Abonnez-vous à Universalis pour 1 euro

STRONTIUM

De Strontian, ville d'Écosse.

Symbole chimique : Sr

Numéro atomique : 38

Masse atomique : 87,62

Point de fusion : 769 0C

Point d'ébullition : 1 384 0C

Densité (à 20 0C) : 2,54

Métal alcalinoterreux mou, de reflet argenté quand il est fraîchement coupé, de couleur jaunâtre si on l'expose à l'air libre, constituant environ 0,02 p. 100 de la croûte terrestre sous forme de strontianite (carbonate) et de célestine (sulfate).

Découvert en 1787 par W. Cruikshank, le strontium ne fut isolé qu'en 1808 par H. Davy par électrolyse de son chlorure mélangé à de l'oxyde mercurique sur cathode de mercure et distillation de l'amalgame formé.

Finement divisé, le métal s'enflamme spontanément dans l'air. Avec l'eau, il forme l'hydroxyde de strontium avec dégagement d'hydrogène ; il réagit facilement avec les halogènes, l'oxygène et le soufre. Ses sels volatils communiquent à la flamme une coloration pourpre intense, d'où son utilisation dans les feux de signalisation et les feux d'artifice.

Il existe plusieurs isotopes stables et radioactifs de strontium, dont l'isotope 90 (vie moyenne de 28 ans) est un émetteur bêta abondamment produit lors des explosions nucléaires ; il constitue l'élément le plus dangereux des retombées radioactives. On l'utilise dans le traitement du cancer des os. La chaleur dégagée pendant sa désintégration peut être convertie en électricité pour des piles légères de faible puissance utilisées en navigation, en météorologie et en navigation spatiale. Le titanate de strontium, SrTiO3, est un matériau optique intéressant par son indice de réfraction extrêmement élevé et une dispersion optique supérieure à celle du diamant.

— Bernard CARTON

La suite de cet article est accessible aux abonnés

  • Des contenus variés, complets et fiables
  • Accessible sur tous les écrans
  • Pas de publicité

Découvrez nos offres

Déjà abonné ? Se connecter

Écrit par

  • : docteur ès sciences, attaché de recherche au C.N.R.S.

Classification

Pour citer cet article

Bernard CARTON. STRONTIUM [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Autres références

  • AIMANTS

    • Écrit par Roger FONTAINE
    • 6 273 mots
    • 13 médias
    ...La tendance actuelle est de développer les moyens d'obtention des particules de taille désirée pour accroître les propriétés magnétiques. Enfin, on développe de nouvelles nuances, principalement les ferrites de strontium dont les performances sont supérieures à celles des ferrites de baryum.
  • ARCHÉOLOGIE (Traitement et interprétation) - L'archéométrie

    • Écrit par Loïc BERTRAND, Jean-Paul DEMOULE, Loïc LANGOUET, Martine REGERT
    • 4 388 mots
    • 3 médias
    Ainsi l’analyse des isotopes du strontium contenu dans l’émail des dents, par comparaison avec celui des autres os et de l’environnement immédiat, permet, pour des humains comme pour des animaux, de déterminer si un individu est originaire ou non de l’endroit où on l’a découvert et de mettre en évidence...
  • CARBONATES

    • Écrit par Marc DARDENNE, André JAUZEIN
    • 5 049 mots
    • 12 médias
    ...celle des autres minéraux du groupe. Les cristaux sont habituellement aciculaires et présentent souvent la macle pseudo-hexagonale. Le remplacement du strontium par le calcium est souvent observé, mais n'est jamais très important. La couleur de la strontianite est généralement blanc-gris, bleuté, vert...
  • CÉLESTITE ou CÉLESTINE

    • Écrit par Yannick LOZAC'H
    • 444 mots

    Souvent de teinte bleu ciel, d'où son nom (du latin caelestis), la célestite (ou célestine) est un sulfate de strontium, de formule : SrSO4. Ce minéral constitue l'un des pôles d'une série isomorphe allant du strontium au baryum (sous sa forme sulfatée : BaSO4, barytine...

Voir aussi