TIGE, botanique
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Chez les Phanérogames (plantes à fleurs), la tige est la partie du végétal qui accomplit la fonction reproductrice sexuée. Elle porte en effet des bourgeons capables de différencier des organes mâles (étamines) des organes femelles (pièces productrices d'ovules). Après fécondation, qui a lieu dans la fleur, les ovules deviendront des graines contenant chacune un embryon, d'où le nom de Spermaphytes (plantes à graines) donné à ces plantes.
Grande ciguë (tige et feuilles)
Conium maculatum L., la grande ciguë (famille des Apiaceae ou Umbelliferae), est une plante bisannuelle de 1 à 2 m, à feuillage caduc, à tige dressée verte maculée de rouge foncé, feuilles composées et fleurs blanches regroupées en ombelles. Toutes ses parties sont un poison mortel, celui...
Crédits : De Agostini/ Getty Images
Ce rôle essentiel que la tige joue ainsi dans la reproduction de ces plantes apparaît, à l'évidence, chez une plante parasite comme l'orobanche. L'appareil végétatif y est réduit à un axe aérien sur lequel s'insèrent non pas des feuilles mais des écailles incolores. À la base de cet axe, une courte racine suçoir pénètre dans une plante-hôte qui va ainsi nourrir le parasite. Celui-ci ne présente aucune trace de chlorophylle mais le sommet de la tige donne naissance à des fleurs jaunâtres qui, en formant des graines, permettront à l'orobanche de se reproduire. Même si elle est chlorophyllienne chez d'autres espèces, la tige n'est pas de façon fondamentale un organe de nutrition. Ce sont les feuilles, nées de la tige et portées par elle, qui ont pour fonction de produire, à partir de l'énergie lumineuse absorbée par la chlorophylle (photosynthèse), des matières organiques. Entre l'appareil aérien chlorophyllien et les parties souterraines non chlorophylliennes de la plante, le transport des substances nutritives est assuré par la tige qui participe ainsi à la croissance de la plante tout entière. Les modalités de la propre croissance de la tige et celles des organes souterrains déterminent la morphologie de la plante et conditionnent ses propriétés biologiques, de façon étonnamment diverse.
Ramification
Si la tige demeure quelquefois entière, comme chez le stipe des Palmiers ou le chaume de la plupart [...]
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Écrit par :
- Delphine CARTIER : maître assistante à l'université de Paris-Sud, Orsay
- Didier LAVERGNE : docteur en médecine
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Autres références
« TIGE, botanique » est également traité dans :
ARBRE
Dans le chapitre « Son aspect » : […] Souvent, même lorsqu'il est défeuillé, on peut reconnaître un arbre à son port. Ce caractère physionomique tient à plusieurs causes : taille et forme du tronc, angles que forment les branches entre elles, importance relative des rameaux... Notons qu'il ne se manifeste bien que lorsque l'arbre est relativement isolé. En forêt, par la suite de phénomènes de compétition, les troncs sont généralement […] Lire la suite
AUXINES
Dans le chapitre « Tropismes, polarité et symétrie embryonnaire » : […] Les plantes répondent à des signaux directionnels (lumière, gravité) par une croissance inégale d'un coté ou de l'autre de la tige ou des racines, provoquant une courbure et donc une réorientation. Ce n'est généralement pas l'ensemble de la plante qui se courbe, mais une zone particulière de la tige ou des racines dans laquelle les cellules s'allongent ou non. En réponse à un stimulus, un grad […] Lire la suite
BOIS
Dans le chapitre « Origine » : […] Le bois secondaire compose généralement, dans les tiges ou racines des plantes vasculaires (un grand nombre de ptéridophytes et les monocotylédones mises à part), un cylindre régulier lignifié formé à la suite du fonctionnement d'une assise cellulaire, génératrice, périphérique, peu épaisse, à parois cellulosiques, appelés cambium . Son fonctionnement est peu connu. Ce tissu embryonnaire est le […] Lire la suite
