Abonnez-vous à Universalis pour 1 euro

BARYTINE

Sulfate de baryum (BaSO4) cristallisé dans le système orthorhombique. Les cristaux s'assemblent fréquemment en masses lamellaires, par suite du développement de la face (001) ; les cristaux prismatiques sont beaucoup plus rares. Le plus souvent, ce sont des amas granulaires, cryptocristallins. On connaît également des concrétions sphériques et ellipsoïdales à structure fibroradiée ou à structure zonée.

Les cristaux sont quelquefois incolores et transparents, mais généralement la barytine est colorée par des impuretés en jaune, brun ou rouge.

Le clivage est parfait suivant (001), moyen suivant (210) et imparfait suivant (010). Ayant la masse volumique la plus élevée de tous les sulfates courants, elle possède une dureté de 3 à 3,5.

La barytine constitue avec la célestine une série isomorphe, le strontium pouvant se substituer au baryum en toutes proportions. D'autres éléments, dont le calcium et le plomb, peuvent également se substituer au baryum, mais seulement dans des proportions faibles. Elle est insoluble dans l'acide chlorhydrique, même à chaud, soluble dans l'acide sulfurique concentré.

La barytine est le minéral de baryum le plus courant de la nature. Elle est fréquente comme minéral de gangue dans les gîtes hydrothermaux, notamment les gîtes formés à moyenne ou basse température, où elle est associée à la fluorine, la calcite, la dolomie ou le quartz (gisements de Koutaïssi, Bolnissi en république de Géorgie, district de la Limagne en France). Elle est également répandue dans les calcaires et autres roches sédimentaires en veines et lentilles, en remplissage de cavités ou sous formes concrétionnées et noduleuses, comme les « roses de barytine ».

— Yannick LOZAC'H

La suite de cet article est accessible aux abonnés

  • Des contenus variés, complets et fiables
  • Accessible sur tous les écrans
  • Pas de publicité

Découvrez nos offres

Déjà abonné ? Se connecter

Écrit par

Classification

Pour citer cet article

Yannick LOZAC'H. BARYTINE [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Autres références

  • BARYUM

    • Écrit par Bernard CARTON
    • 330 mots

    Du grec barus, lourd

    Symbole chimique : Ba

    Numéro atomique : 56

    Masse atomique : 137,34 g

    Point de fusion : 725 0C

    Point d'ébullition : 1 640 0C

    Densité (à 20 0C) : 3,5.

    Deuxième membre de la famille des alcalinoterreux (après le calcium), dont C. W. Scheele découvrit la base (baryte)...

  • MINÉRALOGIE

    • Écrit par Claude GUILLEMIN
    • 11 981 mots
    • 22 médias
    Les sulfates (près de 300 espèces ; cf. sulfates naturels) peuvent être anhydres, comme la barytine BaSO4, l'anhydriteCaSO4, l'anglésite PbSO4, la célestine (ou célestite) SrSO4, souvent d'origine hydrothermale ; plus fréquemment hydratés, comme le gypseCaSO4.2 H2O,...
  • SULFATES NATURELS

    • Écrit par André JAUZEIN
    • 2 022 mots
    • 5 médias
    Les sulfates d'origine hydrothermale ou sédimentaire sont essentiellement la barytine BaSO4 et la célestite SrSO4. Ces deux minéraux sont les principales sources de baryum et de strontium. Ils cristallisent tous deux dans le système orthorhombique (groupe Pnma). Comme ils ont (ainsi que l'anglésite)...

Voir aussi