Abonnez-vous à Universalis pour 1 euro

MOSQUÉE

  • Article mis en ligne le
  • Modifié le
  • Écrit par

Les éléments spécifiques de la mosquée

Mihrab de Masjid i-Vakil - crédits :  Bridgeman Images

Mihrab de Masjid i-Vakil

On insiste en général beaucoup sur l'absence, en islam, de clergé à proprement parler et d'aménagements liturgiques spécifiques de la mosquée. Il n'empêche toutefois qu'un certain nombre d'éléments se sont imposés par l'usage, même s'ils n'étaient pas obligatoires. C'est le cas du minaret pour l'appel à la prière. On trouve souvent, sur le toit des mosquées, des chambres pour les muezzins et, tout autour, des habitations réservées aux ascètes et aux pauvres. La mosquée peut servir elle-même d'abri de nuit pour les voyageurs et les indigents ; on y trouve même parfois des magasins. La cour possède la plupart du temps un bassin et assez souvent un cadran solaire. La salle de prière peut comporter une maqsūra (espace séparé) pour le prince et éventuellement d'autres pour les femmes. Ses principaux éléments sont le mihrab (niche décorée dans le mur qibla), le minbar, la dikka (estrade pour le second appel à la prière le vendredi), le kursi (pupitre pour le Coran) ; la salle de prière est ornée en outre de boîtes précieuses contenant les autres Corans de la mosquée, de tapis, de luminaires et de brûle-parfums. L'obligation de faire des ablutions rituelles a souvent conduit à l'installation de salles d'eau à l'extérieur de la mosquée. À l'époque omeyyade, la grande mosquée abritait même le trésor de la communauté. Mais ces divers éléments sont venus progressivement s'implanter dans les édifices de culte, et ne correspondent nullement à des exigences coraniques.

La suite de cet article est accessible aux abonnés

  • Des contenus variés, complets et fiables
  • Accessible sur tous les écrans
  • Pas de publicité

Découvrez nos offres

Déjà abonné ? Se connecter

Écrit par

  • : professeur d'histoire de l'art et d'archéologie islamiques à l'université de Paris-IV-Sorbonne

Classification

Pour citer cet article

Marianne BARRUCAND. MOSQUÉE [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Article mis en ligne le et modifié le 14/03/2009

Médias

Mosquée de Yazd - crédits :  Bridgeman Images

Mosquée de Yazd

Mihrab de Masjid i-Vakil - crédits :  Bridgeman Images

Mihrab de Masjid i-Vakil

Mosquée de Kairouan - crédits : Encyclopædia Universalis France

Mosquée de Kairouan

Autres références

  • AFRIQUE NOIRE (Arts) - Histoire et traditions

    • Écrit par , , , et
    • 6 689 mots
    Là où il est le maître incontesté, l'islam a, au contraire, imposé ses formes et ses règles artistiques.Le signe le plus évident de cette présence est la mosquée. On a trop insisté sur les mosquées de « style soudanais », prétendument nées des conseils de l'architecte andalou ramené du Caire...
  • ALGÉRIE

    • Écrit par , , , et
    • 41 835 mots
    • 25 médias
    ...à la fois aux caciques du régime, à l’organisation des moudjahidin et aux islamistes qui reprennent ces propos. Enfin, le projet de construction de la Grande mosquée à l’initiative du président dans la baie d’Alger, lancé au début des années 2000 (elle est inaugurée après son départ), assoit le tournant...
  • ANDALOUSIE

    • Écrit par , et
    • 10 381 mots
    • 17 médias
    Son œuvre essentielle fut la construction d'une nouvelle mosquée entre 785 et 788. Considérablement accrue par ses successeurs, cette œuvre ne représente que l'angle nord-ouest du bâtiment actuel ; elle n'en demeure pas moins le premier édifice important de l' Islam en Espagne et son style fut respecté...
  • ARCHITECTURE RELIGIEUSE AU XXe SIÈCLE, France

    • Écrit par
    • 5 277 mots
    • 2 médias
    Un autre chantier marque l'architecture religieuse en France au début du xxe siècle : la construction de la mosquée de Paris, achevée en 1926 par Charles Heubès, Robert Fournez et Mantout. Plus qu'un simple lieu de culte, cet ensemble formant l'Institut musulman est destiné à manifester « l'amitié...
  • Afficher les 38 références