Logique
3827ANALYTIQUE PROPOSITION
Le mot « analytique » a au moins trois sens.1. Au sens large, une proposition est dite analytique si elle est vraie en vertu de la signification des termes qu'elle contient. La simple considération des significations suffit à donner l'assurance de sa vérité. À ce sens se rattachent le nominalisme de Hobbes, pour qui la vérité nécessaire est telle qu'une propos […] Lire la suite
ANTINOMIE
N'est pas antinomie n'importe quelle contradiction, mais seulement celle qui joue entre des lois — soit des lois juridiques ou théologiques, soit des lois de la raison (Kant), soit des thèses déduites de lois logiques (théorie des ensembles) —, ni n'importe quel paradoxe, mais seulement ce qui heurte l'attente d'une cohérence entière dans un système rationn […] Lire la suite
CATÉGORIES
Les catégories détruisent l'identité massive et confuse de la totalité. Signifiant des « acceptions de l'être » (Aristote, Métaph., 1028 a 10 sqq.), elles instillent la complexité là où il ne paraissait y avoir qu'unité, et elles effectuent une classification de l'expérience. Chaque cadre catégorial peut être le point […] Lire la suite
CONVERSION, logique
Dans la logique aristotélicienne, la « conversion » est un procédé d'inférence immédiate qui consiste à transposer les termes d'une proposition de la forme sujet-prédicat de telle sorte que le prédicat devienne sujet et le sujet prédicat, et ce de façon que la proposition converse n'affirme rien de plus que la proposition initiale. Exemples : Tous les chat […] Lire la suite
COPULE, logique
Du latin copula (cum apio, « attacher avec, ensemble ») : « lien », puis « lien charnel », copule désigne dans nos langues indo-européennes le verbe « être » dans sa fonction de prédication, c'est-à-dire de lien entre un sujet et un attribut, ou prédicat, au sein d'une proposition. Cette fonction copulative ne s'étend pas seulement aux verbes qui modulent ou […] Lire la suite
DÉFINITION
Traditionnellement, définir, c'est expliciter, lorsqu'il s'agit d'un mot, et, lorsqu'il s'agit d'un être, c'est lui assigner un statut ; on définit par genre prochain et différence spécifique : « La rose est une fleur d'églantier dont les étamines sont devenues pétales. »Cela présuppose :sur le plan ontologique, le primat […] Lire la suite
DÉMONSTRATION (notions de base)
C’est sans conteste au sein des mathématiques que sont nées les premières démonstrations, au plein sens du terme. Avant les mathématiques et en dehors d’elles, le verbe « démontrer » avait un sens plus faible signifiant « argumenter », qui s’est imposé avec la naissance de la démocratie à Athènes au milieu du ve […] Lire la suite
DESCRIPTION ET EXPLICATION
Certaines disciplines sont descriptives : astronomie, anatomie, zoologie. Une description peut être plus qu'une simple collection non ordonnée de faits ou de données, l'exemple des taxinomies le montre. La géographie comporte une partie descriptive ; les cartes sont de pures descriptions. Une partie de la […] Lire la suite
DIALLÈLE
Raisonnement erroné qui a été repéré et thématisé par les philosophes grecs, notamment les sceptiques. Diallèle est la transcription de diallèlos, nom grec de ce qu'on appelle aussi « cercle vicieux » ou « inférence réciproque », et qui consiste à définir un terme ou à démontrer une proposition au moyen d'un autre terme ou d'une autr […] Lire la suite
DILEMME
Originellement, le dilemme désigne un argument à deux prémisses. Sa signification s'est restreinte, chez les rhéteurs hellénistiques du iie siècle, aux arguments dont les stances du Cid représentent pour nous le meilleur exemple :– Si je tue don Gormas [le père de Chimène], je perds Chimène.– Si je ne tue pas don Gormas [et ainsi m […] Lire la suite
EXTENSION & COMPRÉHENSION, logique
