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SITTING BULL TATANKA IYOTAKE dit (1831-1890)

Célèbre chef indien sioux né vers 1831 près de la région de Grand River, en territoire dakota (auj. dans le Dakota du Sud), Tatanka Iyotake (Taureau assis, ou Sitting Bull en anglais) est mort le 15 décembre 1890 près de Grand River.

Membre de la bande Hunkpapa, Sitting Bull fait partie du peuple des Sioux Teton, appelés aussi Sioux Dakota. Il participe à sa première expédition guerrière dès l'âge de 14 ans et s'attire bientôt une réputation de combattant intrépide. Il devient le chef de la puissante société de guerriers Strong Heart et, par la suite, est membre des Silent Eaters, groupe d'élite chargé de veiller au bien-être de la tribu. Devenu chef de tribu, Sitting Bull contribue à étendre le territoire de chasse des Sioux vers l'ouest jusque dans les terres des Shoshone, des Crow, des Assiniboin et d'autres ethnies indiennes. Sa première échauffourée avec des soldats blancs survient en juin 1863 lorsque l'armée américaine lance des représailles contre les Santee, ou Dakota de l'Est, qui ont massacré des Blancs au Minnesota, massacre auquel les Teton n'ont pourtant pas participé. Pendant les cinq années qui suivent, il est souvent en conflit avec l'armée, qui envahit le territoire de chasse des Sioux et ravage l'économie indienne. En 1866, il devient le principal chef des Sioux du nord et est secondé par Crazy Horse, le chef des Oglala. Respecté pour son courage et sa sagesse, Sitting Bull devient le chef principal de la nation Sioux vers 1867.

En 1868, les Sioux acceptent de faire la paix avec le gouvernement américain sur la base du second traité de Fort Laramie, qui garantit aux Sioux une réserve dans l'actuel sud-ouest du Dakota du Sud. Mais suite à la découverte d'or dans les Black Hills au milieu des années 1870, une multitude de prospecteurs blancs envahit les terres octroyées aux Indiens par le traité. À la fin de l'année 1875, les Sioux qui ont résisté aux incursions des Blancs sont sommés de retourner dans leur réserve au 31 janvier 1876 sous peine d'être considérés comme hostiles aux États-Unis. Même si Sitting Bull avait été prêt à obéir, il n'aurait pas pu déplacer dans les temps impartis son village d'environ 400 kilomètres dans un froid glacial.

En mars 1876, le général George Crook part en guerre contre les Indiens déclarés hostiles. Sitting Bull réplique en convoquant les Sioux, les Cheyenne et certains Arapaho à son campement dans les collines du Montana. Après avoir contraint les troupes de Crook à battre en retraite lors de la bataille de Rosebud le 17 juin 1876, les chefs indiens déplacent leur campement dans la vallée de la rivière Little Bighorn. Sitting Bull accomplit alors la danse du Soleil et s'inflige des mortifications pour entrer en transe. Revenu à lui, il rapporte avoir vu des soldats tomber dans le campement comme des sauterelles tombant du ciel. Sa prophétie s'accomplit le 25 juin 1876, lorsque le colonel George Armstrong Custer arrive dans la vallée à la tête du 7e régiment de cavalerie et est anéanti avec tous ses hommes lors de la bataille de Little Bighorn.

Le choc que cette défaite provoque chez la population blanche incite le gouvernement américain à accélérer la campagne de répression militaire. Malgré les succès tactiques qu'ils obtiennent contre les troupes américaines, les Sioux ne sont évidemment pas parvenus à gagner la guerre. Ils se nourrissent en effet essentiellement de bison, animal qui, repoussé par les incursions des Blancs dans son habitat, disparaît rapidement des plaines au cours des années 1870. La faim pousse ainsi de plus en plus de Sioux à se rendre et Sitting Bull se sauve au Canada avec ses derniers partisans en mai 1877. Mais le gouvernement canadien refuse de nourrir un peuple qui possède une réserve de l'autre côté de la frontière. Voyant ses partisans l'abandonner peu à peu, Sitting[...]

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Pour citer cet article

Universalis. SITTING BULL TATANKA IYOTAKE dit (1831-1890) [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Autres références

  • DAKOTA, Indiens

    • Écrit par Agnès LEHUEN
    • 1 072 mots
    • 1 média

    Confédération de tribus d'Amérique du Nord dont le nom signifie « alliés » et qui furent nommés Sioux par réduction de la traduction du nom ojibwaNadouessioux. Il existe trois groupes principaux de Dakota, qui se distinguent par leur dialecte et leur histoire. Les Santee...

  • ÉTATS-UNIS D'AMÉRIQUE (Le territoire et les hommes) - Histoire

    • Écrit par Universalis, Claude FOHLEN, Annick FOUCRIER, Marie-France TOINET
    • 33 218 mots
    • 62 médias
    ...de Little Bighorn, en 1876, au cours de laquelle les troupes de G. A. Custer tombèrent dans une embuscade, déclencha la dernière vaste opération contre Sitting Bull, qui se rendit en 1881, mettant fin ainsi à la résistance des Sioux. Des opérations de police contre les « Nez-Percés » de Chief Joseph...
  • LITTLE BIGHORN BATAILLE DE (25 juin 1876)

    • Écrit par Christian HERMANSEN
    • 252 mots
    • 1 média

    La vallée de la Little Bighorn fut le théâtre de la plus cinglante défaite de l’armée fédérale des États-Unis, au cours de l’ultime guerre indienne. À la fin de 1875, un grand nombre de Sioux et de Cheyennes quittent leur réserve, soumise aux incursions croissantes des colons attirés...

  • SIOUX

    • Écrit par Agnès LEHUEN
    • 614 mots
    • 1 média

    Indiens des plaines d'Amérique du Nord, les Sioux (nom d'origine péjorative regroupant trois tribus qui se nomment elles-mêmes Dakota, Lakota et Nakota) appartiennent tous à la famille linguistique sioux, qui regroupe : les Assiniboin, les Crow, les Dakota, les Hidatsa, les Iowa,...

Voir aussi