Abonnez-vous à Universalis pour 1 euro

STENDHAL (1783-1842)

Les nouvelles

S'il change de genre, il change de thèmes : Stendhal est un auteur de nouvelles, et l'on a tout intérêt à considérer comme un ensemble parallèle aux romans et différent d'eux ses textes courts qui comportent, avant ses romans, les récits, qui vont de l'anecdote à la nouvelle ou à la « chronique », puis les nouvelles qu'il publie avec Mérimée dans la Revue de Paris en 1829-1830 (Vanina Vanini, Le Coffre et le Revenant, Le Philtre), celles qu'il écrit alors et ne publie pas (Mina de Vanghel, puis San Francesco a ripa), à quoi il faut joindre les récits tirés des manuscrits italiens (Vittoria Accoramboni, Les Cenci, 1837 ; La Duchesse de Palliano, 1838). Stendhal les croit d'une authenticité totale mais, avant eux, il a présenté certains de ses récits courts comme des chroniques et considéré que les grands recueils italiens de nouvelles étaient aussi vrais. « Le Touriste », dans ses Mémoires, insère encore des nouvelles, certaines tirées des chroniques judiciaires. Le titre de Chroniques italiennes n'est pas dû à Stendhal, mais à son cousin, Romain Colomb. L'Abbesse de Castro, originale pour l'essentiel, n'est pas une nouvelle et moins encore une chronique, c'est un romanzetto, comme bien des récits inachevés de la fin de la vie de Stendhal.

« Histoires de justice » ou « causes célèbres », les nouvelles de Stendhal sont d'une manière ou d'une autre des « histoires tragiques », le plus souvent violentes, où l'héroïne, opposée à l'héroïne romanesque, joue un rôle néfaste, perfide, honteux même, ou sanglant.

La suite de cet article est accessible aux abonnés

  • Des contenus variés, complets et fiables
  • Accessible sur tous les écrans
  • Pas de publicité

Découvrez nos offres

Déjà abonné ? Se connecter

Écrit par

  • : professeur émérite à l'université de Paris-Sorbonne

Classification

Pour citer cet article

Michel CROUZET. STENDHAL (1783-1842) [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Média

Stendhal - crédits : Hulton Archive/ Getty Images

Stendhal

Autres références

  • LA CHARTREUSE DE PARME, Stendhal - Fiche de lecture

    • Écrit par Guy BELZANE
    • 993 mots
    • 1 média

    La Chartreuse de Parme est, après Armance (1827) et Le Rouge et le Noir (1830), le troisième et dernier roman achevé de Stendhal (1783-1842). Si l'histoire semble inspirée d'une chronique italienne relatant la jeunesse du pape Alexandre Farnese, il ne subsiste aucune trace de la genèse du livre,...

  • ROME, NAPLES ET FLORENCE, Stendhal - Fiche de lecture

    • Écrit par Guy BELZANE
    • 1 778 mots

    Rome, Naples et Florence (1826), version très remaniée d'un livre paru neuf ans plus tôt (Rome, Naples et Florence, en 1817) est le deuxième ouvrage d'Henri Beyle (1783-1842) et le premier signé du pseudonyme de Stendhal. À travers ce récit de voyage, l'auteur témoigne de son amour...

  • LE ROUGE ET LE NOIR (Stendhal) - Fiche de lecture

    • Écrit par Marc CERISUELO
    • 1 253 mots
    • 1 média

    Julien Gracq a magnifiquement évoqué la « tranquille insurrection intellectuelle et affective » qui s'empare de quiconque ouvre Le Rouge et le Noir. Grand classique du roman du xixe siècle, le livre dépasse largement le cadre du réalisme qui semble le caractériser alors même que ...

  • VIE DE HENRY BRULARD, Stendhal - Fiche de lecture

    • Écrit par Marc CERISUELO
    • 925 mots

    Entre les deux principaux ouvrages autobiographiques de Stendhal, il existe moins une différence de degré que de nature : comme l'indique clairement son titre, les Souvenirs d'égotisme(1832) présentent un Henri Beyle mémorialiste de lui-même sous la Restauration – dix jours d'écriture...

  • AUTOBIOGRAPHIE

    • Écrit par Daniel OSTER
    • 7 517 mots
    • 5 médias
    On connaît la circonspection de Stendhal au moment où il s'engage dans la Vie de Henry Brulard : « Qu'ai-je été, que suis-je, en vérité je serais bien embarrassé de le dire. » C'est précisément la prégnance des « je » et des « moi » qui fait obstacle à la sincérité, mais aussi à l'écriture même....
  • CRÉATION LITTÉRAIRE

    • Écrit par Gilbert DURAND
    • 11 578 mots
    • 3 médias
    ...exprimer cet impératif créateur de l'écriture littéraire qui privilégie tel ou tel regard sur les espaces et sur les choses. Nous montrions alors comment Stendhal privilégie, pour exalter tel ou tel sens de l'œuvre, soit un « portant épique », soit un « portant mystique » du décor : portants qui vont situer,...
  • DEL LITTO VITTORIO (1911-2004)

    • Écrit par Michel CROUZET
    • 808 mots

    Vittorio Del Litto aura marqué un moment capital du « stendhalisme », qu'il aura incarné sous tous ses aspects par ses écrits qui vont de 1935 à 1997, et par l'exercice de ce qu'il faut bien appeler au meilleur sens du mot, un pontificat : il y avait son Stendhal-Club, paru de...

  • DRAME - Drame romantique

    • Écrit par Anne UBERSFELD
    • 4 598 mots
    • 5 médias
    Avec Racine et Shakespeare (1823-1825), Stendhal, « hussard du romantisme » selon Sainte-Beuve, insiste sur une idée force, la nécessité d'actualiser des formes théâtrales sclérosées : il appelle de ses vœux « une tragédie nationale en prose » qui offrirait aux contemporains les trésors de leur histoire...
  • Afficher les 13 références

Voir aussi