Distinction introduite par la Logique de Port-Royal et portant sur les idées universelles : « J'appelle compréhension de l'idée les attributs qu'elle enferme en soi, et qu'on ne peut lui ôter sans la détruire, comme la compréhension de l'idée du triangle enferme extension, figure, trois lignes, trois angles, et l'égalité de ces trois angles à deux droits, et […] Lire la suite
IDÉALISME
Il est probable que l'idéalisme se sépare du réalisme en accordant au jugement la primauté sur le concept. Ce sont les concepts qui ont d'abord la charge de l'import ontologique. Admettre que le jugement définit des concepts, ou que les concepts dérivent des jugements, équivaut à définir les concepts au moyen des relations ; alors ils dépendent directement d […] Lire la suite
IMPLICATION, logique
Comme tout concept exact, l'implication prend sens dans une théorie, ici la théorie des fonctions de vérité, et elle est solidaire des autres notions de cette théorie : notions de proposition et de valeur de vérité. L'implication s'exprime par la définition du foncteu […] Lire la suite
IMPLICATION, philosophie
Il y a implication, au sens usuel, lorsqu'une chose en contient une autre, de manière non apparente mais réelle, de sorte que la chose contenue, d'abord inaperçue, peut être rendue manifeste.En philosophie, la définition est plus stricte : un objet de connaissance en implique un autre si cet autre résulte nécess […] Lire la suite
INDE (Arts et culture) - Les sciences
La physique dans l'Inde classique se réduisait aux théories philosophiques de l'école du Vaiśeṣika sur la structure atomique des cinq éléments : terre-eau-feu-vent-éther, les atomes et la causalité. La littérature musicale contient une étude des harmoniques. Mais la physique ne semble pas s'être constituée comme science. Formulé au départ dans des textes d […] Lire la suite
INDUCTION, philosophie
Le processus de pensée qu'on appelle induction et qui relève de la méthode reconstructive évoque une question obscure qui peut se formuler ainsi : existe-t-il, à côté des inférences nécessaires qui se fondent sur le principe de la déduction, des inférences qui seraient seulement probables et reposeraient sur un autre principe, celui de l'induction ? Le probl […] Lire la suite
INFÉRENCE
Opération de l'esprit qui passe de propositions assertives, comme prémisses, à des propositions assertives, comme conclusions. Au sens strict, on distingue l'inférence du raisonnement en ce qu'elle peut être soit médiate soit immédiate (passer de « Quelque a n'est pas b » à « Quelque b n'est pa […] Lire la suite
INFINI RÉGRESSION À L'
Parce qu'expliquer c'est remonter du présent à ce qui l'a précédé, du composé au simple, la régression à l'infini est un procédé logique qui tente de rencontrer une limite ou un terme premier ne dépendant plus d'aucune condition. L'impossibilité d'accomplir ainsi la régression, s'agissant d'un tout infini, est un argument sceptique, tandis que des dogmatistes assurent l'intelligibilité de l'univer […] Lire la suite
JUGEMENT
L'analyse du jugement s'est précisée au cours de l'histoire à travers une explicitation de sa structure propositionnelle. Ébauchée, d'une manière fondatrice mais incomplète, par Aristote, elle a été complétée et repensée par les écoles ultérieures. Aristote voit dans le jugement (l'ἀπόϕαυσις) la structure intermédiaire entre celle des concepts, qui sont s […] Lire la suite
LOGIQUE
Ce n'est qu'à une époque relativement récente qu'on a vraiment commencé à s'intéresser à l'histoire de la logique. Jusqu'au milieu du xixe siècle régnait en effet l'idée que la logique n'avait pas d'histoire, étant, pour l'essentiel, sortie « close et achevée » de l'esprit d'Ar […] Lire la suite
LOGIQUE INDIENNE
