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BARYUM

Du grec barus, lourd

Symbole chimique : Ba

Numéro atomique : 56

Masse atomique : 137,34 g

Point de fusion : 725 0C

Point d'ébullition : 1 640 0C

Densité (à 20 0C) : 3,5.

Deuxième membre de la famille des alcalinoterreux (après le calcium), dont C. W. Scheele découvrit la base (baryte) dans la pyrolucite. Le métal fut isolé par Berzelius (1808), puis H. Davy et Bunsen l'ont obtenu pur par électrolyse. Contrairement à son nom, ce n'est pas le métal qui est lourd, mais son sulfate, qui est un des sels les plus insolubles. Peu répandu dans la nature, il représente 0,05 p. 100 de la croûte terrestre, sous forme de barytine et de withérite (carbonate).

Le métal brûle dans l'air avec éclat pour donner le monoxyde ; il est fortement attaqué par l'eau, qui le transforme en hydroxyde. Avec les halogènes, il donne des halogénures à froid et, avec le soufre, il forme à chaud des sulfures.

Industriellement, on prépare le baryum par électrolyse de son chlorure fondu sur cathode de mercure ou par réduction au four électrique d'un mélange de monoxyde et de peroxyde par l'aluminium dans le vide.

Les composés volatils du baryum communiquent à la flamme une couleur vert-jaune caractéristique, d'où l'emploi du nitrate et du chlorate dans les feux d'artifice et les fusées éclairantes. Ses sels solubles sont toxiques, et l'on emploie le carbonate comme mort-aux-rats. Le sulfate, particulièrement insoluble, est utilisé en radiologie du tube digestif à cause de sa grande opacité aux rayons X ; le titanate sert à la fabrication des condensateurs pour sa constante diélectrique très élevée.

On connaît plusieurs isotopes stables et radioactifs du baryum, dont l'isotope 56, formé par irradiation de l'uranium par les neutrons, qui a dérouté pendant longtemps physiciens et chimistes dans la découverte de la fission (1939).

— Bernard CARTON

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Écrit par

  • : docteur ès sciences, attaché de recherche au C.N.R.S.

Classification

Pour citer cet article

Bernard CARTON. BARYUM [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Autres références

  • AIMANTS

    • Écrit par Roger FONTAINE
    • 6 273 mots
    • 13 médias
    Dès 1952, Philips produit des aimants en ferrite de baryum isotrope, préparé en mélange des oxydes Fe2O3 + BaO (ou du carbonate de baryum), produits peu coûteux et non stratégiques, suivi d'un compactage à la presse et enfin d'un frittage. Bien que l'induction rémanente de ce matériau soit faible...
  • BARYTINE

    • Écrit par Yannick LOZAC'H
    • 306 mots

    Sulfate de baryum (BaSO4) cristallisé dans le système orthorhombique. Les cristaux s'assemblent fréquemment en masses lamellaires, par suite du développement de la face (001) ; les cristaux prismatiques sont beaucoup plus rares. Le plus souvent, ce sont des amas granulaires, cryptocristallins....

  • CARBONATES

    • Écrit par Marc DARDENNE, André JAUZEIN
    • 5 049 mots
    • 12 médias
    ...et la densité (4,3) sont caractéristiques. La withérite est soluble dans l'acide chlorhydrique avec effervescence. Ces solutions donnent un précipité de sulfate debaryum, lorsque l'on ajoute un peu d'acide sulfurique. Enfin la coloration verte observée dans la flamme est caractéristique du baryum.
  • MÉTAUX - Métaux alcalino-terreux

    • Écrit par Jean PERROTEY
    • 2 578 mots
    • 2 médias

    Les métaux alcalino-terreux constituent la deuxième colonne du tableau de classification périodique des éléments. On peut distinguer les alcalino-terreux vrais  – calcium, strontium, baryum, radium – et deux éléments plus légers – béryllium et magnésium –, qui présentent des...

  • Afficher les 7 références

Voir aussi