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PNEUMONIE

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La recherche du germe responsable de la pneumonie n’est pas systématique

L’examen bactériologique est nécessaire lorsqu’il y a des signes de gravité. En effet, il est très important dans ce cas de connaître avec précision la cause de l’infection afin de vérifier au plus vite que l’antibiotique prescrit est adapté. Il est indispensable également lorsqu’il s’agit d’une pneumonie acquise lors d’une hospitalisation (pneumonie nosocomiale), celle-ci pouvant être liée à des germes inhabituels ou devenus résistants aux antibiotiques. Ces pneumonies hospitalières représentent un problème de santé publique important. Elles sont la deuxième cause d’infections nosocomiales, après les infections urinaires, et la première cause d’infections nosocomiales sévères. En 2012, 5 p. 100 des personnes hospitalisées en France ont eu une infection nosocomiale, selon une enquête de l’Institut national de veille sanitaire (I.N.V.S.) et, parmi celles-ci, 16,7 p. 100 étaient des pneumonies. L’identification de la bactérie et l’étude de sa sensibilité aux antibiotiques par un antibiogramme permettent d’appliquer le plus rapidement possible un traitement efficace.

L’examen bactériologique est généralement mis en œuvre sur des prélèvements réalisés au cours d’une fibroscopie bronchique. En effet, l’examen des crachats est peu fiable, car des germes peuvent être présents dans la gorge et dans la bouche, et contaminer les crachats, sans être responsables de la maladie. Les pneumonies graves peuvent entraîner le passage de bactéries dans le sang. La recherche de ces bactéries par des hémocultures (cultures de sang) est systématique chez les personnes hospitalisées. Enfin, certaines bactéries (pneumocoque, Legionellapneumoniae) peuvent être identifiées en recherchant la présence d’antigènes bactériens éliminés dans les urines. En pratique, le germe responsable de la pneumonie reste souvent non identifié, soit parce que la pneumonie ne s’accompagne pas de critères de gravité – et alors les examens ne sont pas réalisés –, soit parce que la recherche de germes ne donne pas de résultats concluants.

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Pour citer cet article

Chantal GUÉNIOT. PNEUMONIE [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

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Médias

Le système respiratoire humain - crédits : Encyclopædia Britannica, Inc.

Le système respiratoire humain

Arnold Netter - crédits : Courtesy of US National Library of Medicine

Arnold Netter

<em>Streptococcus pneumoniae</em>, principal agent des pneumonies - crédits : Steve Gschmeissner/ Science Photo Library/ Biosphoto

Streptococcus pneumoniae, principal agent des pneumonies

Autres références

  • CORONAVIRUS

    • Écrit par
    • 2 689 mots
    • 1 média
    ...provoquant officiellement 774 décès pour 8 096 cas reconnus (taux de mortalité de 9,5 %). Le virus pénètre dans l’épithélium bronchique, provoque une pneumonie grave atypique, mais infecte aussi le tube digestif (diarrhées dans 50 % des cas) et les cellules du système immunitaire. La maladie est probablement...
  • COVID-19

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    Le terme Covid-19 désigne une maladie infectieuse respiratoire à travers son acronyme anglais (Co- pour corona, -vi- pour virus, -d pour disease, « maladie » en anglais), le nombre 19 indiquant l’année de son apparition (2019). Provoquée par un virus, le coronavirus SARS-CoV-2 (pour ...

  • LÉGIONELLOSE

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    ...Le 23 juillet, deux organisateurs et quelques légionnaires souffrent d'un « mauvais rhume ». Le 26 juillet, bon nombre des congressistes sont alités. Le 30 juillet, 4 légionnaires sont morts de pneumonie. De retour chez eux, à Bloomsburg en Pennsylvanie, 3 légionnaires sont atteints de fièvre étiquetée...
  • LOUIS PIERRE CHARLES A. (1787-1872)

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    Le médecin français Pierre Charles Alexandre Louis est un des précurseurs de l’épidémiologie clinique moderne, connu notamment pour avoir introduit une approche quantitative et numérique en médecine.

    Il naît à Ay, en Champagne, le 14 juillet 1787. Sa carrière médicale est variée : il étudie...

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