2217-~ 2193), fils...

  • Afficher les 11 références

Voir aussi