CLADODE
On donne le nom de cladodes à des rameaux courts à croissance définie, formés d'un seul entrenœud, simulant parfaitement des feuilles et pouvant être confondus avec elles (cladodes aplatis du fragon épineux ou en aiguilles de l'asperge). Cependant, on reconnaît un cladode au fait qu'il est inséré, comme tout rameau ordinaire, à l'aisselle d'une feuille (celle-ci étant toujours très réduite) ; sa […] Lire la suite
CROISSANCE, biologie
Dans le chapitre « Substances régulatrices » : […] Il ne s'agit pas de substances macrotrophiques mais de composés agissant à faibles doses et indispensables à la croissance. Ces substances ( vitamines, hormones) ne sont pas nécessairement synthétisées par tous les végétaux et, pour un même végétal, par tous les organes. Prise dans son ensemble, une plante supérieure est autotrophe aux vitamines B 1 , B 2 , B 6 , C et PP, qui entrent généralement […] Lire la suite
DÉVELOPPEMENT (biologie) - Le développement végétal
Dans le chapitre « Différenciation cellulaire végétale » : […] Chez les végétaux supérieurs ( Cormophytes), dans le jeune embryon issu de l'œuf, les cellules ont une organisation voisine et toutes se divisent. Progressivement, les cloisonnements se restreignent à certaines cellules, les cellules méristématiques. Ces cellules gardent des caractères embryonnaires et constituent des foyers de prolifération active et coordonnée ou méristèmes. Le fonctionnement […] Lire la suite
ÉCORCE, botanique
Pour les botanistes, ce terme désigne, au sens propre, le tissu cortical, parenchymateux, siège des fonctions nutritives de la tige et de la racine. Lorsque ces organes sont jeunes, l'écorce, dite primaire, est en situation « corticale », mais toujours séparée de l'extérieur par une couche protectrice, de structure différente (épiderme de la tige, assise périphérique de la racine). Le revêtement […] Lire la suite
EMBRYOPHYTES ou CORMOPHYTES ou ARCHÉGONIATES
Dans le chapitre « Diversité morphologique des Embryophytes » : […] Les Embryophytes sont morphologiquement très diversifiées, avec un appareil végétatif allant du thalle (dépourvu de tige et de feuille) le plus simple au cormus complet (comprenant tige, feuille et racine) et à architecture complexe, avec une taille ne dépassant pas quelques millimètres (quelques Hépatiques, certaines lentilles d’eau…) ou formant des arbres dépassant les cent mètres de hauteur (c […] Lire la suite
FEUILLE, botanique
Dans le chapitre « Phylogenèse » : […] L'appareil végétatif des premiers Ptéridophytes ( Rhynia ) étant uniquement de nature caulinaire (du grec caulos : tige), les mégaphylles sont apparues par des modifications de la tige qui se sont produites au cours de l'évolution : acquisition de la dorsiventralité par aplatissement des axes, et foliarisation aboutissant à la symétrie bilatérale de la vascularisation, la réalisation du limbe se […] Lire la suite
GRAMINALES
Dans le chapitre « Caractères botaniques » : […] La structure très particulière de l'épillet , qui est ici la véritable unité florale, ainsi que celles du chaume et de l'épiderme caractérisent la famille des Graminées. Les tiges aériennes, annuelles ou vivaces, sont des chaumes , formés d'entre-nœuds à croissance basale et à déboîtement télescopique ; ceux-ci portent des feuilles alternes, distiques, composées d'une longue gaine fendue et d'un […] Lire la suite
Voir aussi
- ANATOMIE ET MORPHOLOGIE VÉGÉTALE
- CAMBIUMS ou ASSISES GÉNÉRATRICES ou MÉRISTÈMES SECONDAIRES
- CHAUME botanique
- DICHOTOMIE botanique
- GÉOTROPISME
- LIANES
- RAMIFICATION MONOPODIALE
- NŒUD botanique
- RHYNIALES
- SECONDAIRES FORMATIONS ou STRUCTURES botanique
- PLANTES SUCCULENTES
- RAMIFICATION SYMPODIALE
- TRACHÉOPHYTES
- TUBERCULE botanique
- VRILLE botanique
- XYLÈME
Pour citer l’article
Delphine CARTIER, Didier LAVERGNE, « TIGE, botanique », Encyclopædia Universalis [en ligne], consulté le 14 avril 2021. URL : https://www.universalis.fr/encyclopedie/tige-botanique/