Les questions de raisonnement logique occupent une place aussi importante dans la philosophie indienne, d'un bout à l'autre de son histoire, que dans la tradition occidentale. Ce n'est que dans les années 1930 que la plupart des Occidentaux ont fini par reconnaître ce fait, dont l'étude reste encore aujourd'hu […] Lire la suite
MÉTALOGIQUE
Étude des propriétés des systèmes logiques. Une fois construit comme système, un formalisme peut lui-même devenir objet d'étude. Les propriétés les plus importantes des systèmes formels sont les suivantes : tout d'abord, dans l'ensemble des formules constructibles dans un système, il en est qui ne sont pas démontrables et le système est dit cohérent ; au […] Lire la suite
OPPOSÉS
Depuis les formes les plus archaïques de la pensée, jusqu'en ses schèmes les plus abstraits, se retrouvent des oppositions (chaud-froid, bas-haut, civilisé-barbare, homme-femme, plein-vide, homogène-hétérogène, etc.). Une même intuition philosophique semble partagée en de nombreuses civilisations : l'être humain ne connaît la réalité qu'à travers des aspects opposés. Mais où situer l'être des oppo […] Lire la suite
OPPOSITION CONCEPT D'
Le concept d'opposition, sous ses deux formes fondamentales de la contradiction et de la contrariété, est l'un des acquis les plus anciens de la logique formelle, telle que le modèle en a été formulé par Aristote, à partir de l'analyse des propositions du discours. Vers le dern […] Lire la suite
PARADOXE
Paradoxe signifie, fondamentalement, « contre » (en grec, para) « l'opinion commune » (doxa). Pourtant, la part de vérité des paradoxes est suffisante pour que l'on ne puisse pas facilement les délaisser. Le paradoxe suscite la curiosité.Le mot paradoxe admet trois acceptions principales, selon la force qu'on veut bien lui donner. Au sens le plus fort, il s' […] Lire la suite
PRÉDICATS CALCUL DES
Dans la logique aristotélicienne, la distinction du sujet et du prédicat est à la fois d'ordre linguistique (grammatical), d'ordre ontologique (la substance et ce qu'on peut dire d'elle) et d'ordre logique. Le prédicat est affirmé d'un sujet ; il est dit lui appartenir : « La blancheur appartient à Callias », ou « Callias est blanc ».La logique moderne ne distingue plus entre sujet et prédicat ent […] Lire la suite
PROPOSITION CATÉGORIQUE
Énoncé simple, originellement affirmatif, chez Aristote et selon l'étymologie (depuis lors, on a admis la spécificité de l'énoncé simple négatif), la proposition catégorique attribue un prédicat à un sujet, par exemple : « les chats sont fidèles », « les lémuriens sont gracieux ». La proposition catégorique ne contient ni condition (à la différence du […] Lire la suite
PROPOSITIONNEL CALCUL
Logique des propositions inanalysées, reliées par des connecteurs propositionnels (non ; et ; ou ; si..., alors...), qui sont des foncteurs de vérité ; ce qui signifie que la valeur de vérité du composé est directement et mécaniquement fonction (d'après les définitions de la négation, de la conjonction, de la disjonction et de l'implication) des val […] Lire la suite
PROPOSITION, philosophie
Il convient d'abord de distinguer la phrase, le jugement, l'énoncé et la proposition. La phrase est une entité linguistique, soumise à des règles grammaticales, qui assurent sa correction, et à d'éventuels critères stylistiques ; on considère qu'elle exprime un jugement ou un énoncé ; elle est susceptible d'être proférée verbalement par […] Lire la suite
PROTOCOLAIRES ÉNONCÉS
Notion d'épistémologie contemporaine, d'origine anglo-saxonne, qui traduit l'anglais protocol sentences et l'allemand Protokoll Sätze. Avant toute spécialisation philosophique, le terme allemand Protokoll désignait un compte rendu, un procès-verbal, notamment des débats d'un procès.C'est autou […] Lire la suite
QUANTIFICATION, logique
