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PNEUMONIE

Traiter sans tarder une pneumonie

Un traitement par antibiotique est indispensable dès que le diagnostic de pneumonie est posé. Dans un premier temps, ce traitement est donné sans connaître le germe responsable de l’infection. L’antibiotique est choisi pour être efficace sur les germes les plus souvent en cause selon les contextes, en prenant en compte les conditions de survenue de l’infection (pneumonie nosocomiale ou communautaire, âge, maladies, etc.), sa gravité et l’état général de la personne. Le pneumocoque fait partie des cibles majeures. Lorsque l’infection est grave, deux antibiotiques sont donnés simultanément, afin que le traitement soit actif sur un nombre plus large de germes ou pour pallier une possible résistance. Dans les cas où un prélèvement a été réalisé, le traitement est éventuellement modifié en fonction des résultats des examens bactériologiques. Mais la réalisation de ces examens ne doit jamais retarder la mise en route de l’antibiothérapie. Lorsqu’il n’y a pas eu de prélèvement ou lorsque les résultats ne permettent pas d’identifier la cause de l’infection, l’efficacité de l’antibiotique est évaluée après deux ou trois jours de traitement. Si les symptômes persistent ou s’aggravent, un changement d’antibiotique ou l’association d’un autre antibiotique est nécessaire. Normalement, la température doit baisser en quarante-huit heures. Le traitement est poursuivi pendant une ou deux semaines. Il peut être associé à d’autres mesures telles que la prise de médicaments contre la fièvre, une réhydratation, une oxygénothérapie.

Une hospitalisation peut être nécessaire en cas de difficultés respiratoires, d’altération importante de l’état général ou lorsque la personne est fragile du fait de son âge ou d’une maladie préexistante.

À partir de soixante-cinq ans, l’hospitalisation est souvent préférable au traitement à domicile. C’est également le cas si l’infection s’accompagne d’une confusion, d’un essoufflement ou d’une baisse de la pression artérielle, indiquant que la maladie est mal supportée par l’organisme. Une pneumonie grippale impose d’emblée une hospitalisation en réanimation, en raison de la survenue possible d’une décompensation respiratoire rapide.

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Classification

Pour citer cet article

Chantal GUÉNIOT. PNEUMONIE [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Médias

Le système respiratoire humain - crédits : Encyclopædia Britannica, Inc.

Le système respiratoire humain

Arnold Netter - crédits : Courtesy of US National Library of Medicine

Arnold Netter

<em>Streptococcus pneumoniae</em>, principal agent des pneumonies - crédits : Steve Gschmeissner/ Science Photo Library/ Biosphoto

Streptococcus pneumoniae, principal agent des pneumonies

Autres références

  • CORONAVIRUS

    • Écrit par Gabriel GACHELIN
    • 2 689 mots
    • 1 média
    ...provoquant officiellement 774 décès pour 8 096 cas reconnus (taux de mortalité de 9,5 %). Le virus pénètre dans l’épithélium bronchique, provoque une pneumonie grave atypique, mais infecte aussi le tube digestif (diarrhées dans 50 % des cas) et les cellules du système immunitaire. La maladie est probablement...
  • COVID-19

    • Écrit par Gabriel GACHELIN
    • 5 948 mots
    • 8 médias

    Le terme Covid-19 désigne une maladie infectieuse respiratoire à travers son acronyme anglais (Co- pour corona, -vi- pour virus, -d pour disease, « maladie » en anglais), le nombre 19 indiquant l’année de son apparition (2019). Provoquée par un virus, le coronavirus SARS-CoV-2 (pour ...

  • LÉGIONELLOSE

    • Écrit par François DENIS, Marcelle MOUNIER
    • 2 253 mots
    • 1 média
    ...Le 23 juillet, deux organisateurs et quelques légionnaires souffrent d'un « mauvais rhume ». Le 26 juillet, bon nombre des congressistes sont alités. Le 30 juillet, 4 légionnaires sont morts de pneumonie. De retour chez eux, à Bloomsburg en Pennsylvanie, 3 légionnaires sont atteints de fièvre étiquetée...
  • LOUIS PIERRE CHARLES A. (1787-1872)

    • Écrit par Gabriel GACHELIN
    • 737 mots

    Le médecin français Pierre Charles Alexandre Louis est un des précurseurs de l’épidémiologie clinique moderne, connu notamment pour avoir introduit une approche quantitative et numérique en médecine.

    Il naît à Ay, en Champagne, le 14 juillet 1787. Sa carrière médicale est variée : il étudie...

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Voir aussi