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GRIFFITH DAVID WARK (1875-1948)

La dette du cinéma mondial

Tempête sur l'Asie, V. Poudovkine - crédits : General Photographic Agency/ Hulton Archive/ Getty Images

Tempête sur l'Asie, V. Poudovkine

Griffith meurt à Hollywood en 1948, laissant l'une des œuvres les plus fabuleuses de l'histoire du septième art. Les ébauches des premières années sont devenues des chefs-d'œuvre. Co-fondateur avec Douglas Fairbanks, Mary Pickford et Charlie Chaplin des United Artists, Griffith est le maître incontesté du cinéma muet. L'intimisme de ses scènes d'amour, le lyrisme de ses personnages n'ont d'égal que la puissance de ses séquences de bataille et de ses évocations historiques. La splendide production du cinéma américain de l'époque de la dépression (Vidor, Féjos et surtout Borzage) est la descendance directe de Isn't Life Wonderful  ? (1924) et de son romantisme déchirant. Les grands cinéastes russes – entre autres – ont été profondément marqués par les films de Griffith, que ce soit Eisenstein pour Alexandre Nevski (les chevaliers teutoniques sont les frères de ceux du Ku Klux Klan), Poudovkine pour La Mèreou Tempête sur l'Asie, ou Dovjenko pour Arsenal.

De tous les grands cinéastes, il a certainement été celui qui a cru le plus au cinéma en tant qu'art. Son génie vient du fait qu'il n'a pas seulement été un pionnier et un précurseur, mais un admirable artiste et un auteur.

— Patrick BRION

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Écrit par

  • : historien du cinéma, responsable du département cinéma de France 3

Classification

Pour citer cet article

Patrick BRION. GRIFFITH DAVID WARK (1875-1948) [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Médias

Charlie Chaplin, Mary Pickford et Douglas Fairbanks - crédits : Topical Press Agency/ Moviepix/ Getty Images

Charlie Chaplin, Mary Pickford et Douglas Fairbanks

<it>Naissance d'une natio</it>n, D. W. Griffith - crédits : Bettmann/ Getty Images

Naissance d'une nation, D. W. Griffith

Le décor babylonien d'Intolérance, D. W. Griffith - crédits : Republic Pictures/ Courtesy of Getty Images

Le décor babylonien d'Intolérance, D. W. Griffith

Autres références

  • NAISSANCE D'UNE NATION (D. W. Griffith), en bref

    • Écrit par Joël MAGNY
    • 229 mots
    • 1 média

    Avec Naissance d'une nation, cinéma et Amérique se « fondent » l'un dans l'autre, D. W. Griffith (1875-1948) veut donner au cinéma américain un film digne de ce qu'il considère comme la plus grande nation du monde. Une épopée aux dimensions des États-Unis, dépassant par une mise en scène fastueuse,...

  • NAISSANCE D'UNE NATION, film de David Wark Griffith

    • Écrit par Kristian FEIGELSON
    • 956 mots
    • 1 média

    Entre 1908 et 1914, Griffith (1875-1948) tourne près de 450 courts-métrages de tous genres, mêlant la comédie et le western, adaptant aussi un grand nombre de récits littéraires de Jack London à Guy de Maupassant. Issu du Sud, il apporte son savoir-faire à la nouvelle industrie américaine du cinéma...

  • AFRO-AMÉRICAIN CINÉMA

    • Écrit par Raphaël BASSAN
    • 6 876 mots
    • 3 médias
    C’est pour répondre à Naissance d’une nation (Birth of a Nation, 1915), évocation de la guerre de Sécession et de ses lendemains, où David Wark Griffith justifie la création du Ku Klux Klan, que le premier mouvement de cinéma indépendant noir voit le jour. Auparavant, dès 1910, William Jones...
  • CINÉMA (Aspects généraux) - Histoire

    • Écrit par Marc CERISUELO, Jean COLLET, Claude-Jean PHILIPPE
    • 21 694 mots
    • 41 médias
    En l'espace de deux ans, grâce à deux films réalisés par D. W. Griffith, le cinéma accède à la maturité. Naissance d'une nation (Birth of a Nation, 1915) et Intolérance (1916) concentrent tous les faisceaux jusqu'alors divergents du spectacle et de l'intimité, de l'épopée et du naturel,...
  • CINÉMA (Réalisation d'un film) - Montage

    • Écrit par Joël MAGNY
    • 3 665 mots
    • 9 médias
    On a attribué à tort à l'Américain David Wark Griffith des « inventions » qu'il n'a fait que perfectionner. Dans le domaine du montage, il a généralisé et surtout systématisé les montages narratifs, parallèles ou contrastés. À partir de 1908, avec Le Télégraphiste de Lonedale...
  • CINÉMA (Réalisation d'un film) - Photographie de cinéma

    • Écrit par Joël MAGNY
    • 4 334 mots
    • 6 médias
    ...et des opérateurs, les seconds réalisant techniquement ce qu'imaginaient les premiers. L'une des plus fructueuses de ces collaborations s'établit entre David Wark Griffith et l'opérateur Billy Bitzer. C'est en 1909 que ce dernier, d'abord réputé pour la qualité de son image – luminosité et clarté, piqué...
  • Afficher les 11 références

Voir aussi