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HAḌḌA

Site archéologique d' Afghanistan, rendu célèbre par la découverte d'innombrables statues bouddhiques modelées en stuc, caractérisé par un art d'inspiration nettement hellénique, Haḍḍa et son école sont considérés comme un maillon indispensable dans l'histoire des relations entre l'Occident et le monde indien. Situé dans la plaine fertile de Nangarhār, à une dizaine de kilomètres au sud de la ville de Jelālābād, non loin de la vallée moyenne de la rivière Kaboul, Haḍḍa a dû, en partie, sa prospérité à sa position, favorisée par les routes reliant Kāma et Nagahāra (nom de l'ancienne ville à l'ouest de Jelālābād) à Patchir et Āgām, et, plus loin, à Pāratchenār.

Les fouilles

Le site fut identifié par le Français A. Court en 1825. Une dizaine d'années plus tard, C. Masson entreprit de recueillir les reliques précieuses contenues dans les stūpa. C'est ainsi qu'il découvrit, avec des objets d'art, des pièces de monnaie gréco-bactriennes, indo-scythes, des monnaies romaines de l'époque de Domitien et byzantines frappées sous Théodose III et Léon l'Isaurien, enfin, des monnaies hephtalites. Mais les véritables explorations archéologiques furent entreprises par la Délégation archéologique française en Afghanistan (D.A.F.A.), après 1922, date de la première convention archéologique entre la France et l'Afghanistan.

À la suite de premiers résultats prometteurs, A. Foucher transmettait à J. Barthoux la responsabilité de fouilles plus importantes qui eurent lieu au cours des années 1926-1928. Oublié entre-temps par le monde scientifique, c'est en 1965 que le site fut exploré à nouveau par une mission japonaise sur l'emplacement de Lālma à 3 km, environ, au sud-ouest de Haḍḍa. Le professeur S. Mizūno, de l'université de Kyōto, dirigeait les travaux. De son côté, C. Moustamindy, fondateur de l'Institut afghan d'archéologie, reprenait la même année les recherches entreprises quarante ans plus tôt par la Délégation française, sur le site prometteur de Tapa-é-Shotor.

Hadda : monastère bouddhique de Tapa-é-Kalan - crédits : Encyclopædia Universalis France

Hadda : monastère bouddhique de Tapa-é-Kalan

Des fouilles plus systématiques furent effectuées de 1974 à 1979 par Z. Tarzi, qui ouvrait alors un chantier très important à Tapa-é-Top-é-Kalān.

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Pour citer cet article

Zémaryalai TARZI. HAḌḌA [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Média

Hadda : monastère bouddhique de Tapa-é-Kalan - crédits : Encyclopædia Universalis France

Hadda : monastère bouddhique de Tapa-é-Kalan

Autres références

  • AFGHANISTAN

    • Écrit par Daniel BALLAND, Gilles DORRONSORO, Universalis, Mir Mohammad Sediq FARHANG, Pierre GENTELLE, Sayed Qassem RESHTIA, Olivier ROY, Francine TISSOT
    • 37 316 mots
    • 19 médias
    L'architecture des monastères de Hadda est en tout point semblable à celle des monastères gandhariens et indiens des mêmes époques. Le plan est double ; il comporte une partie publique, réservée au culte, qui se limite essentiellement au rite de la circumambulation et au dépôt de petites offrandes par...
  • INDE (Arts et culture) - L'art

    • Écrit par Raïssa BRÉGEAT, Marie-Thérèse de MALLMANN, Rita RÉGNIER
    • 49 040 mots
    • 67 médias
    ...Maître, et des rangées de Buddha sous des niches. Mais au ive siècle, alors que la technique du stuc connaît son plein développement, on assiste à Haḍḍa à une véritable renaissance, marquée par un retour au naturel. Des centaines de têtes recueillies, conservées au musée de Kaboul et au musée...

Voir aussi