Notion usitée en logique des prédicats. On peut, avec W. V. O. Quine, diviser en trois la logique contemporaine :1. La théorie des fonctions de vérité a pour objet les structures logiques engendrées en construisant des propositions composées à partir de propositions simples, à l'aide des particules « et », « ou », « non », « si..., alors... » ; on l'appelle aussi calcul des pro […] Lire la suite
RAISONNEMENT
Raisonner, c'est inférer une proposition, appelée conclusion, à partir de certaines autres prises comme prémisses. Sans doute, à parler strictement, peut-on contester que tout raisonnement consiste à faire une inférence ; par exemple lorsque, au lieu d'inférer une proposition nouvelle à partir de prémisses connues, on s'efforce, une proposition étant donnée, […] Lire la suite
RELATION
Le concept de relation apparaît comme l'un des concepts fondamentaux du discours rationnel. Il semble lié à la pratique de l'analyse, qui constitue elle-même l'un des aspects essentiels de la démarche discursive. L'analyse décompose les unités données dans l'expérience en éléments aussi simples que possible, mais el […] Lire la suite
SYLLOGISME
Le syllogisme est une forme de raisonnement définie pour la première fois par Aristote : « Le syllogisme est un discours dans lequel, certaines choses étant posées, quelque chose d'autre que ces données en découle nécessairement par le seul fait de ces données »(Topiques, I, 1, 100 a 25 et Premiers Analytiques, I, […] Lire la suite
SYLLOGISME FIGURES & MODES DU
On distingue diverses figures du syllogisme suivant la fonction jouée par le moyen terme dans les deux prémisses : sujet ou prédicat. Dans le tableau suivant sont notées toutes les combinaisons possibles des deux prémisses pour chaque figure, et on a étoilé les modes reconnus comme valides au Moyen Âge (soit davantage que n'en reconnaissait Aristote). Not […] Lire la suite
TAUTOLOGIE
Dans le langage ordinaire, énoncer une tautologie, c'est dire la même chose deux fois ; c'est affirmer un truisme, une évidence triviale, voire parler à vide et finalement ne rien dire. S'il n'est pas totalement dépourvu de signification, le discours tautologique est du moins dénué d'intérêt et il ne véhicule aucune information ; comme le jugement analytiqu […] Lire la suite
THÉOLOGIE
La conciliation produisait deux sortes de rationalité : une rationalité de la foi, un rationnel théologique ; une rationalité de la raison, un rationnel philosophique. Mais comme la foi l'emportait sur la raison, la théologie se subordonnait la philosophie. D'où la réaction des philosophes, leur émancipation, soit qu'ils n'admettent ni foi ni primat de la foi, soit qu'ils répartissent foi et raiso […] Lire la suite
VALIDITÉ, logique
Propriété de l'inférence qui la qualifie quant à sa fonction essentielle. L'inférence consiste à passer de propositions vraies assertées comme prémisses à une proposition vraie assertée comme conclusion. Si l'inférence est telle que, si je suis assuré de la vérité des prémisses, alors je le suis également de la vérité de la conclusion, l'inférence est dite […] Lire la suite
VÉRITÉ
« Vérité » ainsi que son antonyme « fausseté » sont des adjectifs substantivés. Ces adjectifs, « vrai » et « faux », ne peuvent être employés proprement que comme prédicats. Quels sont les sujets possibles pour de tels prédicats ? Ils ne peuvent être attribués, en toute rigueur, à des choses, mais seulement à ce que nous pouvons dire ou penser sur les choses ; c'est par extension, et par manière a […] Lire la suite
VÉRITÉ VALEUR DE
Expression exclusivement technique, usitée en logique moderne. Les valeurs de vérité sont au nombre de deux : le vrai et le faux. Elles sont assignées aux propositions atomiques (de manière analogue à l'assignation de valeurs numériques aux expressions algébriques). La valeur de vérité des propositions composées ou moléculaires est directement fonction des valeurs de vérité des propositions atomiq […] Lire la suite