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SOLFÈGE

L'enseignement du solfège

L'enseignement du solfège comprend de nos jours plusieurs sortes d'exercices destinés, tout à la fois, à former l'élève à la lecture rapide à première vue et à développer son oreille intérieure, à déterminer dans son esprit cette prise de conscience sonore sans laquelle il n'est pas de vrai musicien. C'est surtout en France que l'étude du solfège atteint son plus haut point de raffinement. À la lecture vocale, avec solmisations du nom des notes dans des mouvements souvent extrêmement rapides, on adjoint la dictée musicale, qui consiste à noter, fragment par fragment, une mélodie, des accords, voire plusieurs voix superposées ; ces exercices constituent le mode le plus parfait d'acquisition de la conscience sonore. On fait aussi des dictées rythmiques et même polyrythmiques, tant en Allemagne qu'au Conservatoire de Paris. Ici se place une observation : les rythmes classiques sont fondés sur la division d'une valeur longue : (1 𝅝 ;  = 2 𝅗𝅥 ;   = 4 𝅘𝅥 ;    = 8 𝅘𝅥𝅮 ; , etc.). Or, le propre du compositeur étant de créer, il imagine de nouveaux rythmes. C'est ainsi qu' Olivier Messiaen, revenant aux sources de la métrique antique, adopta un système de valeurs brèves additionnables. Sa technique du « point ajouté » (𝅘𝅥𝅮 ;𝅘𝅥𝅮 ;𝅘𝅥𝅮 ; 𝅗𝅥 ;) et des « temps irrationnels (𝅘𝅥𝅯 ;𝅘𝅥𝅯 ;𝅘𝅥𝅯 ;𝅘𝅥𝅯 ; 𝅘𝅥𝅮 ;𝅘𝅥𝅮 ; 𝅘𝅥𝅮 ;𝅘𝅥𝅮 ;) est, pour nombre d'exécutants, la cause de grandes difficultés. Il serait également souhaitable d'inculquer aux solfégistes le sens exact des mouvements métronomiques, qui ont une importance capitale dans la détermination des caractéristiques d'une pièce de musique, et constituent une notion indispensable pour le chef d'orchestre ou pour tout exécutant de qualité.

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Écrit par

  • : inspecteur général de la Musique, compositeur, chef d'orchestre

Classification

Pour citer cet article

Robert SIOHAN. SOLFÈGE [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Média

Système parfait - crédits : Encyclopædia Universalis France

Système parfait

Autres références

  • BÉCARRE, musique

    • Écrit par Pierre-Paul LACAS
    • 163 mots

    Signe musical ♮ qui, placé devant une note, annule l'altération qui l'affectait, dièse ou bémol, que cette altération soit passagère (valable pour la seule mesure), ou constitutive (prévue pour tout un morceau par l'ensemble des altérations notées en début de portée, que l'on nomme armature). On...

  • DIAPASON

    • Écrit par Jacques CHAILLEY
    • 2 736 mots
    ...justement claves (clefs) – désignaient la touche du clavier ; les syllabes s'y ajoutaient de façon variable selon le déroulement de la mélodie. On solfiait selon les syllabes – donc en hauteur rigoureusement relative, la même touche C pouvant s'appeler selon les cas ut, fa ou sol ; on...
  • NEUMATIQUE, musique

    • Écrit par Pierre-Paul LACAS
    • 490 mots

    Dans l'écriture de la musique, la notation a connu notamment les accents, dérivés des accents grammaticaux, les points superposés et une combinaison des deux. Les scribes du Moyen Âge utilisèrent des signes (en grec : neuma) pour fixer le chant liturgique de l'Église romaine. On rencontre...

  • PAUSE, musique

    • Écrit par Pierre-Paul LACAS
    • 108 mots

    Signe musical correspondant à un silence dont la durée équivaut à celle d'une ronde. C'est un trait gras qui est placé au-dessous de la quatrième ligne de la portée.

    La demi-pause est une figure qui correspond au silence dont la durée équivaut à celle d'une blanche. Le trait qui...

Voir aussi