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MÉTAYAGE

Extrêmement répandu avant l'époque contemporaine, le métayage est un mode de location de la terre qui, au contraire du fermage, suppose une redevance variable selon les années : la récolte est partagée en principe par moitié, d'où le nom de métayage, entre le propriétaire et le locataire (certaines régions et certaines époques ont connu le partage en deux tiers pour le propriétaire et un tiers pour le locataire). De nombreuses redevances en nature, prélevées sur le jardin et la basse-cour, s'y ajoutaient. L'avantage pour le métayer était de n'avoir aucun investissement à faire, tout le train de culture étant fourni lors de l'entrée en jouissance. La semence était partagée entre les deux contractants, et les charges en nature, telles que la dîme ou le champart, prélevées avant partage de la récolte, pesaient également sur les deux parties. Le bétail faisait généralement l'objet d'un bail à part : il était fourni par le propriétaire et le « croît » était partagé par moitié. Le locataire s'endettait le plus souvent auprès de son propriétaire, qui était obligé de faire des avances pour maintenir l'exploitation en valeur, car le métayer se trouvait presque toujours défaillant, n'ayant qu'un misérable profit, même s'il exploitait une vaste métairie.

— Françoise MOYEN

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Pour citer cet article

Françoise MOYEN. MÉTAYAGE [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Autres références

  • FRANCE - (Le territoire et les hommes) - Espace et société

    • Écrit par Magali REGHEZZA
    • 14 002 mots
    • 3 médias
    ...faire-valoir indirect : en 1950, il faisait quasiment jeu égal avec le faire-valoir direct. Aujourd’hui, il représente près de 80 p. 100 des surfaces. Si le métayage a quasiment disparu, en 2010, plus des deux tiers de la surface agricole française étaient cultivés par des agriculteurs qui n’étaient pas propriétaires...
  • AGRICULTURE - Accès aux ressources productives

    • Écrit par Michel MERLET, Olivier PETIT
    • 7 339 mots
    • 5 médias
    ...agriculteurs en faire-valoir direct, propriétaires de leurs terres, des producteurs en faire-valoir indirect, généralement métayers ou fermiers. Dans un contrat de métayage, l'exploitant donne au propriétaire du terrain cultivé un pourcentage de la récolte. Le plus souvent, le propriétaire apporte,...
  • ARGENTINE

    • Écrit par Jacques BRASSEUL, Universalis, Romain GAIGNARD, Roland LABARRE, Luis MIOTTI, Carlos QUENAN, Jérémy RUBENSTEIN, Sébastien VELUT
    • 37 033 mots
    • 18 médias
    ...répond le chômage rural, lié aux difficultés d'exportation des grains. Le système de « colonisation » agricole commence à craquer sous la pression des métayers incapables de payer des loyers exorbitants en période de crise. Ils créent leur syndicat et mènent en 1919 de grandes luttes agraires dans les...
  • KOSAKU

    • Écrit par Catherine CADOU
    • 578 mots

    Terme qui au Japon désigne un petit cultivateur. Si du point de vue juridique le kosaku est un fermier qui s'acquitte du loyer de sa terre par une redevance fixe, payée en nature, du point de vue social il peut être assimilé à un métayer, car le montant de sa dette a été, à certaines époques, particulièrement...

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Voir aussi