NERVEUX (SYSTÈME) Le neurone
Les oscillations dans les neurones
Les changements de potentiel électrique dans les neurones sont contrôlés non seulement par l'activité synaptique mais également par une activité électrique intrinsèque. Ainsi, certains neurones ont la faculté de se dépolariser et de s'hyperpolariser de façon cyclique, indépendamment de toute influence extérieure. De telles oscillations sont dues à l'activation alternative de deux types de canaux produisant un flux d'ions respectivement hyperpolarisant et dépolarisant, tels que, par exemple, les canaux perméables au calcium (dépolarisants), ouverts par la dépolarisation, et les canaux perméables au potassium (hyperpolarisants), ouverts par le calcium intracellulaire. Une oscillation commence avec l'ouverture de canaux perméables au calcium, qui produisent à la fois une dépolarisation et un influx de calcium dans la cellule. Le calcium s'accumule à l'intérieur de la cellule, et, lorsque sa concentration est suffisamment élevée, elle provoque l'ouverture des canaux perméables au potassium. Ces canaux hyperpolarisent alors la cellule. Les canaux perméables au calcium se referment et le calcium est lentement expulsé par les pompes ioniques membranaires chargées de maintenir activement les différences ioniques entre l'intérieur et l'extérieur de la cellule. Lorsque la concentration de calcium intracellulaire est suffisamment basse, les canaux perméables au potassium se referment. La cellule cesse d'être hyperpolarisée, les canaux perméables au calcium s'ouvrent... et un nouveau cycle commence.
Les oscillations électriques des neurones jouent un rôle important dans le contrôle des activités rythmiques de l'organisme (comme la locomotion ou la respiration). D'une façon générale, les réseaux de neurones sont actifs de manière permanente, dans le système nerveux peu évolué des invertébrés comme dans le cerveau humain. Cette activité n'est pas nécessairement due à la continuité des expériences sensorielles. En l'absence de stimulation sensorielle, les enregistrements électroencéphalographiques attestent de la persistance de l'activité électrique du cerveau. Durant le sommeil profond par exemple, ces enregistrements montrent l'existence d'oscillations du potentiel électrique à la surface du cerveau qui résultent de la synchronisation des oscillations d'un très grand nombre de neurones.
- 1. Origine des neurones
- 2. Mise en place des neurones
- 3. Retouches structurales du système nerveux
- 4. Le neurone en fonction
- 5. La transmission synaptique
- 6. Exemples de neurotransmetteurs
- 7. L'intégration synaptique
- 8. Les oscillations dans les neurones
- 9. La plasticité synaptique, mémorisation et apprentissage
- 10. La mort des neurones
- 11. Bibliographie
La suite de cet article est accessible aux abonnés
- Des contenus variés, complets et fiables
- Accessible sur tous les écrans
- Pas de publicité
Déjà abonné ? Se connecter
Écrit par
- Michel HAMON : docteur ès sciences naturelles, agrégé de physiologie-biochimie, maître de recherche à l'I.N.S.E.R.M.
- Clément LÉNA : docteur en biologie, neurobiologiste
Classification
Pour citer cet article
Michel HAMON, Clément LÉNA, « NERVEUX (SYSTÈME) - Le neurone », Encyclopædia Universalis [en ligne], consulté le . URL :
Média
Autres références
-
ORGANISATION DISCONTINUE DU TISSU NERVEUX
- Écrit par Pascal DURIS
- 219 mots
-
ACÉTYLCHOLINE
- Écrit par Paul MANDEL
- 1 681 mots
- 2 médias
L'ACh existe dans le tissu nerveux essentiellement sous forme inactive liée à une protéine, ce qui la protège contre la destruction enzymatique. Dès sa libération, elle subit une hydrolyse par l'acétylcholinestérase (AChE). Presque simultanément la choline-acétylase assure la néosynthèse d'ACh qui est... -
ACARIENS
- Écrit par Jean-Louis CONNAT, Gabriel GACHELIN
- 5 836 mots
- 2 médias
La plupart des acariens possèdent un système nerveux très condensé, limité à une masse ganglionnaire – appelée synganglion ou « cerveau » – entourant la partie antérieure du tube digestif. Le synganglion est inclus dans un sinus du système circulatoire recevant l'aorte dorsale. De nombreuses cellules... -
ADRÉNALINE
- Écrit par Jacques HANOUNE
- 3 137 mots
- 2 médias
-
AGRESSION (psychologie sociale)
- Écrit par Laurent BÈGUE
- 794 mots
L’agression est définie comme un comportement qui vise à blesser intentionnellement un individu motivé à se soustraire à ce traitement. Les recherches conduites sur les formes et fonctions du comportement agressif ont mobilisé des méthodologies extrêmement variées (statistiques publiques judiciaires...
-
AMPHIBIENS ou BATRACIENS
- Écrit par Pierre CLAIRAMBAULT, Philippe JANVIER, Jean-Claude RAGE
- 5 436 mots
- 19 médias
Dans ses grandes lignes, l'architectonie du névraxe des Amphibiens est suffisamment simple pour être considérée comme primitive. - Afficher les 115 références
Voir aussi
- NÉCROSE
- IONS
- POTENTIEL ÉLECTRIQUE
- CATÉCHOLAMINES
- APOPTOSE
- MIGRATIONS CELLULAIRES
- DÉVELOPPEMENT ANIMAL ou ONTOGENÈSE ANIMALE
- INFLUX NERVEUX
- CELLULES SOUCHES
- AXONE ou CYLINDRAXE
- DENDRITE, biologie
- POTENTIEL DE REPOS
- POTENTIEL D'ACTION
- NÉVROGLIE
- NEUROPHYSIOLOGIE
- PSYCHOTROPES
- NÉCROSE CELLULAIRE
- SODIUM, biologie
- POTASSIUM, biologie
- NEURONES MONOAMINERGIQUES
- NEUROGENÈSE
- NEUROBIOLOGIE
- NEUROMÉDIATEURS ou NEUROTRANSMETTEURS
- SIGNAL, biologie
- CONDUCTION NERVEUSE
- RÉSEAU NERVEUX
- DIFFÉRENCIATION CELLULAIRE ou CYTODIFFÉRENCIATION
- MEMBRANES CELLULAIRES
- INTÉGRATION NERVEUSE & NEUROHUMORALE
- HYPERPOLARISATION, neurobiologie
- VÉSICULE SYNAPTIQUE
- NEUROTRANSMISSION
- RÉCEPTEURS MEMBRANAIRES
- FACTEURS DE CROISSANCE
- NGF (nerve growth factor)
- RÉCEPTEUR, biochimie
- VISION BINOCULAIRE
- CRÊTE NEURALE