Rhétorique
2945ARABE (MONDE) - Littérature
Il faut commencer par dissiper un malentendu qui pourrait résulter de l'application du terme « grec » de rhétorique au domaine arabe. Rhétorique traduit, en effet, deux mots arabes : khaṭāba et balāgha. Or parler de rhétorique à propos de la balāgha relève beaucoup plus de l'adaptation approximative que de la traductio […] Lire la suite
ARGUMENTATION
L'argumentation est la manière de présenter et de disposer les arguments ; le terme désigne aussi l'ensemble des arguments qui résulte de cette présentation.En logique formelle, dans son sens technique, le mot « argument » indique une valeur déterminée, susceptible d'être substituée à une variable dans une fonction. Dans son sens usuel, l'argument est soit […] Lire la suite
DISCOURS
Le terme de discours (du latin discurrere, « courir çà et là ») n'est pas à l'origine directement lié au langage. Quand, dès la fin de la latinité (cf. Codex Theodosianus, IX, xxiv, 1), discursus prend le sens de discours, c'est d'abord comme chemin hasardeux de la conversation et de l'entretien, avant de renvoyer […] Lire la suite
ÉLOQUENCE
L'éloquence est ce qui fait un discours ou un orateur persuasifs. Elle a partie liée avec la rhétorique, qui enseigne l'art de persuader, qu'on la considère, ainsi que le fait Quintilien, comme le résultat de règles purement formelles ou, selon Cicéron, comme « don naturel » […] Lire la suite
EXEMPLUM
Outre le sens habituel d'« exemple », le mot latin exemplum désigne une ressource de la rhétorique utile à qui veut susciter la persuasion. Aristote rapproche l'exemple, qui repose sur une inférence implicite, (raisonnement inductif) du syllogisme incomplet (déductif) ; après lui, la rhétorique […] Lire la suite
HISTOIRE DE LA RHÉTORIQUE DANS L'EUROPE MODERNE 1450-1950 (dir. M. Fumaroli)
Élaboré dans l'Athènes et la Rome antiques, puis christianisé, le programme civilisateur de la rhétorique, « art et artisanat de la parole » dans les sociétés humaines, fut, en Italie puis dans toute l'Europe, remis à l'honneur à la Renaissance, pour limiter l'empire de la science scolastique. Ainsi, du xv […] Lire la suite
PARAPHRASE
Dès l'Antiquité, la paraphrase figure dans les manuels pédagogiques pour la formation des futurs orateurs, au titre des progymnasmata (« exercices préparatoires » à la rhétorique) : ainsi chez Quintilien, Hermogène ou Aphtonios ; c'est un exercice pratique de lecture et de reformulation développée à partir d'un texte d'auteur ou d'une sentence. La paraphrase […] Lire la suite
PATHOS
Évocation de l'expérience humaine dans une représentation propre à faire naître la pitié, la sympathie, chez le lecteur ou le spectateur. Distinct des passions plus élevées de la tragédie, le pathos (du grec pathos : « souffrance, passion ») naît, particulièrement dans l'art oratoire, à l'évocation de ceux qui sont abandonnés sans aide ou qui souffrent injustement. En art, repr […] Lire la suite
PÉRIODE, rhétorique
Phrase complexe que le style oratoire utilise pour exprimer une idée-force. La période est bâtie sur des propositions agencées selon un schéma musical ; leur harmonie ou leurs dissonances sous-tendent le sens, suspendu jusqu'à la fin de la période, et elles contribuent à exprimer l'emphase dont celle-ci est chargée. À l'inverse du style coupé — enchaînement […] Lire la suite
RHÉTORIQUE
La rhétorique est l'art de dire quelque chose à quelqu'un ; l'art d'agir par la parole sur les opinions, les émotions, les décisions, du moins dans la limite des institutions et des normes qui, dans une société donnée, règlent l'influence mutuelle des sujets parlants. C'est aussi la discipline qui prépare méthodiquement à l'exercice de cet art, en apprenan […] Lire la suite
RHÉTORIQUE, notion de
La rhétorique désigne l'art du rhéteur, de l'orateur grec : en ce sens, elle engage une définition du langage et de ses pouvoirs. Elle est l'art de bien parler, c'est-à-dire d'agir par la parole sur un auditoire, de le convaincre par l'argumentation, mais aussi par l'émotion. Elle est donc en même temps une pr […] Lire la suite
SOPHISME
Transcription du grec sophisma, désigne l'artifice de langage dont usait le sophiste de l'Antiquité, le raisonnement trompeur ou embarrassant pour l'interlocuteur, l'argumentation fallacieuse, voire la faute de raisonnement. Primitivement, c'est le tour d'adresse ingénieux, la prestidigit […] Lire la suite